Aux champignons, Camille Allessandroni, le diplodocus, 2024, 14€50
Je suis sûre qu’en cet automne au climat morose je ne suis pas la seule a rêver d’une promenade en forêt.
Enfiler une tenue bien chaude pour aller fouler les feuilles mortes, avant de rentrer dans une maison douillette.
C’est exactement ce que va faire la petite Louison, en compagnie de son papi. Équipés de bottes et blousons, ils ont pris le panier et vont aux champignons.
Il faut aller jusqu’au grand chêne, mais c’est surtout l’occasion d’une promenade. Avec un texte entièrement dialogué qui n’est jamais trop bavard, on suit les protagonistes qui apprécient leur ballade en pleine nature.
Une rencontre avec un escargot, une cabane improvisée. Pas de renards, ni de chouettes, car ce sont des animaux nocturnes, mais, chut, qui vient par ici? Un lapin ici, une biche là, c’est plein de vie ce bois!
Une cueillette de feuilles mortes, des châtaignes pour le gouter, on en oublierait presque qu’on était venus pour les champignons, qu’on ne trouvera pas cette fois… Mais ce n’est que partie remise.
Sur les images les couleurs automnales se superposent, comme s’entassent les feuilles mortes sur le chemin. Elles provoquent des sensations sur le lecteur, on devine leur épaisseur, leur texture.
C’est un album très réconfortant, que me ferait presque aimer cette saison !
Un bisou pour mon frère, Adrien Albert, l’école des loisirs, 2024, 13€50
On le sait depuis son voyage en Antarctique, le petit lapin Simon aime bien se remémorer les bons moments qu’il vient de passer. La dernière fois, ça l’empêchait de dormir, cette fois, ça va lui faire oublier l’heure du bus que doit prendre Tobold, son frère.
C’est qu’ils sont tellement heureux du temps passé ensemble. Vous vous souvenez, Simon avait gravi une montagne de nuit pour rendre visite à Tobold, c’est dire s’il l’aime. Là, ils boivent une menthe à l’eau, tranquille, en se remémorant la journée qu’ils viennent de passer. Je vous la raconte pas, vous la découvrirez en images, mais sachez qu’il y avait un tractopelle, de la vitesse, un peu de gourmandise (avec des fraises sur le dessus), un manège, un film en 3D, bref, tous les ingrédients d’une journée bien remplie. En une double page, tout ça est raconté en 17 vignettes, comme dans un film à ellipse, avec la petite musique qui va bien et tout.
Mais voilà le bus, il faut filer, vite, ah oups, trop tard pour le bisou, Tobold monte à bord juste à temps.
Et c’est là, dans le bus du retour, que l’aventure commence. Avec les rebondissements les plus inattendus, le rythme effréné que l’on connaît chez cet auteur, des péripéties qui ne cherchent pas à être crédibles mais des sentiments toujours très justes. Et puis, cette tendresse qui unit les deux frères, tellement touchante. Parce qu’il faut le dire, la fratrie ce n’est pas que rivalité, il est bon de montrer aussi de temps en temps qu’avoir un frère c’est chouette.
Ça m’a fait drôlement plaiz de retrouver la petite bouille de Simon, et les mouflets aussi adorent découvrir une nouvelle aventure de ce très attachant petit lapin.
