Le meilleur de tous les papas, Peter Horn, Jessica Meserve, Didier jeunesse, 2024, 13€90
Un peu de tendresse, ça peut pas faire de mal. Surtout en automne (j’aime pas l’automne, c’est une saison qui créé chez moi un gros besoin de réconfort). Ici la douceur s’exprime dès la couverture, ce bisou de nez entre papa tortue et son petit respire la complicité.
Le texte est un dialogue entre eux. Seb, le petit, demande à son père ce que savent faire les papas. Mais tous sont différents et ont leurs propres aptitudes.
Au gré d’une promenade dans le jardin, ils observent ensemble, dans un jeu de devinette, les dyades père/enfant. “Un papa ça peut gazouiller, et dire à ses petits qu’il est temps d’apprendre à voler”
“Ce papa là, quand ses petits savent marcher, il leur montre comment sautiller et faire des bonds. Qui c’est?”
Ça fourmille dans ce jardin, et les familles sont souvent nombreuses. Une ribambelle de chauves-souris, une nuée de lucioles et une chorale de grenouilles côtoient lapins, ou mille-pattes.
Des images pleines pages pour les plans d’ensemble ou des petites vignettes pour faire un focus sur une des familles nous montre des animaux souriants, aux bouilles expressives.
L’air de rien, on se dirige vers la fin de journée, papa tortue et son petit Seb vont s’installer pour dormir dans une sérénité totale. Car sans surprise aux yeux de son petit, le meilleur de tous les papas, c’est bien celui-là !
Oummi Sissi et le chat, Praline Gay-Para, Rémi Saillard, Didier jeunesse, à petits petons, 2024, 13€10
Oummi sissi a trait la chèvre, elle a posé le bol de lait sur la table mais le chat de la voisine s’est glissé dans la cuisine et slupr, plus de lait!
Oummi Sissi, très fâché à coupé la queue du chat! “Je te rendrai ta queue quand tu me rentras mon lait!” Le chat va donc voir la chèvre, mais elle lui donnera du lait s’il lui donne de l’herbe. Le pré donnera de l’herbe contre de l’eau… S’en suit une histoire en randonnée à accumulation (c’est-à-dire une histoire où un nouvel élément s’ajoute aux précédents), dont les enfants raffolent.
Le chat va ainsi remonter la chaîne des besoins de chacun jusqu’à celui qu’il pourra satisfaire lui-même, mais je vous laisse découvrir de quoi il s’agit.
C’est toujours un plaisir d’avoir un nouveau conte de la collection à petits petons pour les plus jeunes, ce sont des histoires très appréciées, agréables à lire à voix haute, que les gamins apprennent par cœur en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Comme souvent il y a ici une portée symbolique (la bêtise, la punition, la réparation) un monde un peu magique où les arbres et les fontaines peuvent prendre la parole, beaucoup de légèreté et un brin de malice.
Ce conte, dont la forme est assez traditionnelle et qu’on retrouve probablement dans plein de langues est ici donné dans sa version tunisienne et j’aime bien l’idée de voyager un peu à travers les histoires. Les illustrations de Rémi Saillard y contribuent. Ah, dernier truc, ne vous inquiétez pas trop de voir le chat se faire couper la queue, il s’en remet très bien (et la retrouve en fin d’histoire, je sais je spoile mais sinon je pense que certains adultes hésiteraient à acheter cet album) et les enfants à qui on le lit s’en remettent très bien aussi (je pense qu’ils sont capables de comprendre la portée symbolique du geste qui n’est réalisé que dans une histoire.)
Chonchon le fée cochon, Stéphane Servant, Laetitia Le Saux, Didier jeunesse, 2024, 13€90
Je vous le disais il n’y a pas si longtemps, Laetitia Le Saux et Stéphane Servant sont passés maîtres pour égratigner les stéréotypes de genre avec humour, tout en offrant aux mouflets des histoires savoureuses et aux adultes des récits forts plaisant à lire à voix haute. Ils en font une fois encore la preuve ici.
