
Le chien de Van Gogh, Georgia Larson, Grace Helmer, l’élan vert, 2025, 15€50
Petit à petit la catégorie Art de ce blog s’étoffe de nouveaux albums qui désacralisent les œuvres d’art et les rendent accessibles aux enfants et je m’en réjouis.
Les enfants que je rencontre généralement dans mon travail sont peu susceptibles de fréquenter les musées, alors j’aime bien leur apporter des livres qui font venir les musées à eux. Je n’aime pas l’idée que certains soient privés des grandes œuvres.
Donc une histoire qui nous permet de rencontrer l’univers de Van Gogh, à travers une folle poursuite avec un chien foufou, je dis bingo!
J’imagine que cela a du être un sacré défi pour l’illustratrice. Elle arrive parfaitement à nous transporter dans l’ambiance des tableaux du maitre, sans tomber dans l’écueil d’en faire une pâle copie.
Et quelle bonne idée de la part de l’autrice de prendre pour guide un chien terriblement désobéissant!
Car l’histoire commence par un peintre en mal d’inspiration et un chien qui lui pique ses pinceaux. Tout deux s’élancent dans la campagne, puis dans le village, avant de filer au bord de l’eau (dans l’eau serait plus juste, concernant le chien!)

On ne sait pas si le peintre va récupérer ses pinceaux mais de cette journée au rythme endiablé il va garder de beaux souvenirs… Qui ne demandent qu’à être fixés sur une toile!
Nous n’avons donc pas affaire ici à une biographie, encore moins à un documentaire. L’album ne prétend pas nous raconter l’histoire de Vincent Van Gogh, ni un épisode réel de sa vie, ce n’est pas un manuel d’histoire de l’art non plus.
C’est une histoire tout court, la forme chérie des enfants, une histoire pour le plaisir, une histoire drôle et agréable à lire.
La familiarisation avec les toiles de Van Gogh n’est sans doute pas ce que les enfants y recherchent, mais ils la trouvent tout de même, et ils aiment bien cela aussi.
Certains s’attardent sur la double page finale où sont présentés les tableaux réels. Une enfant m’a fait la remarque qu’elle trouvait qu’ils étaient tout de même moins bien dessinés que le reste de l’album. Ça ne m’a pas plus étonnée que cela, après tout, rien de plus subjectif que le beau.
Mais elle a eu envie que je lui relise ce livre et aussi que je lui en lise d’autres et cela, pour moi, c’est le signe d’une séance de lecture réussie.
