Des albums de littérature enfantine à proposer aux enfants dès 3 ans. Petites comptines, grandes histoires, imagiers, ils affirment leurs gouts et aiment à la fois relire inlassablement les mêmes albums et en découvrir de nouveaux. C’est le moment de leur faire découvrir la grande richesse de la production, de nombreux livres s’offrent à eux.
Un bisou pour mon frère, Adrien Albert, l’école des loisirs, 2024, 13€50
On le sait depuis son voyage en Antarctique, le petit lapin Simon aime bien se remémorer les bons moments qu’il vient de passer. La dernière fois, ça l’empêchait de dormir, cette fois, ça va lui faire oublier l’heure du bus que doit prendre Tobold, son frère.
C’est qu’ils sont tellement heureux du temps passé ensemble. Vous vous souvenez, Simon avait gravi une montagne de nuit pour rendre visite à Tobold, c’est dire s’il l’aime. Là, ils boivent une menthe à l’eau, tranquille, en se remémorant la journée qu’ils viennent de passer. Je vous la raconte pas, vous la découvrirez en images, mais sachez qu’il y avait un tractopelle, de la vitesse, un peu de gourmandise (avec des fraises sur le dessus), un manège, un film en 3D, bref, tous les ingrédients d’une journée bien remplie. En une double page, tout ça est raconté en 17 vignettes, comme dans un film à ellipse, avec la petite musique qui va bien et tout.
Mais voilà le bus, il faut filer, vite, ah oups, trop tard pour le bisou, Tobold monte à bord juste à temps.
Et c’est là, dans le bus du retour, que l’aventure commence. Avec les rebondissements les plus inattendus, le rythme effréné que l’on connaît chez cet auteur, des péripéties qui ne cherchent pas à être crédibles mais des sentiments toujours très justes. Et puis, cette tendresse qui unit les deux frères, tellement touchante. Parce qu’il faut le dire, la fratrie ce n’est pas que rivalité, il est bon de montrer aussi de temps en temps qu’avoir un frère c’est chouette.
Ça m’a fait drôlement plaiz de retrouver la petite bouille de Simon, et les mouflets aussi adorent découvrir une nouvelle aventure de ce très attachant petit lapin.
Le roi est occupé, Mario Ramos, Pastel, 1998, 16 €.
Je poursuis mon exploration de l’œuvre de Mario Ramos, toujours en vue de cette intervention (que vous pouvez suivre en visio si ça vous branche). À vrai dire, mon texte est prêt, mais, étant contrainte par le temps, il y a plein de livres dont je ne vais pas parler. Dont celui-là, pour lequel j’ai pourtant de chouettes observations de terrain avec les enfants.
C’est un livre jeu interactif, l’enfant est invité à chercher sous des rabats les passages secrets qui mènent vers le roi. L’objectif est de trouver le souverain pour lui expliquer “tout ce qui ne va pas dans le royaume”.
On en profite pour visiter cet archétype de château-fort, avec son vocabulaire spécifique. Partout sont cachées des créatures vertes plutôt joviales.
En fin d’album, on découvre enfin le roi, qui a délaissé son trône pour s’asseoir sur… Les toilettes ! Désolée pour le spoil, mais les réactions des enfants tournent quand même beaucoup autour de cette page. Ils sont ravis de voir que les puissants aussi font caca, et une des réactions qui revient souvent c’est “même la maîtresse va aux toilettes !” (mes observations proviennent pour beaucoup d’une bibliothèque de rue qui se tient devant une école, le contexte explique sans doute la récurrence de cette remarque.)