Le livre extraordinaire des bébés animaux, Simon Treadwell, little urban, 24€
Ha ha, ça y est, je l’ai, LE livre qui va faire de moi la star des bibliothèques hors les murs, la vedette des lectures dans les écoles, la dealeuse officielle de livres documentaires pour les mouflets, bref, j’ai le livre accroche ultime pour les enfants de maternelle et au-delà. Car s’il est difficile de résister aux images d’animaux de cette collection, il est carrément impossible de ne pas craquer devant ces bébés animaux ! Vous les avez vus les grands yeux ronds de l’ourson ? Hé bien, dedans, vous trouverez aussi des guépardeaux qui se chamaillent, un zébreau qui fait ses premiers pas, un blanchon qui nous regarde dans les yeux, et un suricate qui fait la commère, comme il se doit. Et encore plein d’autres animaux, une quarantaine en tout, avec leurs caractéristiques, une fiche d’informations précise, leurs lieux de vie. Car nous avons bien affaire à un vrai documentaire, et non à un simple imagier, qui présente donc des espèces variées (oui, bon, j’ai choisi les plus racoleuses, mais il y en a aussi qui ressemblent moins à des peluches, comme la tortue plate ou la salamandre tachetée) et des précisions de qualité. Je suis persuadée que plus on connaît et comprend les animaux et mieux on les respecte donc je suis toujours très heureuse quand les enfants me demandent de lire le texte. Mais ça n’est pas toujours le cas et je ne m’en formalise pas. Ils piochent selon leurs centres d’intérêt ou leur capacité d’attention, et pourront continuer d’apprécier cet album en grandissant (la collection a toujours beaucoup de succès quand je travaille en école élémentaire, et je l’imagine aussi assez bien dans un CDI de collège). Comme toujours dans cette collection, les images sont impressionnantes de réalisme au point que certains peinent à croire qu’il ne s’agit pas de photos, mais bien de dessins. Et le grand format bien sûr attire immanquablement le regard. Bref, voilà qui va remplacer dans mes séances de lecture le tout aussi joli livre extraordinaire des chats, qui a mystérieusement disparu de mon fonds (un enfant a dû l’aimer tellement qu’il n’a pas pu s’empêcher de partir avec, je ne vois que ça comme explication.)
Le roi est occupé, Mario Ramos, Pastel, 1998, 16 €.
Je poursuis mon exploration de l’œuvre de Mario Ramos, toujours en vue de cette intervention (que vous pouvez suivre en visio si ça vous branche). À vrai dire, mon texte est prêt, mais, étant contrainte par le temps, il y a plein de livres dont je ne vais pas parler. Dont celui-là, pour lequel j’ai pourtant de chouettes observations de terrain avec les enfants.
C’est un livre jeu interactif, l’enfant est invité à chercher sous des rabats les passages secrets qui mènent vers le roi. L’objectif est de trouver le souverain pour lui expliquer “tout ce qui ne va pas dans le royaume”.
On en profite pour visiter cet archétype de château-fort, avec son vocabulaire spécifique. Partout sont cachées des créatures vertes plutôt joviales.
En fin d’album, on découvre enfin le roi, qui a délaissé son trône pour s’asseoir sur… Les toilettes ! Désolée pour le spoil, mais les réactions des enfants tournent quand même beaucoup autour de cette page. Ils sont ravis de voir que les puissants aussi font caca, et une des réactions qui revient souvent c’est “même la maîtresse va aux toilettes !” (mes observations proviennent pour beaucoup d’une bibliothèque de rue qui se tient devant une école, le contexte explique sans doute la récurrence de cette remarque.)
On se rapproche de l’album Chhht, lui aussi basé sur des caches à soulever dans un château mais avec beaucoup moins de tension narrative, ici c’est plus doux, on peut s’adresser à des enfants plus jeunes ou plus craintifs. Le roi est occupé nécessite aussi moins de théâtralisation, et quand je le lis les enfants prennent volontiers la parole. Ils me racontent qu’ils n’ont pas peur des monstres (ou alors juste un tout petit peu), ils mémorisent les caches qui mènent au passage secret sur chaque page et sont fiers de me montrer qu’ils l’ouvrent du premier coup, ils commentent les actions des sujets. Aucun enfant n’a relevé que le roi était un chat alors que tous les autres personnages sont des souris. Pour ce que j’en ai vu les enfants sont assez peu inquiets de la salle des tortures où le bourreau chauffe ses instruments. Par contre, ils manifestent un vif intérêt pour la salle du trésor, et certains préféreraient faire main-basse sur les coffres que poursuivre le chemin en direction du roi. Un enfant m’a dit “hop, je prends ce coffre, hop, je remonte l’escalier, hop, je ressors comme je suis venu.” Il a tourné les pages en sens inverse pour revenir à la première et s’est ravisé “en fait, j’y retourne et je prends tous les coffres, sur mon dos !”
