Le grand mouton, Andrée Prigent, Kaléidoscope, 13€, 2020
Comme je le disais récemment (en vrai j’aurais pu écrire »comme je le dis très souvent », ça fait partie de mes thèmes de prédilection), les loups effrayants se font rares en littérature enfantine.
Ici nous avons affaire à un album pour les petits donc, logiquement, le loup ne fait pas trop peur.
En plus, il est myro. Et apparemment, pas très fut-fut.
Aussi, quand il se pointe sur la colline où vivent quatre moutons, on ne s’en fait pas trop.
Le premier qui l’aperçoit crie « TAS », bien fort, comme ça. Les moutons se mettent en tas puis au cri de « MOUMOUTE » ils dissimulent les têtes et pattes surnuméraires pour passer pour un seul mouton gigantesque. Ce qui impressionne beaucoup le loup. Fastoche.
Un jour, ils vont même jusqu’à lui donner conseil pour s’en débarrasser plus durablement: Si tu veux devenir aussi énorme que nous, va brouter de l’herbe, là-bas, sur la colline au loin. Seront-ils définitivement libérés de leur prédateur?
Andrée Prigent nous offre toujours un très beau travail graphique. Des images épurées et dynamiques, des personnages expressifs. Dans cet album en particulier, j’aime beaucoup les couleurs elles sont lumineuses et se détachent bien sur le blanc de la page.
L’histoire est sympathique et tient bien la route. Aucun doute, cet album plaira aux enfants de crèches et de maternelles.
Attends-moi! Claire Garralon, A pas de loup, 12€ 2019
Maman poisson propose une promenade à son petit. Il la suit de près, mais déjà elle s’éloigne, c’est qu’elle nage plus vite que lui!
Elle avance sans se retourner, sourire aux lèvres, elle n’a pas l’air de s’inquiéter. Contrairement à son petit qui, très rapidement, commence à se sentir abandonné.
Déjà elle n’est plus avec lui sur la page de gauche. Voilà même qu’elle sort du champ puis disparaît totalement de sa vue!
Il traverse alors toutes les émotions d’un tout petit face à cette situation: peur, colère, abattement.
Mais la chute montre en image pourquoi il n’y avait pas vraiment de quoi se faire de la bile.
Comme tous les albums de cette autrice, « Attends-moi » fonctionne sur une économie de moyens, un graphisme épuré et une narration portée par l’image. C’est simple et efficace. Les couleurs vives, les formes simples et le texte court en font un album très adapté aux sections de bébés en crèche.
Lottie et Walter, Anna Walker, Kaléidoscope, 13€50
Tous les samedis, quand elle va à la piscine en famille, Lottie reste sur le bord du bassin. Ce n’est pas qu’elle n’aime pas l’eau. Ni qu’elle ne sache pas nager, comme je l’avais d’abord supposé. C’est juste qu’elle seule a repéré le requin qui rôde. Oh, elle n’est pas inquiète pour les autres enfants qui barbotent tranquillement. Elle sait qu’il ne veut croquer qu’elle.
Mais quand sa mère lui annonce que la semaine prochaine aura lieu la fête de la piscine, ça sera difficile de ne pas se tremper sans se faire remarquer.
C’est alors que Walter apparait. Il est le parfait pendant positif du requin du basson. Il est rassurant au possible, amusant, bienveillant.
Toute la semaine, il tient compagnie à Lottie. Et, grâce à lui, le samedi, pour la première fois la fillette se jette à l’eau.
Une charmante histoire dans laquelle le réel et l’imaginaire s’entremêlent naturellement, tout comme dans la tête des enfants. Lottie et Walter forment un joli duo amical. Ce qu’il y a de chouette avec les amis imaginaires, c’est qu’ils peuvent à la fois servir de doudou, de garde du corps, de partenaire de jeu. Walter, qui avec ses formes tout en rondeur envahit le blanc de la page est très rassurant. La métaphore de la piscine pour exprimer toutes les peurs enfantines fonctionne bien, les enfants puiseront sans doute dans cet album les ressources nécessaires pour surmonter leurs inquiétudes, quelles qu’elles soient.
