Mon ami coco, Karine Daisay, Saltimbanque, 2024, 16€
Coco est une petite créature blanche tachetée de noir qui un jour se retrouve dans une basket d’enfant sans souvenir de son passé.
Il ne sait pas comment il est arrivé là, mais il est certain d’être Coco.
Il ne sait pas où sont les siens, ni d’où il vient, et ça l’inquiète un peu. L’enfant le trouve et promet de l’aider. Il ne peut pas venir de bien loin!
Coco n’est pas plus grand qu’une souris, mais le chat pose sur lui un regard plus étonné qu’hostile.
Coco, l’enfant et le chat font le tour de la maison, à la recherche d’un endroit que le petit animal reconnaîtrait. Mais il n’y en a point.
Le lendemain, c’est le jardin qu’ils explorent de fond en comble, toujours accompagné du chat.
C’est une visite agréable, Coco apprécie de se glisser entre les feuilles d’une rose ou de grimper au sommet du tilleul. Mais il n’y trouve aucun indice, ne sait toujours pas d’où il vient.
Ils visiteront ensuite la ville et pousseront l’exploration encore plus loin. Petit à petit, le monde n’aura plus de secret pour eux, ils vont des entrailles de la terre aux montagnes les plus hautes. Mais rien ne rend sa mémoire à Coco, il désespère de trouver un jour d’où il vient.
L’album est centré sur la relation amicale entre Coco et l’enfant, et la solidarité naturelle qui s’instaure immédiatement entre eux.
Coco est plus étrange qu’étranger, il est accepté tel quel, et il accorde spontanément sa confiance à l’enfant.
La question de l’appartenance qui traverse l’album trouve sa résolution en fin d’histoire, quand ils reviennent finalement à leur point de départ après leur périple, Coco reconnaît la maison de l’enfant comme sienne. Il ne sait toujours pas d’où il vient, mais il sait qu’il est ici chez lui.
Les illustrations, qui souvent se déploient sur une pleine page, sont très belles et précises, je suis particulièrement sensible aux représentations de la nature, mais le chat est également une belle réussite.
J’aime la bouille de coco, et son regard très expressif. J’aime aussi les thématiques portée par cet album, l’accueil de l’autre, l’ouverture à la différence. L’histoire de Mon ami Coco est douce et saura toucher les enfants et leurs parents.