Il a tout de même accepté qu’on aille jusqu’au bout du livre “pour voir”. À la dernière page, découvrant le roi sous le cache, je lui dis “alors, qu’est-ce qu’on lui dit maintenant qu’on l’a trouvé ?” Il m’a répondu “moi c’est bon, j’ai les coffres maintenant, j’ai plus de problème à lui dire”.
Mais quand un petit groupe d’enfant se constitue autour de cet album, en général les discussions vont bon train quant à ce qu’il faut dire au roi. C’est assez marrant de voir comment les gamins de maternelle ont des idées de ce qui ne va pas dans leur royaume personnel. Les revendications tournent beaucoup autour du menu de la cantine ! J’aime bien la façon dont Mario Ramos prend l’enfant par la main pour le rendre acteur et lui donner un pouvoir d’agir. En lui faisant ouvrir les caches, il l’invite à agir, et en lui proposant cette histoire, il l’invite à réfléchir. D’une façon générale, les livres de cet auteur se veulent émancipateurs, ils font confiance à l’enfant, le reconnaissent dans sa capacité à comprendre et à penser le monde. C’est tout simple, c’est ludique, c’est accessible, et en même temps c’est futé et juste assez subversif. Et en plus, c’est drôle, que demander de plus?
Nous t’attendions, Xan Harotin, Lucille Michieli, l’étagère du bas, 2024, 14€
L’histoire commence comme un récit de naissance, avec un couple qui s’adresse à son enfant à naître. L’enfant rêvé, imaginé, celui que l’on porte dans notre tête et dans notre cœur avant de le tenir enfin dans nos bras. Celui est est encore un mystère.
Mais on comprend rapidement qu’il n’y aura pas de grossesse cette fois quand on lit ces mots “On ne savait pas à quoi tu allais ressembler. On ne savait pas quel caractère tu aurais. On ne savait pas quel âge tu aurais.”
Si l’attente est longue, elle semble sereine et confiante. Les futurs parents se projettent et préparent l’arrivée de l’enfant, ils ont de nombreux projets pour lui, et beaucoup d’interrogations aussi.
De l’adoption en elle-même, on ne parle pas ici, elle se produit comme un miracle plus que comme une épreuve. Un jour, l’enfant est là. C’est une fillette. La relation s’instaure immédiatement, chaleureuse, douce et porteuse d’avenir. On me demande régulièrement des livres sur l’adoption (entre autres, parce qu’il m’arrive de travailler dans un foyer de l’enfance) et je peinais jusqu’ici à trouver le livre adapté.
Je ne souhaite pas proposer aux familles des histoires prescriptives qui prétendent leur dire comment se comporter. Ni de livres qui “montrent ce qui va se passer”: On ne sait pas ce qui va se passer. Nous t’attendions permet de penser la singularité de chaque histoire individuelle, tout en montrant ce qu’il y a de commun : le désir, l’attente, la joie.
Il y a aussi beaucoup de fraîcheur et de légèreté dans les images, ce qui contribue à dédramatiser le sujet de façon appréciable (et en plus, y’a un chaton trop mignon).
De l’autre côté, Jacqueline Woodson, E.B. Lewis, éditions d’eux, 2024, Jacqueline Woodson est encore (trop) peu traduite en français, c’est pourtant une autrice reconnue et qui a reçu le prix ALMA en 2018.
Dans ses livres (albums mais aussi romans) elle aborde des sujets rares et précieux en littérature jeunesse. Ici il s’agit d’une rencontre et d’une amitié naissante sur fond de ségrégation.