Nous étions dix, Nine Antico, Albin Michel jeunesse, collection trapèze, 18€ 2018
Ils sont dix personnages, présentés sur la page de garde. Ils ont des prénoms désuets et des costumes qui évoquent Halloween. Et ils n’ont pas froid aux yeux. Ils s’échappent d’une grande bâtisse (orphelinat? Maison familiale? En tout cas ils se font la malle sans difficulté, ils semblent habitués) et partent à l’assaut de la nuit.
Et leur chant est joyeux et plein d’entrain:
« Nous étions dix et RIEN, absolument RIEN ne nous effrayait… Nous avancions en ligne, unis comme les doigts de la main, nous n’avions qu’une seule devise : rien, rien, rien ne nous divise ! »
Alors que la petite troupe s’élance sur les rochers, leur hardiesse s’émousse petit à petit. Comme dans la comptine « Dix au lit », le nombre de participant décline de pages en pages, contredisant leur chansonnette qui persiste à affirmer leur courage.
Au point qu’à la dernière page, il ne reste qu’une fillette, pas très rassurée. Mais la chute est délicieuse et extrêmement rassurante.
Tout dans cet album fonctionne. La mise en page (texte à gauche, face à de grandes illustrations à fond perdu ou en demi-pages), le texte chantant, les couleurs qui évoquent les expressionnistes. Comme toujours dans la collection trapèze, nous avons ici affaire à un petit bijou très singulier.
L’arrivée des capybaras, Alfredo Soderguit, Didier jeunesse, 13€90
A la ferme, tout se passait bien, il n’y avait jamais rien de spécial à signaler.
Les poules pondaient, le fermier allait et venait, normal.
En général, quand je lis cet album à des enfants, ils repèrent dès les premières pages que ce « rien à signaler » est contredit par l’image. Le fermier qui a ramassé les œufs embarque aussi une poule, probablement celle qui n’a pas réussi à pondre sur la page précédente.
Et puis arrivent les autres, ceux qui ne sont pas comme les poules, d’ailleurs on ne les connait pas trop ceux-là. Ils ont des poils, ils sont nombreux, on ne comprend pas leurs manières. Pour tout dire, « on » n’a pas tellement envie de les accueillir. On les tolère tout juste, et encore, c’est vraiment parce qu’ils sont menacés de mort (la saison de la chasse ayant commencé). Alors d’accord, ils peuvent rester, mais il y a des règles, les bas quartiers pour eux (ils doivent rester dans l’eau) et surtout, on ne se mélange pas.
Mais chez les poules, comme chez les capybaras, il y a des enfants, et les enfants, c’est bien connu, ça ne respecte pas les règles! Voilà qu’un poussin sympathise avec un bébé rongeur. Alors que non, il ne faut pas, ils sont sauvages on a dit!
Comme trop souvent, il faudra que les capybaras fassent leurs preuves pour être acceptés. Enfin alliés, les animaux peuvent se rendre compte qu’ils font face au même persécuteur: les chasseurs sont également les fermiers.
Une grande partie du récit est pris en charge uniquement par les images. Le lecteur doit faire preuve d’attention pour les décoder, mais elles sont explicites et les enfants ne passent généralement pas à côté.
La dernière image laisse d’ailleurs supposer que l’histoire sera amenée à se répéter.
« L’arrivée des capybaras » est un gros coup de cœur pour moi. J’aime la subtilité avec laquelle il permet de penser la question de la migration et de l’accueil de l’autre, la peur de l’inconnu et la résistance à l’oppresseur.
C’est une très belle réussite, tant par le texte que par les illustrations.
Perdu dans la ville, Sydney Smith, kaléidoscope,13€
Les premières pages, sans texte, instaurent immédiatement un climat inquiétant. Des plans rapprochés, sombres, une silhouette de dos. On est dans un bus, le personnage est un enfant.
Puis arrive le texte et on se demande si l’enfant est le narrateur ou celui à qui le texte est adressé. « Je sais ce que c’est de se sentir perdu dans une grande ville ».
En effet, l’enfant est seul, il semble qu’il fait froid. L’illustration en petites vignettes, morcelée, au cadre tremblant n’est guère rassurante. « Personne ne te voit, il y a de gros bruits qui font peur ».