Depuis qu’il est un petit porcelet, Chonchon le sait, un jour, il sera fée. Qu’importe si dans la famille Cochon on est tous des maçons. Qu’importe aussi qu’on lui affirme depuis toujours que fée, c’est un poste pour les filles. Il garde son idée même quand il subit les quolibets des autres dans la cour de récré. Il est doué et motivé et quand il passe le concours d’entrée pour l’école des fées, c’est un succès. Le voilà diplômé, mais à présent, qui le fera travailler ? Personne ne veut se lancer, le voilà bien attrapé.
Jusqu’au jour où… Le plus improbable des clients frappe à sa porte, un peu par malentendu d’ailleurs. Abracadagrouik, la chute, vous ne pouvez pas l’imaginer, mais croyez moi, elle est sympa.
Le ton vif et enlevé du texte est merveilleusement porté par les images où le rose cochon le dispute au rose fluo. Ça fuse, ça décoiffe et ça fait rire autant que réfléchir. Plus largement que le genre, c’est l’identité et l’affirmation de soi qui sont interrogées ici. Quelques références aux contes traditionnels viennent pimenter le tout, sous un jour résolument moderne et farfelu.
On s’attache si bien à ce petit Chonchon qu’on verrai bien une suite à ses aventures.
Un ours un vrai, Stéphane Servant, Laetitia Le Saux, Didier jeunesse, 2024, 13€90
Revoilà la famille Ours déjà rencontrée sous la plume de ce duo auteur illustrateurs dans le génial album Boucle d’Ours. Et, si Petit Ours a probablement grandi depuis, Papa Ours, lui, n’a pas tellement changé. Inquiet peut-être quant à la virilité de son rejeton, il est très occupé à expliquer à lui expliquer ce que c’est d’être un ours, un vrai. Exemple à l’appui.
Maman Ours, quant à elle est très occupée à porter tout le matos dont la famille a besoin pour leur promenade en forêt.
Et Petit Ours? Bah, il fait sa vie, manifestement plus enclin à lire tranquillement qu’à faire sans cesse la preuve de son courage ou de sa force.
On repère très vite que Papa Ours égraine sans même s’en rendre compte à peu près tous les clichés sur la masculinité, et que Petit Ours n’est pas dans les canons habituels des stéréotypes de genre.
On devine aussi assez bien que le père n’est pas aussi puissant qu’il le raconte et que les anecdotes sur ses prétendus exploits sont sujet à caution. C’est sans doute ce qui nous permet d’avoir tout de même de la sympathie pour lui, ça et l’amour manifeste qui existe entre lui et Petit Ours.
Il va sans dire que la valeureux papa va, en fin d’album, perdre un peu de sa superbe et ne devra son salut qu’à Maman Ours. Nous voilà rassurés, son personnage ne sert pas uniquement à porter sur son mari un regard mi indifférent mi amusé.
Mais c’est Petit Ours qui a le mot de la fin et permet de définitivement déconstruire les stéréotypes de genre par l’humour.
C’est vraiment chouette d’avoir des albums qui portent ce type de message avec tant de fraîcheur et de fantaisie. Et c’est un vrai régal à lire à voix haute grâce au rythme enlevé du texte et aux images pleines de pep’s.
La chanson de Bernardo Mk Smith Despres, Hyewon Yum, Didier jeunesse 14€ 2024
Chaque matin, il y a un petit miracle qui se produit dans la forêt. Le chant des oiseaux perce l’air frais et fait se lever le soleil. Sur son nénuphar, Bernardo écoute et savoure ce moment. Il observe les fleurs s’ouvrir, la rosée s’évaporer, il s’émerveille. Il aimerait tant participer à ce chant qui éveille la nature quotidiennement. Mais il n’a pas la voix des oiseaux, son chant de grenouille est plus caverneux, il sonne creux, comme le bois et la nuit. Il tente bien de se fondre dans le petit monde des oiseaux, mais personne n’est dupe. Pourtant, la chanson de Bernardo est belle elle aussi, et tout comme celle des grives, fauvettes et autres stirelles, elle a son utilité dans la forêt. Bernardo est une petite grenouille très attachante et on est soulagés avec lu quand il finit par trouver sa place dans la musique de la nature.
