C’est l’un des contes populaires très adaptés pour les jeunes enfants.
La trame est la même, une moufle perdue dans la neige et des animaux qui s’y réfugient. La chute varie selon les versions.
Ici l’autrice a pris le parti de l’épure: des images sobres avec le rouge de la moufle pour seule couleur et la silhouette des animaux qui se détache en noir sur la neige et très peu de texte sous forme de livre à compter. Les traces de pas des animaux sont représentées en relief sur le blanc de l’image. D’abord celles délicates de la souris, qui traversent la page pour s’arrêter dans la moufle rouge. Puis celles de l’écureuil (tiens, les pattes arrières ne laissent pas la même trace que celles de l’avant) et du lapin. Les animaux, de plus en plus nombreux, viennent grossir la forme de la moufle pendant que la neige se couvre de traces de pattes.
Mais… 1, 2, 3, 4, 5, on arrive finalement à 6 animaux. 6? C’est beaucoup trop pour une moufle, qui est faite pour seulement 5 doigts c’est bien connu!
Hop, avec cette chute on peut faire le lien avec un jeu de doigt, qui peut accompagner l’histoire.
Un petit livre tout simple, très joli, qui plaira aux bambins et résistera à leur manipulation même si elle est parfois un peu maladroite: les pages cartonnées sont particulièrement solides.
Un beau voyage, Balint Zsako, saltimbanque, 2024, 19€90
Cet album est présenté comme un poème dessiné, une invitation à muscler son imagination. Moi je lui trouve plutôt des airs de romans, par sa structure (prologue, plusieurs actes et un épilogue) et par sa densité (quelques 180 pages richement illustrées). Le prologue nous montre la naissance et la croissance d’un arbre, il est posé là comme un décors, il se dégage de ces quelques pages une ambiance sereine. Mais l’histoire commence ensuite sur un rythme haletant, face à un loup féroce un lapin détale. Il se réfugie auprès d’un arbre, qui fait fuir le prédateur. Une amitié est née. Ensembles, l’animal et le végétal traverseront des épreuves, des pages sombres de fuite et de dangers. Ils sillonneront aussi des paysages enchanteurs, foisonnants d’insectes et de fleurs. Les couleurs dominantes alternent les tonalités sombres et froides et l’immensité d’un ciel rougeoyant, la clarté d’un matin d’été. L’exil, la fuite, c’est parfois dur. Mais parce qu’ils sont ensemble et qu’une solide amitié se créé pendant cette errance on ressent autant de bonheur et d’espoir que d’inquiétude. Pour porter son ami, l’arbre se fait tour à tour bateau, avion, train. Il est l’élément magique qui permettra au lapin de retrouver les siens, qu’il avait perdu dans sa fuite. Le temps viendra alors pour l’arbre de fonder lui aussi une famille.
Une des choses que j’apprécie dans les livres tout en image comme ici c’est qu’ils offrent une grande liberté d’interprétation. Alors que le titre évoque un beau voyage, on peut y voir des thèmes beaucoup plus sombres, le départ forcé face à un prédateur, la perte de sa famille, les épreuves à dépasser avant de trouver enfin une terre d’accueil.
Chaque lecteur avec ses propres référents peut se créer sa propre histoire, qui évoluera sans doute au fil des lectures.
Si les albums sans texte vous mettent en difficulté, il y a quelques pistes pour les utiliser ici.
Bonjour les enfants du monde, Karine Daisay, saltimbanque, 2023, 12€90 Heureusement, la littérature enfantine n’a pas pour unique fonction de permettre au petit lecteur de s’identifier.
On propose très (trop) souvent aux enfants des ouvrages dans lesquels ils peuvent se reconnaître, parfois même les adultes cherchent la situation qui colle au plus proche à la réalité. On m’a demandé conseil récemment pour un livre sur une fratrie de trois, deux garçons et une fille, dans cet ordre là, je ne reviens toujours pas de cette demande.
