5 animaux d'artistes, Dominique Ehrhardt, Anne-Florence Lemasson, les grandes personnes

5 animaux d’artistes, Dominique Ehrhard, Anne-Florence Lemasson, les grandes personnes, 2020, 29€50
La frontière entre le livre et l’œuvre d’art est parfois floue, en particulier dans cette maison d’édition.
Ici on peut parler de sculptures de papier plus que d’illustrations.
Les auteurs proposent en volume des représentants d’œuvres d’art célèbres, accompagnées d’un texte explicatif.

Ce sont 5 animaux d’artistes qui sont ainsi revisités.

Un sujet fort apprécié des enfants de tout âge, on peut donc montrer cet album à des petits, en les accompagnant bien sûr pour que les petites mains ne fassent pas de dégâts. Ils seront sensibles à la variété de style: l’ours blanc de François Pompon, très épuré, succède au rhinocéros d’Albert Dürer, chargé en détails.

5 animaux d'artistes, Dominique Ehrhard, Anne-Florence Lemasson, les grandes personnes

On explore donc plus ou moins longuement chaque page, qu’on peut trouver belles ou repoussants (l’araignée de Louise Bourgeois ne fait pas l’unanimité). Les enfants jugent les animaux ressemblants ou bizarres, mais toujours intéressants.

Chaque enfant peut avoir son propre mode d’entrée dans ce livre et il convient, je pense, de les laisser feuilleter le livre comme ils l’entendent, sans contraintes. La forme pop-up, tout comme la thématique des animaux est suffisamment attractive pour plaire à tous.

Le texte en revanche est assez exigeant, il s’adresse presque a des adultes plutôt qu’à des enfants. Parfois je montre le livre sans le lire, ou j’en fais une version simplifiée si je vois que les enfants décrochent en cours de route.

Je les laisse toujours prendre la parole, me faire part de leurs impressions, et de leur esprit critique, ils trouvent parfois une c’est un livre bien étrange.

Sans contraintes, juste pour le plaisir, ils se familiarisent avec ces œuvres, qu’ils les connaissent ou non. Ils intègrent l’idée que c’est « pour eux », même si ils n’ont jamais mis les pieds dans un musée. Et ça, c’est chouette !

Je dirais même que c’est l’essence de mon métier de lectrice.