Pas pareil, Emilie Vast, MeMo, 2021, 14€
Vous qui me suivez vous le savez, j’ai du mal à résister aux illustrations très élégantes et aux lignes pures d’Emilie Vast.
Qu’elle créé un documentaire, ou une histoire, qu’elle ait écrit elle même le texte ou non, ses images m’enchantent à chaque fois.
Ici, elle s’essaye au livre de contraire à travers une petite histoire qui ne manque pas de chien.
Celle d’un corgi qui se compare à un dalmatien, nouveau venu dans sa vie.
Et autant le dire tout de suite: tout les oppose. L’un est aussi court sur pattes que l’autre est haut. Celui-ci a les oreilles tombantes et celui-là le porte hautes.
Et leur caractère est à l’avenant: l’un aime dormir, l’autre jouer, l’un se régale de sucré et l’autre n’apprécie que le salé. Quel que soit l’élément qui est observé, une réalité s’impose: C’est pas pareil.
D’ailleurs, le pli du livre les sépare, une page pour chacun et personne n’empiète sur le territoire de l’autre.
Malgré cette énumération d’opposition, la construction de l’image en symétrie semble indiquer qu’il y a sans doute des points communs entre eux. Ils ont la même niche, ornée de la même plante, seule leur couleur les différencie.
Et, s’ils se tournent le dos sur la couverture, l’image de la page de titre semble, elle aussi, signifier qu’il peut y avoir rencontre entre les deux chiens.
En quelques pages et peu de mots c’est finalement un hymne à l’altérité que nous découvrons dans ce petit album très bien ficelé.