Samedi matin rue des colibris, Julie Bouchard, Olivier Chéné, éditions D’eux, 2024, 18€

Il est encore tôt mais déjà les habitants du quartier s’affairent. Portes de garages grandes ouvertes, cartons et tréteaux déposés sur le trottoir, le grand déballage est en cours. Les matinaux qui promènent leur chien croisent les voisins qui sortent leur barda.

Car en ce samedi matin rue des colibris, c’est jour de vente de garage, l’occasion de faire de la place pour les uns et des trouvailles pour les autres.

Après une rapide grattouille à Paul, son vieux basset bien aimé, Simon se précipite dehors en compagnie de Lucas, on meilleur ami. Ils ont un projet, visiblement mûrement réfléchit. Leur argent de poche a été mis de côté et cette fois ils espèrent bien ne pas revenir bredouilles.

Avec eux on traverse le quartier, méthodiquement chaque rue est passée au peigne fin.

On s’amuse à fouiller les grandes illustrations avec autant d’attention que celle portée aux stands par les protagonistes, l’ambiance chaleureuse et fourmillante de la vie de quartier en ce jour un peu exceptionnel est très agréable.

Ce n’est qu’à la toute fin de l’album qu’on découvre ce que cherchaient les enfants quand ils le dégotent enfin, et on a encore plus de sympathie pour ces gamins qui ont renoncé à s’acheter des billes et autres petits plaisirs personnel pour le bien-être d’un vieux chien lui aussi très attachant.

C’est doux et plaisant, un véritable album feel-good. On s’y promène avec d’autant plus de plaisir que les grandes illustrations pleine pages sont très immersives, on a vraiment l’impression d’y être.