Pourtant il me semble que la rencontre de l’altérité est un sujet tout aussi essentiel, et que la littérature, comme les autres formes artistiques, a une fonction à jouer dans cette découverte.
Pour les auteurs, la tâche n’est pas aisée.
Il faut se garder de toute vision caricaturale et ne pas tomber dans l’appropriation culturelle, veiller à montrer une diversité et ne pas avoir une vision trop réductrice.
Karine Daisay relève le défi brillamment.
Sur chaque double page, un portrait d’enfant qui nous salue dans sa langue, donne son prénom et le pays dans lequel il vit et en présente une spécificité en une phrase.
Il est représenté de face, en plan rapproché, derrière lui des motifs évoquent le pays mentionné. Le procédé est efficace, simple, et il nous permet de découvrir comment on dit bonjour dans une vingtaine de langues différentes.
L’autrice ne tombe pas dans les écueils que l’on a pu voir ailleurs (par exemple dans un album où chaque enfant vient d’un pays et d’un seul coup il y en a un qui vient d’Afrique, comme s’il s’agissait là d’un seul pays) et chaque portrait est très réaliste.
Ajoutons qu’elle a veillé à un équilibre entre le nombre de petits garçons et de petites filles représentés.
Les illustrations qui allient collage, papier découpé et peinture sont très belles et pleines de détails signifiants.
C’est vraiment un chouette album avec lequel je pense que j’aurais beaucoup de plaisir à travailler.
Des jours comme ça, Oriane Smith, Alice Gravier, Saltimbanque, 2022, 14€ Ouvrir cet album c’est faire une délicieuse plongée dans un bain de nature! On est saisi par la beauté mais aussi la précision de chaque illustration. En vis à vis, deux visions du même espace, le second étant généralement un plan plus proche que le précédent. Sous les images, une phrase qui est systématiquement répétée deux fois. On comprend petit à petit que ce sont deux personnages qui vivent des situations similaires et que l’image nous donne alternativement le point de vue de l’un et de l’autre. Mais qui sont-ils? Bien que la nature tienne une place prépondérante dans les images, on comprend rapidement qu’il y a un humain qui s’exprime. Pour l’autre personnage, il faut lire les indices visuels. Voyons, c’est manifestement une petite créature, qui se déplace généralement au raz du sol mais est capable de monter sur le toit d’une maison et qui aime les noisettes. Tiens, mais, ça doit être les traces de ses petites pattes que l’on voit là, dans le chocolat. Un rongeur sans doute.
Ce n’est qu’en fin d’album que les deux personnages sont montrés on sort des vues subjectives et on identifie un petit garçon et un écureuil. Alors généralement les enfants aiment reprendre l’album pour le relire avec cette nouvelle information. Ils comprennent les différences de cadrage et de point de vue, leur œil s’éclaire, ils sont fiers de pointer des éléments de l’image en expliquant “Ah, mais le trésor pour l’enfant c’est la balle mais pour l’écureuil c’est les noisettes!” “oh, mais alors quand l’écureuil parle de montagne en fait c’est le rocher?” “Ah, j’ai compris comment chacun a aidé les oiseaux!” Chaque lecture est plus riche que la précédente et il faut généralement qu’il y en ait de nombreuses pour que l’album nous révèle tous ses secrets. J’ai vraiment eu un gros coup de cœur pour Des jours comme ça, où l’on retrouve les images d’Alice Gravier qui m’avaient déjà émerveillées dans le joli album paravent Ma maison.
Le petit monde de Nour, Jérôme Ruillier, Isabelle Carrier, saltimbanque, 2022, 13€50
Nour est une fillette joyeuse qui aime rire, sauter dans les flaques et danser. Mais c’est aussi une enfant singulière, elle est dans son monde et a du mal à écouter. Elle fait rire les autres enfants, mais on se rend compte qu’ils rient d’elle plutôt qu’avec elle. Quant aux adultes, elle semble les agacer, ils lui crient dessus.
Elle en conçoit une tristesse qui grossit, grossit, finit par prendre toute la place.