Clover habite à proximité d’une longue clôture, qui traverse la ville. Elle est noire et de l’autre côté vivent les blancs. Sa mère la dissuade de jouer sur la barrière “ce n’est pas prudent”. Mais de l’autre côté, il y a cette fillette. Elle a sensiblement le même âge de Clover et regarde les jeux que sa voisine partage avec ses copines avec envie. Quand elle demande si elle peut participer, Clover n’a pas le temps de répondre, qu’une de ses amies a déjà refusé.
Pourtant, les deux fillettes semblent continuer à se chercher du regard. Elles se croisent parfois en ville, s’observent de loin. Et puis un jour, la clôture qui servait de séparation va devenir trait d’union. Les deux fillettes s’y assoient pour discuter. La voisine se prénomme Annie et bientôt elle fera partie de la bande de copains de Clover.
Cet album tout en subtilité parvient à montrer comment les enfants peuvent dépasser les interdits sociaux qu’ils ont pourtant intégré.
Ni Annie ni Clover ne demandent pourquoi la barrière est là, elles savent. Dans leur ville, les blancs et les noirs ne jouent pas ensemble, point. Elles le savent, mais ne l’acceptent pas et parviennent à passer outre, en douceur mais sans naïveté. Les aquarelles d’Earl Bradley Lewis sont d’un réalisme saisissant, qui se prête parfaitement à cette histoire ancrée dans le réel.
Oummi Sissi et le chat, Praline Gay-Para, Rémi Saillard, Didier jeunesse, à petits petons, 2024, 13€10
Oummi sissi a trait la chèvre, elle a posé le bol de lait sur la table mais le chat de la voisine s’est glissé dans la cuisine et slupr, plus de lait!
Oummi Sissi, très fâché à coupé la queue du chat! “Je te rendrai ta queue quand tu me rentras mon lait!” Le chat va donc voir la chèvre, mais elle lui donnera du lait s’il lui donne de l’herbe. Le pré donnera de l’herbe contre de l’eau… S’en suit une histoire en randonnée à accumulation (c’est-à-dire une histoire où un nouvel élément s’ajoute aux précédents), dont les enfants raffolent.
Le chat va ainsi remonter la chaîne des besoins de chacun jusqu’à celui qu’il pourra satisfaire lui-même, mais je vous laisse découvrir de quoi il s’agit.
C’est toujours un plaisir d’avoir un nouveau conte de la collection à petits petons pour les plus jeunes, ce sont des histoires très appréciées, agréables à lire à voix haute, que les gamins apprennent par cœur en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Comme souvent il y a ici une portée symbolique (la bêtise, la punition, la réparation) un monde un peu magique où les arbres et les fontaines peuvent prendre la parole, beaucoup de légèreté et un brin de malice.
Ce conte, dont la forme est assez traditionnelle et qu’on retrouve probablement dans plein de langues est ici donné dans sa version tunisienne et j’aime bien l’idée de voyager un peu à travers les histoires. Les illustrations de Rémi Saillard y contribuent. Ah, dernier truc, ne vous inquiétez pas trop de voir le chat se faire couper la queue, il s’en remet très bien (et la retrouve en fin d’histoire, je sais je spoile mais sinon je pense que certains adultes hésiteraient à acheter cet album) et les enfants à qui on le lit s’en remettent très bien aussi (je pense qu’ils sont capables de comprendre la portée symbolique du geste qui n’est réalisé que dans une histoire.)