Les images montrent une nature très délicatement représentée, les teintes chaudes de la journée nous plongent dans une ambiance accueillante tout comme les coloris sombres de la nuit nous entraînent vers le calme et la sérénité. Les expressions de Bernardo apportent une petite touche d’humour. Finalement dans une journée autour de l’étang il y a deux chansons pour accompagner deux moments qui ont autant d’importance l’un que l’autre. Un très joli album qui souligne à quel point la différence est une richesse.
Loup gris et le gang des petits, Gilles Bizouerne, Ronan badel, Didier jeunesse, 2024, 13€50
J’avoue que quand une nouvelle aventure de Loup Gris sort, je ne boude pas mon plaisir. La collection atteint avec ce nouvel opus la dizaine d’albums, et l’auteur Gilles Bizouerne nous régale toujours de nouvelles trouvailles. Dans “loup gris et le gang des petits”, notre beautiful loser préféré est aux prises avec une bande de marmots au caractère bien trempé. Et pourtant, il n’a même pas essayé de les croquer ni rien, ce sont eux, les bougres, qui l’agressent ! Faut dire que pour les petiots c’est pas marrant, leurs parents inquiets ne cessent de les entraver : “Reste dans le pré… Ne t’éloigne pas… Reviens vite dans le poulailler”, qu’est-ce que c’est casse-pieds ! Alors, cette fois, c’est décidé, ce problème, ils vont le régler, le loup, ils n’en veulent plus du tout.
Loup Gris, bien entendu, ignore tout de leur projet, il est d’ailleurs particulièrement bien luné. Il doit avoir tourné végétarien, je ne vois que cela comme explication à sa bonne humeur, vu le peu de succès qu’il rencontre comme prédateur dans les épisodes précédents. Quoi qu’il en soit, il est pleinement détendu quand il tombe dans le premier des pièges tendu par les loustics. Il s’en tire avec quelques bosses et tente très vite de retrouver sa sérénité. Je pense qu’il a dû prendre des cours de développement personnel ou un truc comme ça, il fait tout bien ses exercices de respiration, mais le pauvre n’est pas au bout de ses peines. Je dois avoir un petit fond sadique, parce que j’adore le voir maltraité alors qu’il a pourtant toute ma sympathie. Je crois que c’est justement ce paradoxe qui fait le succès de la série, on est sans cesse partagé entre notre empathie pour le personnage et nos pulsions cruelles qui nous font savourer ses déboires. Comme toujours c’est très drôle, le rythme vif nous embarque, on apprécie de le lire à voix haute parce qu’il est vraiment écrit pour cela, et les expressions des personnages sont désopilantes.
L’autrice poursuit sa série d’albums poétiques et délicats autour des grands phénomènes naturels, cette fois elle réussi le tour de force de m’enchanter avec un album sur la pluie.
Je déteste la pluie. Mais la première double page montre de magnifiques lupins en fleurs et il n’en faut pas plus pour me ravir. Comme dans les autres titres, elle met en scène des enfants épanouis et joyeux, qui se passent fort bien de la présence d’adulte, et jouent à l’extérieur. Il s’en dégage un profond sentiment de liberté, surtout quand les gouttes en tombant transforment le potager en gadoue, plaisir sensoriel suprême.
On retrouve comme dans les autres opus le vernis sélectif sur certains éléments de l’image, qui convient particulièrement pour mettre l’eau en valeur. Le texte qui est un véritable poème à hauteur de tout petit. Les pages cartonnées aux bords arrondis. Et en prime plein d’animaux adorables.
