Imagier d’Afrique, Magali Attiogbé, Amaterra, 13€90, 2019
En littérature enfantine, l’objet est souvent presque aussi important que le contenu.
Un papier de belle qualité, une reliure solide, une impression qui flatte les couleurs vont fortement participer à la qualité de l’album.
Magali Attiogbé a créé, avec les éditions Amaterra, une série de petits imagiers qui plaisent aux enfants autant grâce à leur forme qu’à la qualité de leurs images.
L’imagier d’Afrique est le premier, probablement parce que l’autrice est originaire du Togo. (D’elle, vous connaissez peut-être aussi le magnifique “Rue des quatre vents”). Elle a ensuite fait l’imagier d’Amérique latine. Quant à celui d’Asie, il est l’œuvre de Marie Caillou.
Comme les autres, il se présente sous forme de leporello, aux pages cartonnées, et sa couverture ressemble à une petite boite, fermée par un aimant.
Sur chaque page, un objet, un visage ou un animal, emblématique de la culture africaine.
Les couleurs sont éclatantes, très attractives. Un y trouve, en vrac, une statuette, un bébé porté dans le dos, un ananas. Qu’on le feuillette comme un livre ou qu’on le déploie en accordéon, il nous offre un petit voyage immobile.
En crèche, posé sur le tapis des bébés, il saura attirer le regard et les petites mains. Il est suffisamment solide pour résister à cette exploration.
Je travaille beaucoup avec l’imagier d’Afrique, parce qu’il offre plein de possibilités avec les bébés. Certains peuvent passer pas mal de temps uniquement à jouer avec l’aimant, s’exercer à plier les pages. En PMI (Protection Maternelle Infantile, c’est dans les salles d’attentes de PMI que je fais le plus souvent la lecture aux bébés), il est également très apprécié des parents, que ce soit ceux qui ont grandi en Afrique ou ceux qui rêvent d’y voyager un jour.
Cette collection est une belle réussite, tant sur le fond que sur la forme, et une jolie ouverture sur la diversité du monde.