Fruits, fleurs, légumes et petites bêtes… François Delebecque, les grandes personnes 15€
Isbn: 978-2-36193-222-0
Après les animaux et les moyens de transport, François Delebecque photographie le potager. Quand j’ai vu la couverture sur le catalogue je me suis dit « oui, la couverture est belle (avoir un album des grandes personnes entre les mains c’est toujours avoir un travail d’éditeur soigné), oui, la thématique est sympa mais bon, j’ai déjà tous les autres de ce photographe, est-il bien nécessaire d’avoir celui là aussi »
Et puis j’ai vu l’album dans ma librairie et la réponse s’est imposée. Il me le fallait. D’urgence. François Delebecque a la capacité de se renouveler dans chacun de ses albums alors même qu’il décline le même mécanisme à chaque fois.
On découvre dans les pages de ce livre les fruits dans un contexte inhabituel. On s’amuse à essayer de deviner comment les enfants vont recevoir les images: « tu l’auras reconnue, toi, la silhouette des pommes de terres, si tu n’avais pas su lire? » « Tiens, j’ignorais que les kiwis poussaient comme ça ». Et quand on soulève les caches, quelles surprises dans chaque photo! Ah, comme elles brillent ces cerises (« il les a essuyées, c’est pas possible! »), comme elles semblent douces ces pêches. Et puis quelle bonne idée d’avoir mis aussi les petites bêtes. Belles, touchantes ou, brrr, un peu dégueu, les enfants hésitent alors à toucher la photo. Et la surprise encore quand une double page présente les outils de jardin, ce que le titre avait omis (oui, l’image de couverture l’annonçait, mais non, je ne m’y attendais pas pour autant, j’ai encore des progrès à faire en lecture de l’image…)
Bref, encore un album qui ravit les enfants comme les adultes, qu’on aime regarder ensemble et qui donne envie d’aller voir dans le jardin comment ça se passe.
Plus d’images sur le site de l’auteur.
Eté et Printemps Marc Pouyet Petite plume de carotte 9€90
isbn: 978-2-36154-048-7
et:
978-2-36154-047-0
La collection p’tit land art propose un support adapté aux plus jeunes, pour leur faire découvrir l’art de mettre en scène les éléments de la nature.
Présentés d’abord seuls sur un fond blanc, sur la page de gauche, chaque objet est ensuite disposé, organisé, associé à d’autres pour créer une œuvre éphémère.
Les marguerites soigneusement alignées, dépouillées d’une partie de leurs pétales, forment un carré parfait. Les fraises, qu’on devine juteuses, croquantes et appétissantes sont disposées en rectangle sur un rocher. Contraste des matières, les fruits semblent d’autant plus doux et lisses que la pierre est rugueuse.
Dans été des galets noirs, brillants et mouillés dessinent des petites traces de pattes sur le sable humide. Nul doute que cette photo évoquera des souvenirs de vacances aux plus jeunes et d’enfance à leurs parents. Quel bambin n’a jamais collectionné les petits cailloux?
Ces livres mettent ainsi en lumière le lien qui unit les artistes et les enfants: le plaisir de manipuler la matière, de mettre en scène, de collectionner, transformer les petites bricoles. Les feuilles de laurier deviennent un moulin, les bâtons tordus un arc-en-ciel. On s’émerveille de la ronde des feuilles dans l’eau, on s’étonne des spirales de cailloux. On a presque l’impression, à tourner les pages de ces albums de prendre un bain de nature.
Aux quatre albums sur les saisons ont succédé des ouvrages thématiques: Jardin, noir, rouge, jaune. Tous ceux que j’ai eu entre les mains ont le même charme, de véritables petits objets d’art, beaux et accessibles, qui font la joie des bébés et des plus grands.
Pourquoi dans toute la série, j’ai choisi de parler du printemps et de l’été? Parce que tout les moyens sont bons pour sortir la tête de l’hiver, voyons! Et que les livres sont encore le moyen le plus simple de s’évader du quotidien quand il ne nous convient pas.