Ce sont vraiment des albums qui se sont imposés dans mon travail auprès des bébés, ils sont faciles à utiliser et séduisent autant parents et professionnels que les enfants eux-même.
Au point que j’espère qu’Anaïs Brunet va poursuivre la série (ce qui, a priori n’est pas dans ses projets). Je verrais bien un titre sur la brume. C’est joli aussi la brume, et ça permet d’amusants jeux de cache-cache. Oui, un titre sur la brume, ce serait bien.
De l’autre côté, Alfredo Soderguit, Didier jeunesse, 2024, 14€
Sur la page de titre, un dessin au trait montre une vue plongeante sur deux maisons, et le contraste est saisissant.
L’une emplit la plus grande partie de la page, elle attire immédiatement le regard, pièces ont l’air immenses et éclairées par de grandes baies vitrées.
De l’autre côté de la haie, une maison modeste se tient dans un jardin arboré.
D’un côté, il y avait la maison de Francisca, de l’autre, celle d’Antonina. L’une vivait en ville, et ne venait que pour les vacances, l’autre habitait là.
Un jour, par le portillon resté ouvert, les deux fillettes se sont rencontrées. Elles ont joué ensemble et immédiatement se sont appréciées.
Si la différence de milieux sociaux entre les deux enfants saute aux yeux du lecteur, les deux protagonistes y sont totalement indifférentes.
Elles passent du jardin de l’une à celui de l’autre, jouent au bord de la piscine ou de la rivière, leur amitié est la chose la plus naturelle du monde, elle les occupe le temps d’un été. Elles sont toujours montrées sur un pied d’égalité, partagent exactement le même bonheur, la même insouciance enfantine, chacune à quelque chose à apporter à l’autre.
Puis le temps passe et leurs chemins s’éloignent. Pas parce que l’une est riche et l’autre pas, simplement parce que la vie est comme ça parfois. Ce n’est pas triste, elles passent simplement à autre chose, sans regret, chacune poursuit son chemin sereinement.
Le temps passe, elles grandissent et leurs vies sont montrées en parallèle. Aucune n’est supérieure à l’autre, elles sont différentes mais elles se valent. Rien, jamais, ne les met en opposition.
Il y a peu d’albums qui célèbrent l’amitié, encore moins qui abordent la question de la classe sociale, et à ma connaissance aucun qui le fasse avec tant de douceur, en montrant tout simplement cette évidence: la différence sociale ne fait pas la valeur, et n’empêche pas la rencontre ni l’amitié.
Au delà de leur complicité le temps d’un été il y a aussi la vie qui s’écoule, on les voit grandir jusqu’à l’âge adulte, elles ont chacune une fille, et l’histoire va se reproduire.
De l’autre côté est le troisième album d’Alfredo Soderguit édité par Didier jeunesse et à chaque fois son style graphique est radicalement différent du précédent. Il a publié une cinquantaine d’albums qui ne sont pas encore traduits, j’espère avoir l’occasion de les lire en Français un jour, il explore des thème rares en littérature enfantine.
Les mamies et les papis, Georgette, Didier jeunesse, 2024, 11€90
Revoilà l’autrice Georgette, et ses petits personnages illustrés façon gommette.
Elle poursuit son exploration du monde réel et nous en renvoie une image juste à travers ses albums.
Car si la littérature jeunesse représente souvent les mamies et les papis stéréotypés, lui fumant une pipe, elle faisant des gâteaux, dans les familles la réalité est tout autre.
Il ne s’agit pas de gommer les traces de la vieillesse, au contraire. Les rides sont bien là, tout comme les coups de fatigues et la mémoire hasardeuse. Mais les stigmates de l’âge sont valorisés, si papi a un visage tout plissé c’est qu’il a beaucoup rigolé et mamie est douce et moelleuse comme un oreiller, pratique pour la câliner.
Ici nous voyons des mamies amoureuses ou qui vont en manif, des papis pirates ou qui aiment danser.