L’immense petite maison, Marie Colot, Anaïs Brunet, Hélium, 2024, 16€90
Armande est une petite dame, avec de petites gambettes, une petite maison, un petit jardin et surtout un petit, tout petit cœur. Tellement petit que rien ni personne ne peut y rentrer. Elle a donc logiquement une petite vie dans laquelle le temps passe lentement. Jusqu’à un jour de tempête où le toit de sa maisonnette s’envole. Sans cette protection, elle ne peut plus repousser l’environnement, qui rapidement s’insinue chez elle. Sous la forme d’oiseaux, d’insectes, de végétation ou même d’une rivière, la nature s’impose à elle. Avec elle arrive quelque chose d’inattendu. Un souvenir d’enfance. Poussée dehors par la pluie, Armande semble enfin prête pour une rencontre, et c’est un enfant qui va l’aider à ouvrir son cœur, pas si petit que ça finalement.
Cette vieille dame, chez qui on ressent un grand besoin de contrôle, s’adoucit au fil des pages. Des mèches folles s’échappent du sage chignon, le visage se détend, un sourire s’esquisse.
On n’aurait pu trouver illustratrice plus adaptée pour cet album qu’Anaïs Brunet. Elle n’a pas son pareil pour représenter la luxuriance de la nature, elle associe les couleurs pour les rendre saisissantes, joue sur les contrastes, et observe avec précision le saule pleureur ou le crocus pour les sublimer dans ses compositions.
Cette nature joyeusement invasive, qui oblige Armande à dépasser les limites qu’elle s’était imposées nous entraîne, le débordement auquel fait face la protagoniste nous réjouit, il est libératoire pour elle comme pour le lecteur. C’est avec bonheur qu’on la voit s’épanouir.
Mouette et chouette, Sandra Le Guen, Julien Arnal, Little urban,
Dès la couverture, au titre rose comme du chewing gum en tube et aux tonalités douces et pop à la fois, on sent qu’on va se sentir bien dans cet album, que l’ambiance y sera tendre, le texte musical, l’image ronde et douce comme un coussin en plume.
C’est l’histoire d’une rencontre, due au hasard d’une commande similaire au bar de la guinguette. Dès qu’elles se sont vues, Mouette et Chouette se sont reconnues, elles ont partagé une soirée, se sont recroisées, ont sympathisé, n’ont plus voulu se quitter.
Elles sont pourtant bien différentes, l’une diurne, l’autre nocturne, Mouette toute en longueur et Chouette toute en rondeur. C’est peut-être là le secret de leur affection, leur altérité justement.
Comme elles ont plaisir à être toujours ensemble, elles se construisent un nid douillet, et bientôt cinq petits œufs viennent s’y loger.
C’est donc l’histoire banale et merveilleuse d’une famille qui va naitre. Sa singularité tient moins à l’homosexualité des protagonistes qu’au traitement artistique de l’album. Le rythme du texte est soigneusement travaillé, comme sa musicalité et les aquarelles de Julien Arnal attirent immanquablement le regard, il s’en dégage une ambiance chaleureuse.
Jim, Marion Bataille, les grandes personnes, 2024, 20€
Sincèrement, je crois que c’est la première fois que j’apprécie un cours de sport! Non, sérieusement, faire le chien tête en bas ou la posture de l’enfant, ça m’a jamais éclatée. Mais regarder le petit bonhomme de papier de Marion Bataille faire ses exercices, ça m’enchante! Alors bien sûr, on peut essayer de le suivre (j’ai vu des enfants tenter de reproduire les postures de chaque pages et ça m’a bien fait marrer) mais on peut aussi se contenter de l’admirer, ça marche aussi (pas pour le gainage mais pour passer un bon moment). J’aime beaucoup la précision avec laquelle l’illustratrice créé le mouvement, la page où Jim bouge ses jambes alternativement quand on plie plus ou moins l’album est une petite merveille. Une mécanique parfaitement huilée se met en place. La lecture est rapide, elle invite au mouvement (pour vraiment apprécier l’album il faut le bouger dans tous les sens selon les pages), on s’amuse et hop, c’est déjà terminé. Encore! s’écriront les mouflets avant de nous le prendre des mains pour le manipuler eux-même (accompagnez-les tout de même s’ils sont encore un peu patauds, c’est fragile un pop-up)