On se rapproche de l’album Chhht, lui aussi basé sur des caches à soulever dans un château mais avec beaucoup moins de tension narrative, ici c’est plus doux, on peut s’adresser à des enfants plus jeunes ou plus craintifs. Le roi est occupé nécessite aussi moins de théâtralisation, et quand je le lis les enfants prennent volontiers la parole. Ils me racontent qu’ils n’ont pas peur des monstres (ou alors juste un tout petit peu), ils mémorisent les caches qui mènent au passage secret sur chaque page et sont fiers de me montrer qu’ils l’ouvrent du premier coup, ils commentent les actions des sujets. Aucun enfant n’a relevé que le roi était un chat alors que tous les autres personnages sont des souris. Pour ce que j’en ai vu les enfants sont assez peu inquiets de la salle des tortures où le bourreau chauffe ses instruments. Par contre, ils manifestent un vif intérêt pour la salle du trésor, et certains préféreraient faire main-basse sur les coffres que poursuivre le chemin en direction du roi. Un enfant m’a dit “hop, je prends ce coffre, hop, je remonte l’escalier, hop, je ressors comme je suis venu.” Il a tourné les pages en sens inverse pour revenir à la première et s’est ravisé “en fait, j’y retourne et je prends tous les coffres, sur mon dos !”
Il a tout de même accepté qu’on aille jusqu’au bout du livre “pour voir”. À la dernière page, découvrant le roi sous le cache, je lui dis “alors, qu’est-ce qu’on lui dit maintenant qu’on l’a trouvé ?” Il m’a répondu “moi c’est bon, j’ai les coffres maintenant, j’ai plus de problème à lui dire”.
Mais quand un petit groupe d’enfant se constitue autour de cet album, en général les discussions vont bon train quant à ce qu’il faut dire au roi. C’est assez marrant de voir comment les gamins de maternelle ont des idées de ce qui ne va pas dans leur royaume personnel. Les revendications tournent beaucoup autour du menu de la cantine ! J’aime bien la façon dont Mario Ramos prend l’enfant par la main pour le rendre acteur et lui donner un pouvoir d’agir. En lui faisant ouvrir les caches, il l’invite à agir, et en lui proposant cette histoire, il l’invite à réfléchir. D’une façon générale, les livres de cet auteur se veulent émancipateurs, ils font confiance à l’enfant, le reconnaissent dans sa capacité à comprendre et à penser le monde. C’est tout simple, c’est ludique, c’est accessible, et en même temps c’est futé et juste assez subversif. Et en plus, c’est drôle, que demander de plus?
Nous t’attendions, Xan Harotin, Lucille Michieli, l’étagère du bas, 2024, 14€
L’histoire commence comme un récit de naissance, avec un couple qui s’adresse à son enfant à naître. L’enfant rêvé, imaginé, celui que l’on porte dans notre tête et dans notre cœur avant de le tenir enfin dans nos bras. Celui est est encore un mystère.
Mais on comprend rapidement qu’il n’y aura pas de grossesse cette fois quand on lit ces mots “On ne savait pas à quoi tu allais ressembler. On ne savait pas quel caractère tu aurais. On ne savait pas quel âge tu aurais.”
Si l’attente est longue, elle semble sereine et confiante. Les futurs parents se projettent et préparent l’arrivée de l’enfant, ils ont de nombreux projets pour lui, et beaucoup d’interrogations aussi.
De l’adoption en elle-même, on ne parle pas ici, elle se produit comme un miracle plus que comme une épreuve. Un jour, l’enfant est là. C’est une fillette. La relation s’instaure immédiatement, chaleureuse, douce et porteuse d’avenir. On me demande régulièrement des livres sur l’adoption (entre autres, parce qu’il m’arrive de travailler dans un foyer de l’enfance) et je peinais jusqu’ici à trouver le livre adapté.
Je ne souhaite pas proposer aux familles des histoires prescriptives qui prétendent leur dire comment se comporter. Ni de livres qui “montrent ce qui va se passer”: On ne sait pas ce qui va se passer. Nous t’attendions permet de penser la singularité de chaque histoire individuelle, tout en montrant ce qu’il y a de commun : le désir, l’attente, la joie.
Il y a aussi beaucoup de fraîcheur et de légèreté dans les images, ce qui contribue à dédramatiser le sujet de façon appréciable (et en plus, y’a un chaton trop mignon).
