Petite Frida, Anthony Browne, Kaléidoscope,15€
Même les plus grands artistes ont d’abord été des enfants. Et parfois c’est justement dans l’enfance que leur art puise ses racines.
Petite, Frida Kahlo a dû surmonter des épreuves, en particulier une attaque de polio qui atteint sa jambe droite. Désormais elle boîte et subit les moqueries des autres enfants.
C’est quand la maladie l’isole qu’elle raconte dans son journal la rencontre avec son double, la fillette imaginaire qui peut courir et danser librement. Grace à cette étrange présence et à la puissance de son imaginaire, Frida peut surmonter la solitude.
C’est cet épisode que raconte ici Anthony Browne.
On connait l’attrait de cet auteur pour les grands peintres. Ici, il fait corps avec son sujet, racontant à la première personne un épisode intime de la célèbre peintre mexicaine.
On retrouve aussi le thème de la résilience (soutenue par l’art et l’imaginaire) et de la moquerie, souvent présent dans les albums d’Anthony Browne.
J’ai eu, à la lecture de ce livre, le sentiment d’une véritable identification de l’auteur à son personnage, il porte tout naturellement un regard très touchant sur la fillette. Il réussit magnifiquement dans les images une symbiose entre son propre univers et celui de Frida Kahlo.