Grande, Aurore petit, les fourmis rouges, 2024, 15€90
Vous vous souvenez de la naissance de cette petite sœur qui prenait décidément beaucoup de place dans la famille au point que son ainé la comparait à un diplodocus?
Hé bien, elle a grandi et à présent c’est elle qui se présente à nous. Avec sa force de caractère, son sens de l’humour et sa vision des choses qui est parfois en léger décalage avec la réalité, en témoigne certaines illustrations.
Elle est vive et pétillante, comme les images du livre. Mais surtout, elle est grande. C’est à dire grande comme une mouflette de deux ans, qui n’est certes plus un bébé mais qui doit encore lutter un peu pour faire entendre ce nouveau statut. Alors elle s’affirme, revendique SA place, assume ses choix et valorise ses compétences (c’est le fameux âge “moi tout seuuuullll” bien connu des parents, qui précède généralement de peu celui, tout aussi éprouvant des pourquoi)
J’aime cette série parce qu’elle respire le vécu, Aurore Petit porte un regard tendre et réaliste sur la vie quotidienne en famille, et nous la montre à hauteur d’enfant. Les parents sont suffisamment présents pour qu’il se dégage une impression de sécurité de l’album mais ils restent au second plan, qu’on ne s’y trompe pas, c’est vraiment l’enfant qui est au centre, pour la plus grande joie des petits lecteurs.
Un album survitaminé, comme les mouflets de cet âge là, qui plaira autant aux parents qu’aux enfants (et très agréable à lire à voix haute, pour les gens comme moi qui ne jouent dans aucune de ces deux catégories mais qui lisent des albums quand-même)