Oummi Sissi et le chat, Praline Gay-Para, Rémi Saillard, Didier jeunesse, à petits petons, 2024, 13€10
Oummi sissi a trait la chèvre, elle a posé le bol de lait sur la table mais le chat de la voisine s’est glissé dans la cuisine et slupr, plus de lait!
Oummi Sissi, très fâché à coupé la queue du chat! “Je te rendrai ta queue quand tu me rentras mon lait!” Le chat va donc voir la chèvre, mais elle lui donnera du lait s’il lui donne de l’herbe. Le pré donnera de l’herbe contre de l’eau… S’en suit une histoire en randonnée à accumulation (c’est-à-dire une histoire où un nouvel élément s’ajoute aux précédents), dont les enfants raffolent.
Le chat va ainsi remonter la chaîne des besoins de chacun jusqu’à celui qu’il pourra satisfaire lui-même, mais je vous laisse découvrir de quoi il s’agit.
C’est toujours un plaisir d’avoir un nouveau conte de la collection à petits petons pour les plus jeunes, ce sont des histoires très appréciées, agréables à lire à voix haute, que les gamins apprennent par cœur en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Comme souvent il y a ici une portée symbolique (la bêtise, la punition, la réparation) un monde un peu magique où les arbres et les fontaines peuvent prendre la parole, beaucoup de légèreté et un brin de malice.
Ce conte, dont la forme est assez traditionnelle et qu’on retrouve probablement dans plein de langues est ici donné dans sa version tunisienne et j’aime bien l’idée de voyager un peu à travers les histoires. Les illustrations de Rémi Saillard y contribuent. Ah, dernier truc, ne vous inquiétez pas trop de voir le chat se faire couper la queue, il s’en remet très bien (et la retrouve en fin d’histoire, je sais je spoile mais sinon je pense que certains adultes hésiteraient à acheter cet album) et les enfants à qui on le lit s’en remettent très bien aussi (je pense qu’ils sont capables de comprendre la portée symbolique du geste qui n’est réalisé que dans une histoire.)
Grand Ours et Petit Ours vont à la pêche, Amy Hest, Erin Stead, les éléphants, 2024, 14€50
En littérature enfantine, il y a des ours mal léchés, des oursons grognons, des ours effrayants, et même quelques ours méchants. Mais ceux qui ont ma préférence, sont les ours pleins de tendresses, ceux qui font écho à l’ours en peluche que nos bambins serrent pour s’endormir. Ce sont ceux à qui nous avons affaire ici, et le trait d’Erin Stead est parfait pour leur rentre hommage.
Car quand Grand Ours et Petit Ours vont à la pêche, il ne s’agit ni de trouver un repas ni d’afficher une quelconque performance sous la forme de poissons nombreux ou volumineux. Non, ici l’enjeu est le temps passé ensemble, celui qu’on s’accorde, celui qu’on prend. Le temps qui est tellement indispensable justement parce qu’il n’est pas productif.
Certes, ils ne vont pas ramener de poisson à la maison ce jour-là, mais n’allez pas croire que Grand Ours et Petit Ours ne font rien. Leur journée est bien remplie. Remplie de bottes à enfiler, de cirés à poches et capuches, de petits gâteaux à la myrtille, d’histoires à lire sur la barque, de chariot à tirer dans un sens et à pousser dans l’autre. Remplies aussi du regard que l’un pose sur l’autre, toujours doux, toujours patient.
Ils échangent peu de mots et de fait le texte n’est pas bavard non plus. Juste ce qu’il faut. Pareil pour les images. Beaucoup de blanc et une large place laissée au bleu clair de l’eau de la rivière. C’est limpide, c’est épuré, on ressent une grande impression de liberté et le temps semble suspendu. On est bien. On est heureux de partager une journée avec ces deux ours qui ont une relation adulte/enfant tellement sereine, tellement juste, tellement douce.
Alouette, je t’aimerai, Sandra Edinger, Pastel, 2024, 12€
C’est un petit bambin qui joue, oh, pas bien grand, en tout cas il a moins de trois ans. Une alouette vient se joindre à lui, visiblement le petit y voit un camarade de jeu potentiel.
