Bienvenus, Barroux, Kaleidoscope, 13€

La littérature enfantine, c’est bien connu, peut aborder tous les sujets. Ceux qui font l’actualité ne doivent pas être exclus des livres pour enfants, même jeunes, bien au contraire. Pour aborder la question des réfugiés, Barroux à choisi de nous présenter une famille d’ours, coincés sur un bout de glace qui s’est détaché de la banquise. des réfugiés climatiques en somme.

Ils dérivent sur une mer tantôt calme, tantôt déchaînée à la recherche d’une terre d’accueil.

Et ce n’est pas chose simple.

C’est que leur glaçon fond à vue d’œil et les terres sur lesquelles ils voudraient accoster sont peuplées de créatures bien peu accueillantes. Il y a toujours une raison de ne pas leur ouvrir les bras: « vous êtes trop grands, trop nombreux, trop poilus ». La mauvaise foi des personnages n’échappe pas aux enfants: Alors que le panda, confortablement installé sur des coussins, répond aux ours qu’il n’y a pas assez de place pour eux, les enfants repèrent bien l’espace vide, qui occupe presque toute la double page, et la petite taille des ours en comparaison. « Il ment! Y’a plein de place en vrai! » s’est écrié une fillette à la lecture de cette page.

La littérature enfantine se doit de laisser de l’espoir à ses lecteurs, aussi nos ours trouveront finalement un refuge et en feront une terre d’accueil pour tous. Certains jours, croyez moi, j’aimerais vivre dans un album jeunesse.

En attendant, la lecture de ce type d’album contribue, je l’espère, à préparer pour le futur des générations plus promptes à ouvrir leurs bras, leurs cœurs et leurs terres à ceux qui en ont besoin.

Pour tous ceux qui sont sensibles à la question des réfugiés et à la littérature jeunesse, ne manquez pas de visiter le site de la formidable association Encrages.