Avec ses cheveux blonds et sa joie de vivre, l’image la montre d’abord plutôt solaire, radieuse (Nour signifie d’ailleurs lumière). Elle semble très proche de la nature. Mais le chagrin se matérialise sous la forme d’une tâche grise qui petit à petit prend toute la place dans l’image. Invasive, la tristesse éclipse l’enfant.
Les adultes autour semblent inquiets et compatissants. Mais ce n’est pas d’eux que viendra la solution.
Le petit monde de Nour est un album assez minimaliste, il fonctionne à l’économie tant sur les mots que sur les images. Le trait est sensible, le texte juste.
Il n’est pas nécessaire de faire de grands discours aux enfants pour qu’ils puissent comprendre la différence, ressentir le poids du stigmate et se sentir solidaire de cette fillette pas tout à fait dans la norme.
J’apprécie beaucoup la sobriété du propos, que l’on retrouve d’ailleurs habituellement chez ces auteurs (mais si, vous savez, Isabelle Carrier c’est l’autrice entre autre de La petite casserole d’Anatole, quant à Jérome Ruillier, il a notamment écrit 4 petits coins de rien du tout)
Mais où sont les chatons, Martine Perrin, Saltimbanque, 2022, 12€90
Frimousse, la chatte blanche, est chargée de veiller sur ses chatons pendant que son humaine va faire des courses.
Pas de problème. Pas de problème? Mais en fait, où sont-ils les fripons?
La minette se met à chercher ses petits dans la maison, c’est l’occasion de nous faire visiter son logis et ses nombreux recoins.
Martine Perrin est spécialiste des découpes astucieuses, on les retrouve dans quasiment tous ses albums.
C’est donc encore le cas ici, et comme l’histoire s’adresse à des tout petits, les pages sont faites d’un solide carton, qui rend la manipulation plus sûre. Je l’ai testé, il résiste très bien aux petites menottes et aux doigts qui s’insinuent dans les trous des pages.
Nous allons donc passer d’une pièce à l’autre, puis aller dehors, même la boite aux lettres sera fouillée.
Il règne un joyeux bazar dans l’ensemble de la maison, il faut dire qu’il y a pas mal de monde. Des petites souris, des chiens, des poissons rouges et autre oiseaux, c’est très vivant. Mais où sont les chatons? Pas si cachés que ça finalement, les enfants les trouvent facilement et poussent alors des cris de joie. Mais ils s’amusent tout autant à relever les détails de l’illustration, où il y a beaucoup de petites actions parallèles et plein de fantaisie.
Les dernières pages nous offrent d’autres pistes de lecture. D’abord elles nous indiquent que les pages portent toutes un numéro, de 1 à 10, incitant les enfants à l’utiliser comme un cherche-et-trouve. Ensuite une petite phrase prononcée par l’humaine nous aiguille vers une autre histoire qui généralement nous avait échappée. Il faut alors revenir en arrière et faire une lecture attentive de l’image pour trouver la solution.
Je vous laisse le plaisir de chercher.
Dans un jardin magnifique, où la nature est luxuriante, un petit blondinet content de lui regarde la peinture qu’il vient d’achever.
On sent toute la satisfaction du travail accompli et on mesure l’importance de son œuvre en voyant l’empressement avec lequel il veut le montrer à son père.
Il faut dire qu’il y a autour de lui matière à inspiration. Tout dans la demeure comme dans le jardin est remarquable, la beauté est partout.
L’enfant déboule en trombe dans un salon où les œuvres d’art sont légion et proclame fièrement “PAPA, regarde mon tableau!” brandissant la toile au dessus de sa tête. Le père (que le lecteur adulte aura peut-être déjà identifié à ce stade) admire consciencieusement le dessin de son rejeton, et s’empresse de lui trouver une place de choix dans son atelier où il sera à côté de grandes œuvres, parmi lesquelles on repère de nombreux motifs floraux et aquatiques. Ne serait-ce pas des nymphéas? Mais le mouflet n’est pas satisfait, cette petite place de rien de tout pour son joli tableau? Jamais de la vie! Il va lui trouver un lieu à sa mesure!