Mais les petits ne savent pas toujours comment jouer de façon appropriée. Il commence par la comptine, à peine détournée : “Alouette, gentille alouette, alouette, je t’attraperai… “ Mais le volatile proteste, mais quelle drôle d’idée! “La tête alors? ” s’interroge le mouflet.
“Laisse ma tête tranquille”. “Et se secouer les ailes? Te mordre les pattes?” L’enfant est toujours sur la page de droite. Sur celle de gauche l’oiseau est de plus en plus fuyant, il se réfugie sous une plante derrière laquelle il fini par disparaitre, laissant l’enfant seul. Il va falloir qu’il trouve une autre façon de jouer s’il ne veut pas se retrouver tout seul.
Voilà enfin un livre sur le consentement pour les petits, dont le propos est clair et très adapté et surtout, qui s’adresse à celui qui ne sait pas encore comment bien se comporter plutôt qu’à sa potentielle victime.
Il me semble essentiel de faire de la prévention dans ce sens là et tout à fait naturel de considérer que les enfants n’ont pas les codes, qu’il faut les leur apprendre.
L’enfant n’est pas stigmatisé, son comportement n’est pas spécialement pointé du doigt, mais le lecteur comprend bien que ça ne peut pas convenir à l’alouette. Avant d’arriver à la conclusion de l’album où l’enfant dit “Alouette, je t’aimerai” et où elle peut répondre sereinement “moi aussi” il y a une phase de jeu où la relation retrouve un équilibre.
Le fait d’utiliser une comptine et donc de pouvoir chanter certains passages contribue à donner de la légèreté à l’album.
C’est un petit cartonné tout simple, rapide à lire mais suffisamment clair pour être significatif.
Jim, Marion Bataille, les grandes personnes, 2024, 20€
Sincèrement, je crois que c’est la première fois que j’apprécie un cours de sport! Non, sérieusement, faire le chien tête en bas ou la posture de l’enfant, ça m’a jamais éclatée. Mais regarder le petit bonhomme de papier de Marion Bataille faire ses exercices, ça m’enchante! Alors bien sûr, on peut essayer de le suivre (j’ai vu des enfants tenter de reproduire les postures de chaque pages et ça m’a bien fait marrer) mais on peut aussi se contenter de l’admirer, ça marche aussi (pas pour le gainage mais pour passer un bon moment). J’aime beaucoup la précision avec laquelle l’illustratrice créé le mouvement, la page où Jim bouge ses jambes alternativement quand on plie plus ou moins l’album est une petite merveille. Une mécanique parfaitement huilée se met en place. La lecture est rapide, elle invite au mouvement (pour vraiment apprécier l’album il faut le bouger dans tous les sens selon les pages), on s’amuse et hop, c’est déjà terminé. Encore! s’écriront les mouflets avant de nous le prendre des mains pour le manipuler eux-même (accompagnez-les tout de même s’ils sont encore un peu patauds, c’est fragile un pop-up)
Le chat est trop, Bastien Contraire, Caroline Cruzinha, la partie, 2024, 13€90
Dans la catégorie petit livre cartonné pour les petites mains des jeunes enfants, on trouve parfois d’étonnantes pépites, qui allient la simplicité à l’ingéniosité. Des livres qui se prêteront à la découverte joyeuse des enfants, qui les amuseront, les étonneront et qui en même temps invitent à la réflexion.
Le chat est trop, sans le moindre doute, est de ceux là. Le dessin naturaliste de Caroline Cruzinha est d’une extrême précision et d’une grande lisibilité. Il pourrait laisser présager un livre plutôt sérieux mais le cadrage même de la couverture, qui met en avant les fesses du chat, nous indique une certaine fantaisie.
A l’intérieur, on découvre des animaux qui ne sont pas tout à fait représentés. L’escargot est trop lent, il n’est pas encore arrivé au centre de la page. L’éléphant est trop gros, de lui on ne voit que le pied.
