Rien que toi Grindley ChauffreyRien que toi, Sally Grindley, Célia Chauffrey, l’école des loisirs, 2020, 13€

Une promenade au parc en famille (monoparentale la famille, semble-t-il).

Soudain, le petit Alfie pose une question essentielle: « Maman, est-ce qu’il y a d’autres ours comme moi? »

La présence de la petite sœur de l’ourson dans la poussette n’est probablement pas étrangère à cette préoccupation.

S’il y a un autre enfant dans la famille, suis-je vraiment unique ?

C’est sans doute une préoccupation récurrente chez les ainés, en tout cas, elle me semble légitime.

La réponse maternelle va replacer Alfie au sein de sa famille, en même temps qu’elle reconnait son unicité: « Pas comme toi, non. Il y a toi, moi, avec ta sœur ça fait trois, mais il n’y a pas deux ours comme toi »

Voilà qui est déjà rassurant.

Le dialogue entre la mère et son fils se poursuit, mettant en avant la singularité d’Alfie mais aussi ses compétences.Rien que toi intérieur

La mère décrit et commente les jeux et les souvenirs de son fils, elle prend le temps d’étayer sa réponse, posant sur son enfant un regard qui l’aide sans doute à grandir.

La cadette est nommée, elle est sur l’image qui participe à la promenade. Mais elle ne prend pas la parole: cette histoire se joue entre Alfie et sa maman.

Les belles images de Célia Chauffrey accompagnent parfaitement le texte, et donnent à voir la tendresse qui unit la famille, petite sœur incluse. J’avais d’ailleurs déjà été séduite par ses illustrations dans « Trop tôt », un autre album dans lequel l’amour parental est mis en avant.

Quant au texte de « Rien que toi », il est ponctué de répétitions, et renforce le caractère rassurant de l’histoire.

Il est dans un registre très différent de ce que l’on connait de l’autrice ( qui a écrit « Chuuut » et « Toc! toc! Qui est là ? » ) mais on repère un gout certain pour les randonnées, forme si chère aux jeunes enfants.