Petit à petit on s’aperçoit que le narrateur connait parfaitement l’environnement, il donne des conseils. Ici tu peux te réchauffer, là écouter de la musique ou obtenir quelque chose à manger.
L’ambiguïté subsiste, l’enfant est-il à la rue? S’adresse-t-il à une personne perdue?
C’est l’image seule qui nous donne finalement la réponse, on comprend enfin à qui il s’adressait jusqu’ici.
Si la fin conserve son ambigüité, elle est tout de même rassurante, et on est soulagés de voir l’enfant enfin dans les bras de sa mère.
Cet album provoque un certain malaise à la première lecture, il dérange voire il bouleverse, en tout cas, il ne laisse pas indifférent. Avec les enfants, il nécessite je pense un accompagnement. Au moins la disponibilité d’un adulte pour pouvoir en discuter.
Personnellement, j’apprécie que la littérature enfantine puisse créer un trouble, j’aime être touchée par les histoires, si ce n’est perturbée.
Je pense que les enfants ont aussi besoin de ce type de récit, qui pousse à s’interroger, à sortir de notre zone de confort. « Perdu dans la ville » est de ces albums auxquels on repense longtemps après la lecture, ce qui à mon avis est une bonne chose.
A noter: Sydney Smith est aussi l’illustrateur du très bel album sans texte « Les fleurs de la ville », dans lequel il exploite aussi des ressorts cinématographiques (variations de cadrages, de plans, effets de zoom etc)
Tout le monde le sait, nul ne peut l’ignorer, aujourd’hui un tigre, un vrai, s’est échappé!
La ville tremble à l’idée de se faire dévorer, nul n’est à l’abri, nulle part.
Bon, à bien y regarder, l’ado scotché sur son smartphone n’a pas l’air de se sentir spécialement concerné. Mais les autres, tous les autres, sont sur le qui-vive, et si la bête affamée attaquait?
Autant vous le dire tout de suite, je ne sais pas résister aux images de François Soutif. Je trouve chez lui un humour graphique terriblement efficace. Il emprunte aux codes de la bande dessinée, du dessin de presse, des dessins animés et il raconte en quelques traits des histoires pleines de nuances. Souvent d’ailleurs, il se passe très bien de texte (comme dans l’album Hou là là, que je ne saurais trop vous conseiller).
La chute est racontée quasi exclusivement par la dernière image, qui d’ailleurs expose à elle seule tout un tas de petites histoires.
Un renard, un livre à compter haletant, Kate Read, Kaléidoscope
Un renard affamé est à l’affût.
Avec ses deux yeux rusés, il guette trois poules dodues…
Si le texte se présente comme celui d’un habituel livre à compter, l’image, elle, est narrative. L’histoire se tisse, grâce à des illustrations très faciles à interpréter. Un renard prédateur, des poules qui font figure de victimes toute désignées mais aussi une chute inattendue avec un beau retournement de situation.
Si elle n’est pas totalement inédite, cette hybridité entre histoire et livre à compter fonctionne rarement aussi bien qu’ici. Le rythme s’impose à celui qui fait la lecture à voix haute, ça passe presque trop vite, on en redemande!
Les images, qui présentent un certain cousinage avec l’univers graphique d’Eric Carle (collage de papiers peints) sont très maîtrisées. Plans rapprochés, hors champ, pleine pages saturées de couleurs ou fond blanc qui met en valeur le pelage roux du renard servent le récit. Un renard, un livre à compter haletant est rapidement devenu un de mes albums phares dans mes formations.
Rouge dans la ville, Marie Voigt, kaléidoscope, 13€
Une fillette, chaperon rouge sur le dos, doit traverser un milieu hostile pour apporter un gâteau à sa grand-mère.
L’histoire est connue, on attend déjà la confrontation avec le prédateur.
Mais ici, ni forêt ni loup.
Le lieu de tous les dangers, c’est la ville, que la petite, prénommée Rouge, doit traverser pour la première fois. Elle n’est pas seule, son chien Woody l’accompagne. Elle ne peut pas se perdre, il suffit de suivre le chemin de fleurs rouges, en forme de coeur. Mais les périls sont là, plus insidieux qu’une bête féroce, plus discrets qu’un monstre affamé, mais tout aussi dangereux.