Ils sont nombreux, ils sont joyeux, ils sont tous différents, ils ont la saveur des grands-parents réels.
Comme dans l’album qu’elle consacre aux familles et celui sur l’amour, Georgette permet à chacun de se reconnaitre, et pour s’adresser à des petits son texte est court et ses images très lisibles. Je le lis avec plaisir aux enfants de moins de trois ans comme à ceux de maternelle.
Loin de moi l’idée qu’il faut absolument des albums cartonnés pour lire avec les bébés. Je dis même régulièrement en formation qu’il y a plein de livres en papier adaptés avec les nourrissons, qui ont un temps d’attention parfois long et qui n’abîment pas tellement les livres.
Ça se complique avec les enfants qui commencent à se déplacer, mettent les livres dans la bouche et veulent tourner les pages eux-mêmes!
Cependant, parce que c’est pratique, parce que c’est un peu moins cher et parce que ça permet de garder les mêmes livres quand les enfants grandissent, on me demande très régulièrement des albums aux pages cartonnées.
Les éditeurs connaissent bien cette demande et rééditent souvent des livres à succès dans ce format (citons par exemple ceux de Chris Haughton ou encore le très réussi Bébé au marché).
Dans les sorties récentes j’ai repéré entre autre ces quatres petits albums que j’aime bien lire avec les bébés, qui sont agréables en bouche, et qui plaisent aussi aux adultes qui accompagnent les enfants (ce qui, vous le savez, est un critère important dans mon travail)
C’est le troisième album de ce format proposé par l’atelier SAJE et, comme les deux précédents, il se reconnaît à son style épuré, ses couleurs vives, ses lignes simples. Les pages sont animées (on peut faire tourner le petit hérisson ou le cacher dans le feuillage) mais tout de même solides. Et ici, petit intérêt supplémentaire, le texte est une comptine (Qu’est-ce qui pique pique pique, qu’est-ce qui pique quand on le prend? C’est mon hérisson mesdames, c’est mon hérisson. Ceux qui la connaissent l’ont désormais dans la tête pour la journée. De rien.)
Un livre accroche idéal, qui attirera l’oreille comme le regard.
C’est parti, petite souris, Emmanuelle Halgand, Motus, 12€
C’est parti petite souris joue également sur des lignes pures, et des images très lisibles. Pas de comptine ici mais un texte très court, celui prononcé par une petite souris malicieuse qui n’hésite pas à aller voir les animaux les plus imposants. Mais elle file si vite de pages en pages qu’ils n’ont même pas le temps de réagir, hop, la voilà partie.
L’histoire de cette petite souris qui n’a pas froid aux yeux ravit les petits, tout comme la diversité des animaux représentés.
Hi! Colette, Catherine Louis, HongFei, 10,90
Hue, Oh, Eh, Ah, Hi, voilà le tout dernier de la série de Catherine Louis!
Comme les autres, il est illustré par des gravures où le noir et blanc domine. Ici le rouge surgit en fil d’album.
Bien qu’il n’apparaisse pas sur la couverture le héros de ce petit album est le chat noir, qui va retrouver la petite Colette pour des jeux pleins d’imagination. C’est simple et joli, le contraste noir, blanc et rouge est toujours très efficace pour lire avec les bébés, il attire leur regard immanquablement. D’ailleurs, cette petite collection a déjà montré ses qualités puisque ce sont des livres qui sont très souvent choisis par les petits.
L’escapade, Marine Schneider, Cambourakis, 10€
Du noir et blanc ici encore (nous savons combien les bébés sont sensibles aux contrastes) à l’exception de la couverture et d’un mot sur chaque page écrit en orange.
Bravant la pluie, un narrateur invisible décide de faire une petite promenade. Il enfile ses bottes et hop, dehors. Il voit des animaux, observe la nature. L’image montre un focus sur un élément important, montré en noir sur fond blanc. C’est très joli et efficace.