J’aime toujours assez les images qui laissent une partie hors champ, le petit lecteur doit alors imaginer ce qui n’est pas représenté. Les enfants très tôt sont capables de reconnaitre un animal dont ils ne voient qu’une petite partie, ils sont épatants!
Au bout de quelques pages, le système change les animaux sont représentés en entier, mais ils ont toujours un petit quelque chose de trop (parfois contestable, le lecteur peut parfaitement estimer que non, la fourmi n’est pas trop petite ni le crocodile trop effrayant, c’est son droit).
Et le chat? Le chat est trop… Trop quoi? Regardez-le dormir on ne saurait lui adresser le moindre reproche, il est parfait bien sûr. mais il dort, et si on le réveillait un peu?
Hop, on incite le petit lecteur à interagir avec le livre (les mouflets adorent généralement) et hop, c’est déjà fini, avec une petite surprise en fin d’album.
Mais c’était trop rapide, en général dès la lecture terminée une petite voix s’élève “encore, encore”. Allez, on recommence!
Chonchon le fée cochon, Stéphane Servant, Laetitia Le Saux, Didier jeunesse, 2024, 13€90
Je vous le disais il n’y a pas si longtemps, Laetitia Le Saux et Stéphane Servant sont passés maîtres pour égratigner les stéréotypes de genre avec humour, tout en offrant aux mouflets des histoires savoureuses et aux adultes des récits forts plaisant à lire à voix haute. Ils en font une fois encore la preuve ici.
Depuis qu’il est un petit porcelet, Chonchon le sait, un jour, il sera fée. Qu’importe si dans la famille Cochon on est tous des maçons. Qu’importe aussi qu’on lui affirme depuis toujours que fée, c’est un poste pour les filles. Il garde son idée même quand il subit les quolibets des autres dans la cour de récré. Il est doué et motivé et quand il passe le concours d’entrée pour l’école des fées, c’est un succès. Le voilà diplômé, mais à présent, qui le fera travailler ? Personne ne veut se lancer, le voilà bien attrapé.
Jusqu’au jour où… Le plus improbable des clients frappe à sa porte, un peu par malentendu d’ailleurs. Abracadagrouik, la chute, vous ne pouvez pas l’imaginer, mais croyez moi, elle est sympa.
Le ton vif et enlevé du texte est merveilleusement porté par les images où le rose cochon le dispute au rose fluo. Ça fuse, ça décoiffe et ça fait rire autant que réfléchir. Plus largement que le genre, c’est l’identité et l’affirmation de soi qui sont interrogées ici. Quelques références aux contes traditionnels viennent pimenter le tout, sous un jour résolument moderne et farfelu.
On s’attache si bien à ce petit Chonchon qu’on verrai bien une suite à ses aventures.
Est-ce que vous aussi, à peine rentrés de vacances vous ressentez un profond manque de nature? Si c’est le cas, ne vous désespérez pas, il nous reste toujours la littérature!
Et la littérature enfantine est particulièrement propice à nous ramener en vacances le temps d’une lecture, puisque l’image porte l’histoire tout autant que le texte.
Dans mère nature nous suivons une petite troupe qui n’a pas besoin de grand chose. Sans argent, ne faisant pas preuve d’une intelligence particulière ni de force inhabituelle, ils savent comment se divertir. Pour cela ils s’éloignent des hauts immeubles, le plus petit en tête, se glissent sous un grillage et atteignent un endroit où ils peuvent faire des ricochets, grimper aux arbres, cueillir des fleurs ou des fruits, faire des châteaux de sable.
C’est avec beaucoup de plaisir qu’on les suit dans leurs jeux les plus intemporels, faire la planche ou souffler sur un pissenlit.
L’ambiance entre eux semble sereine et amicale. On ne sait pas s’il s’agit d’une fratrie ou d’une bande de potes, peu importe d’ailleurs, mais on voit bien qu’ils passent du bon temps, en toute simplicité.
C’est un album rafraichissant et vraiment réconfortant, on est avec eux, on partage leur détente. Le tout avec très peu de mots mais de grandes illustrations colorées et très immersives.