Petits sauvages, Magali Arnal, l’école des loisirs, 12€20
Cinq petits sauvageons débraillés et joyeux nous emmènent dans leur tourbillon de liberté.
Ils semblent ne connaitre qu’une règle: Il faut s’amuser!
Ils enchaînent les bêtises (certains grosses, très grosses même, oups, un peu trop grosses peut-être).
Toujours en mouvement, leurs idées farfelues se succèdent, ils n’en ratent pas une.
En fait, ils sont comme le vélo qu’ils chevauchent (oui, un seul vélo pour cinq, et ils s’en sortent très bien): Ils n’ont pas de frein.
Ils déboulent au milieu des autres comme ils dévalent la colline: à toute berzingue, sans se demander comment ils vont s’arrêter.
Mais qu’est-ce qu’ils sont attachants avec leurs bouilles toutes rondes et leur air fripon. On devine qu’ils ont le sens de l’amitié (à défaut d’avoir celui des conventions).
Ah, comme elle est désirable cette liberté qu’ils s’accordent! Les enfants à qui j’ai lu cet album en avaient les yeux brillants d’envie, le sourire largement épanoui sur leur visage. Qu’est-ce que c’est chouette de s’imaginer faisant toutes ces bêtises.
D’autant que la plupart ont parfaitement intégré les règles sociales qui pèsent sur eux, ils le disent en pointant les images: “Oh, c’est pas bien!” “Il faut pas faire ça, ils n’ont pas le droit”.
Mais dans les livres, c’est bien connu, on peut tout se permettre!
Les cinq coquins s’en donnent à cœur joie, au point qu’ils finissent tout nus, de vrais petits sauvages en effet!
Et quand le jour décline et qu’ils ont besoin d’être entourés de l’amour familial, ils le trouvent au sein de leurs foyers respectifs.
Non, pas de punition pour eux, rien n’entravera leur liberté et c’est très bien comme ça. Où serait le plaisir de lire cet album s’il se terminait par une morale indigeste? Les mouflets n’ont pas besoin de ça, ils ont besoin de se sentir libres.
En mettant en scène des chiots, c’est l’enfance que Magali Arnal nous donne à voir. Son insouciance, son optimisme, et toute la gaité des vacances.
Une vraie bouffée d’oxygène.