Ce n’est qu’en fin d’album que l’on découvre ce que l’enfant à peinturluré. Pas sûr qu’il ait hérité du talent de son père, mais qu’importe, il bénéficie de tout l’amour qu’un père peut avoir pour son fils, et le tableau probablement sera chéri.
Les lecteurs qui ont eu la chance de fouler un jour la maison de Claude Monet à Giverny reconnaîtront sans mal la façade emblématique. Les œuvres majeures du maître sont également identifiables.
L’illustratrice joue avec des découpes dans les pages et des rabats pour rendre la beauté du lieu, et c’est très réussi. Mais ceux qui ne connaissent pas l’univers représenté auront tout autant de plaisir à la lecture de cet album, qui met en avant la relation chaleureuse entre un père et son fils. Et la chute est pleine d’humour et de fraîcheur.
Quand maman était petite… Comme moi, Hélène Lasserre, Gilles Bonotaux, saltimbanque, 2022, 13€90
Après Quand mamie était petite… Comme moi, sorti en 2020, le même duo d’auteur se penche sur l’enfance d’une fillette dans les années 90.
Le principe est donc le même, un narrateur invisible, manifestement enfant en âge d’aller à l’école, nous raconte le quotidien de sa mère au même âge.
Cela en fait un album idéal à partager en famille, l’adulte pouvant éprouver une agréable nostalgie de son enfance pendant que le petit lecteur va apprécier de découvrir son parent sous un jour nouveau.
Et on mesure brutalement à quel point les choses ont changé en 30 ans, même si on retrouve une certaine universalité de l’enfance entre le souvenir et le présent.
J’ai eu un immense plaisir à le lire avec ma fille, qui m’a posé plein de questions sur ma propre enfance (qui remonte plutôt aux années 80 que 90 et mine de rien ce n’est pas pareil)
Ainsi ma cadette est restée très perplexe devant le concept de minitel (“Mini-Tel?!? mais enfin, c’est énorme et ça ne sera pas à téléphoner, pourquoi ils l’ont appelé comme ça?”), a trouvé aberrant l’idée même d’un appareil photo jetable ou de motocrotte (faut avouer…) et a compatis à l’idée d’une enfance sans internet ( le livre évoque le forfait 3 heures par mois, mais je lui ai expliqué que quelques années auparavant, ça n’existait même pas).
Quant à moi, j’ai passé la lecture à m’exclamer “ah mais oui!” “Mais tellement!” “c’est exactement ça!” et, plus rarement “han, j’avais oublié ça…”
L’album fait preuve d’une précision documentaire, dans le texte comme dans les images, où l’on retrouve les vêtements, les affiches, les petits objets du quotidiens (crayons, trousses, gadgets) mais aussi bijoux ou coiffures qui ont marqué l’époque.
Bref, ça fonctionne vraiment bien, on a mis très longtemps à le lire tant on a fait de digressions et la conversation qui en est née a continué à nous occuper pendant plusieurs jours, en incluant toute la famille: mes deux filles, leur père, mais aussi leurs grands-parents, qui se sont pris au jeu des souvenirs avec bonheur.
Quand maman était petite est donc vraiment facteur de liens familiaux et je trouve ça très intéressant. Cela rend plus délicat le fait de l’utiliser dans le travail.
D’autant qu’il propose une vision très située: c’est une enfance en France, en ville et même plus précisément à Paris (les fameuses motocrottes ont-elles existé ailleurs?). Les familles avec lesquelles je travaille ont probablement des souvenirs d’enfance bien différents. Quel intérêt peut donc présenter pour elles cet album?