Car ici, c’est la ville elle-même qui pourrait bien avaler l’enfant, l’engloutir, la digérer.
Et, à travers la ville, c’est la société de consommation qui est montrée comme prédatrice, qui entrave la liberté et prive Rouge de sa capacité de penser.
Le récit se tisse beaucoup par les images. Ce sont elles qui racontent la froideur de l’environnement, l’indifférence coupable des passants, la force hypnotique du marketing.
Le pelage, la queue ou le regard du loup y sont omniprésents, en échos aux images publicitaires.
On ressent très vite de malaise de Rouge, sa perte de repère. Et on partage son soulagement quand, aidé par son chien, elle finit par dépasser cette épreuve et que sa grand-mère lui démontre que la ville peut aussi être un espace d’épanouissement.
Auteurs :Sous la direction de Patrick Ben Soussan avec Yvonne Knibiehler, Michel Lemay, Marcel Sanguet
Collection : 1001 BB
Editions : ERES
Prix: 10€
Pages :133
Après plusieurs mois d’absence consacrés à diverses choses (un DEUG de Psychologie, un deuxième degré de langue, la création d’une crèche…) dont la plus importante, ma petite fille de 7 mois, me revoilà pour la chronique consacrée aux livres pour adultes !
Nouveau rythme oblige, il y aura un billet par mois et non plus deux, sortant le deuxième lundi de chaque mois !
Au plaisir de vous retrouver…
J’ai choisi pour cette reprise une valeur sûre, un ouvrage de la collection 1001 bébé : « le bébé et ses peurs ».
Colorons d’abord cette peur « c’est ainsi que la peur nous en fait voir de toutes les couleurs et le langage commun l’a fiancée à l’arc-en-ciel. Ne dit-on pas blanc de peur, ou blême comme un fantôme, un cadavre, un linge, à moins que l’on ne soit bleu de peur ou vert de trouille, qu’on se fasse un sang d’encre ? ». Étant sur un projet de création de crèche depuis 3 ans s’appelant « arcanèl », arc-en-ciel en occitan, je ne pouvais louper cet extrait 🙂
La peur est un sentiment ancré chez l’être humain et d’une manière générale, chez les êtres vivants. C’est avant tout une réaction afin de pérenniser la survie de l’espèce.
Yvonne Knibiehler fait un tour d’horizon historique de la peur, de la place de la famille et de la femme. Elle y point l’évolution de nos sociétés et ses conséquences sur la maternité. En bien ou en mal, là n’est pas la question.
La peur met en veille nos autres émotions et capacités, Patrick Ben Soussan en témoigne au début du livre lorsqu’il livre son expérience personnelle. Quand sa femme a accouché de leurs jumelles, l’une d’elle était au plus mal. Malgré son parcours et son expérience professionnelle, il est resté figé par la peur et ses connaissances sont restées inaccessibles.
Jusqu’au moment où tout cela est parvenu à se frayer un chemin jusqu’à la conscience, et il demanda à ce que la petite soit laissée près de sa mère -sur les propres conseils que lui-même donne -auprès de laquelle elle récupéra très vite.
Marcel Sanguet souligne ce fameux écart de bébé imaginaire, bébé idéal et bébé réel. Il assume le point de vue qu’un enfant docile et sage n’est pas preuve de réussite éducative. Quel parent aujourd’hui n’a pas la crainte d’entendre que son enfant est mal-élevé, malpoli ou encore enfant « roi » ? Et si on réfléchissait à cette fameuse « élévation » ?
La peur a ce paradoxe qu’elle nous inhibe et en même temps nous met en mouvement. Qui n’a jamais été paralysé à la vue d’une araignée, d’un serpent ou tout autre sensibilité ? Ou au contraire, fait un bond d’un mètre ou est parti en courant ? Elle « étreint, abat, excite, fait taire ».
Quelle est LA peur fondatrice de l’humanité ? La peur de l’abandon nous disent ces auteurs. L’abandon, cette perte de sentiment de continuité d’existence.
