Nino, Anne Brouillard, les éléphants, 2021, 14€
C’est l’automne dans la forêt. Les feuilles d’arbre sont au sol, papa et maman ont enfilé leurs gros pulls. Endormi dans sa poussette Simon est recouvert d’une couverture chaude.
Quand son doudou glisse de ses mains endormies, aucun des humains ne s’en aperçoit. Heureusement pour lui, Lapin a été témoin de la scène et intervient immédiatement. Il invite Nino le doudou dans son terrier. Là, il lui présente son ami écureuil, et lui propose une part de tarte. Comme souvent chez cette autrice, tous les personnages sont par nature généreux, portés sur l’entraide et désireux d’aller à la rencontre les uns des autres. Invité par différents animaux, Nino visite la maison de l’écureuil, puis celle des mésanges noires. Quand la nuit finit par tomber, c’est Renard qui le prend sous sa protection. Ensemble, ils aident les animaux qui en ont besoin, Nino d’ailleurs cédera son écharpe à une belette frigorifiée.
Tout au long de l’album, les illustrations sont à l’image des sentiments des personnages: Chaleureuses, douillettes, contenantes. On trouve ici des pages sans texte, où les vignettes s’enchaînent pour montrer la succession des actions, ou les doubles pages où l’image prend toute la place, très immersives et qui laissent place à la contemplation.
L’histoire bien entendu donnait une fin heureuse, et Nino retrouvera son foyer. Cette thématique de la solidarité animale à l’égard d’un individu venu de chez les humains avait déjà été exploré dans plusieurs albums d’Anne Brouillard, dont le très joli “Petit somme”.
J’aime toujours énormément les albums de cette autrice parce que ce sont des livres d’ambiance, qu’ils nous plongent dans un univers animalier très proche de la nature dans lequel je me sens bien. Ils sont l’expression même du réconfort.