Je l’ai apporté à l’école où j’anime des groupes de discussions avec les parents autour des albums (dont je parle ici et aussi un peu ici), les personnes présentes l’ont trouvé intéressant et la mère qui l’a emprunté m’a dit “effectivement, ça ne ressemble pas du tout à ma propre enfance, je vais le lire à mes fils et je vous raconte le mois prochain ce qu’on en a pensé”.
L’éléphant de l’ombre, Nadine Robert, Valerio Vidali, Saltimbanque, 2020, 16€
Allongé de tout son long, les yeux clos, l’éléphant rumine son chagrin.
Dans la savane, les autres animaux se soucient de lui, tentent de l’amuser. Le singe lui raconte une blague, les autruches inventent pour lui une chorégraphie, on lui sert des mets délicieux. Mais rien n’y fait.
Il reste muet, maussade.
L’opposition entre son humeur et celle des autres personnages est mise en valeur par un contraste de couleur: chaleureuses et lumineuses sur la page de gauche, où évoluent les autres animaux, bleu sombre pour l’éléphant sur celle de droite.
Séparé des autres par la charnière de la page, il reste inaccessible, sourd à leurs propositions, enfermé dans son chagrin.
Petit à petit le soleil décline et il se retrouve seul.
Puis arrive une petite souris. Elle n’essaie pas de le distraire de sa tristesse, elle cherche juste un endroit où s’installer. Elle même n’est pas en grande forme…
La mise en page s’inverse, l’éléphant se retrouve à gauche. Le soleil finit par se coucher et l’ombre est partout désormais. Mais la rencontre a lieu et éléphant et souris sympathisent. Un nouveau chemin s’ouvre à eux, porteur d’espoir.
Il y a des albums qui abordent la tristesse et le chagrin. L’éléphant de l’ombre va plus loin, concernant l’éléphant on peut parler de perte du gout de vivre, de dépression.
Le sujet est traité avec subtilité, sans moralisme. Il ne prétend pas donner des réponses sur le “bon comportement” à adopter face à une personne déprimée. Mais il permet de comprendre à quel point c’est compliqué pour la personne concernée comme pour son entourage.
L’histoire ne se termine pas par une résolution, on ne peut pas être certain que le chagrin est surmonté. Mais un petit clin d’œil dans l’image nous montre que la solution n’est peut-être pas loin.
J’aime la sobriété du texte et de l’image et la subtilité avec laquelle le thème est traité.
Demain la forêt, Rosie Eve, saltimbanque, 2020, 15€
Dans sa réserve, Mimpie est la seule jeune éléphante. Tous les autres pachydermes sont adultes. Elle trouve le temps long, d’autant que les grands sont drôlement grincheux, toujours à répéter qu’on ne peut pas s’aventurer hors de la réserve, et pas prêteurs avec leurs bananes!
Mais il y a une explication à cela, la réserve est petite, les ressources rares et les hommes hors de la réserve menaçants.
Il n’en a pas toujours été ainsi. Avant, leur territoire était immense et la nourriture abondante. Depuis que les humains ont construit une route, coupant en deux la forêt tropicale, Mimpie et ses proches sont séparés du reste de leur famille.
La petite éléphante a une idée: planter des graines, les arroser, construire une route végétale pour réunir les deux réserves.
Si son idée suscite d’abord des moqueries, il finit par faire l’unanimité chez les animaux qui, tous, participent à ce fabuleux projet.
Nous avons ici affaire à un album qui emprunte aux codes de la bande dessinée et qui a parfois aussi des airs de documentaires.
Mais l’histoire est fictive, ce qui permet une fin heureuse, qui serait malheureusement impossible dans un documentaire réaliste.
Les jeunes lecteurs sont donc informés sur la réalité de la situation écologique, ils entrevoient les ravages de la déforestation, de l’exploitation de l’huile de palme, mais ils ne restent pas sur un constat trop désespérant pour leur âge.
Les images, qui s’organisent tantôt en pleine page, tantôt en vignettes sont très douces et les personnages fortement expressifs. La petite Mimpie en particulier suscite la sympathie (même quand elle boude, ce qu’elle fait très bien!)