L’être humain la ressent tout petit, d’abord par les peurs innées et les réflexes dits archaïques (ont le réflexe de Moro et de préhension). Vous avez sans doute déjà vu, lorsque le petit bébé de quelques semaines lève très haut ses petits bras en l’air en dormant, c’est en fait car il pense qu’il est en train de tomber et essaie de se rattraper. La peur est donc présente en nous
dès la naissance. Ce réflexe, qui est celui de Moro, est en fait l’ébauche du sursaut, que l’on retrouvera chez le bébé plus grand lors d’un bruit inattendu.
Le bébé est en attente de familier ,de continuité, de « mêmeté d’être » de notre chère Dolto.
Michel Lemay va même plus loin, argumentant que la peur s’installe dès l’envie de conception (est-ce qu’on va y arriver ? Quand ? Sera-t-il en bonne santé ? L’accouchement ?).
L’arrivée de l’enfant renvoie à nos propres origines et réveille d’anciennes peurs et angoisses bien enfouies. Freud ira encore plus loin, fondant la première liée à l’accouchement, inscrite dans l’inconscient.
La peur peut aller loin et se développer jusqu’à l’angoisse. L’enfant connaîtra l’une des plus fortes angoisses aux alentours de 8 mois (bien que Patrick Ben Soussan la situe de plus en plus tôt, pouvant démarrer dès 5 mois). L’angoisse dite de séparation (le second organisateur psychique selon Spitz). Le bébé comprend que sa mère et lui sont en fait deux personnes et non une seule unie, ce qui va engendrait la peur de l’étranger, qui pourrait le séparer de ses figures d’attachement. Cette peur d’être séparé, qui au final fera grandir ce petit être (et sans doute ses parents) et lui faire gagner en autonomie et construction de soi.
Il y a les peurs innées et les peurs acquises : celle d’être dévoré, du père tout-puissant, du noir, du bruit, de la solitude, du monde… En deçà de l’inné et l’acquis il nous faut prendre en compte l’aspect historique et culturel que nous portons tous et qui modifie notre rapport à la peur. Selon les représentations culturelles, elle peut être vue comme une faiblesse, une lâcheté, voire avoir un sexe (je vous laisse deviner lequel…).
Elle représente une rupture d’équilibre qui menace la sécurité, mais qui est en fait constructive dans un environnement contenant.
L’enfant va défier ses peurs grâce à l’imaginaire, c’est ainsi qu’il jouera même à se faire peur, qu’il dévorera les livres du grand méchant loup et que ses personnages ou poupées auront une vie bien aventureuse. Les supports imagés sont très importants dans le développement de cet
imaginaire.
Je vous laisse lire le livre pour aller plus loin avec notamment l’expérience du petit Albert et du rat blanc de John Watson, les trois fondements et de la psyché de Platon, les neuf émotions reconnues aujourd’hui, l’origine phylogénétique trouvée par Bowlby et les six couples de comportements de Darwin. Bha oui, il ne faut pas tout vous dévoiler non plus 🙂
Vous y trouverez aussi les références au Petit Prince, à Nietzsche, à Baudelaire, à Wallon, à Alice au Pays des Merveilles, à Sartre, à Stern, si, si je vous jure, tout ça dans le même livre.
Vous trouverez également en toute fin de livre une liste «la peur dans les albums pour les enfants de 0 à 6 ans ».
La peur nous poursuivra toute notre vie car « grandir c’est perdre…ça fait peur et c’est douloureux » et elle côtoie toujours la mort par la peur de mourir ou lorsqu’on meurt de peur…
Pour aller plus loin :
André.C « la peur des autres »
Ariès.P « l’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime »
Filliozat.I « au cœur des émotions de l’enfant »
Winnicott D.W « jeu et réalité »
Lasalle.H « peur et passion de grandir »
Patrick Ben Soussan est pédopsychiatre, responsable du département de psychologie clinique
de Marseille, directeur de trois collections : « 1001BB », « 1001 et + » et « L’ailleurs du
corps », ainsi que de deux revues Spirale, la grande aventure de Monsieur Bébé et Cancers &
psys.
Yvonne Knibiehler est une universitaire, essayiste, historienne et féministe française.
Michel Lemay est un pédopsychiatre français et professeur émérite de psychiatrie de l’enfant
et de l’adolescent à la faculté de médecine de l’Université de Montréal.
Marcel Sanguet est psychologue clinicien et psychanalyste.