Edmond est une créature insolite. Il est la discrétion incarnée, il aime à se cacher dans les hautes herbes. Il change de couleur pour mieux se camoufler, ou il le pense en tout cas, alors que l’illustration montre le contraire. Il n’y a guerre que dans le noir qu’il arrive vraiment à se fondre, et encore, ses yeux, écarquillés sur le monde, le trahissent.
Edmond ne sait pas ce qu’est une maman. D’ailleurs, il est un animal solitaire.
Mais, quand il trouve un œuf, tout blanc, tout lisse, il devine que cet œuf à besoin d’une mère. Il cherche et, comme il ne trouve pas, il couve l’œuf. Quand l’oisillon naît, son cœur fond d’amour et de bonheur. Son instinct, qui le poussait jadis à se cacher, le pousse désormais à prendre soin de ce tout petit. Poussé par la seule évidence. Il transmet ce qu’il a à transmettre, l’art de la cachette.
Mais un jour l’oisillon lève les yeux vers le ciel, et le format du livre prend tout son sens. Comme le ciel est loin des cachettes d’Edmond! Il regarde, impuissant, l’oiseau noir qui vole et entend, le cœur brisé, le tout petit s’écrier « maman! »
Envolé l’oisillon, parti au loin. Et Edmond resté seul, avec le regret de n’avoir même pas baptisé son tout petit.
Elle est terrible cette absence là. Le vide laissé par l’oiseau parti du nid trop tôt.
Avec une très grande délicatesse et beaucoup de pudeur, cet album parle aux enfants de la perte. De l’amour. De paternité. De solitude. De départ et de retours. Et aussi, de cachettes dans les hautes herbes.
Quand l’album se termine, les enfants, comme Edmond, retrouvent leur souffle, le monde des histoires est un monde merveilleux où tout se termine bien.
Mon imagier après la tempête Eric Veillé Actes sud junior 12€50
isbn: 978-2-330-03470-2
Sur les pages de gauche, nous avons affaire à un imagier thématique tout ce qu’il y a de plus classique. Une page sur la nourriture avec du pain, une pomme, un fromage etc, une autre sur la plage, avec un sceau un parasol, un toboggan et ainsi de suite.
Mais la page de droite montre le même imagier après qu’il ait été bouleversé par un événement. Après la tempête, le sceau est devenu une flaque, le toboggan est renversé et le parasol est envolé.
Mais Eric Veillé ne s’est pas contenté de répéter le même mécanisme à chaque page, il introduit des petites surprises, des clins d’œil, des décalages savoureux (et parfois un peu subversifs) à chaque page. C’est ainsi que le bateau à voiles devient bateau à poil quand le vent à emporté la serviette à fleurs qui recouvrait la nudité du personnage, en même temps que la voile.
Après la cantine le pain est devenu miettes, la pomme trognon mais la purée d’épinard n’a pas bougé.
Le récit se fait donc quand on passe d’une page à l’autre. C’est dans ce furtif mouvement de l’œil qu’on comprend l’histoire, qu’on construit le sens des images. Et cette histoire, chaque enfant qui écoute l’album la construit comme il l’entend. Par exemple, sur cette double page où l’on voit d’abord un une maman (dont le texte ne précise pas qu’elle est enceinte, c’est la lecture de l’image qui nous le dit), un papa et un enfant alors que sur la page d’en face, après la naissance, on peut voir une accumulation d’objets destinés aux bébés et en bas de page l’enfant devenu grand frère. Chacun peut tout de suite imaginer le grand bouleversement que représente l’arrivée d’un bébé dans la famille. Mais certains pointeront tout de suite le bébé, au centre de la page, alors que d’autres vont plutôt s’attarder sur le grand frère. D’autre encore seront frappés par ce qui n’est pas montré: les parents ont disparu de l’image.
Ce qu’il y a de bien, quand les livres ne donnent pas toute les réponses, c’est qu’ils laissent la place à l’imaginaire et à l’intelligence de l’enfant. Comme il est bon de bousculer les codes et de tout miser sur l’amusement, plutôt que sur la pédagogie comme c’est trop souvent le cas dans les imagiers.
Le seul reproche que je peux adresser à cet album c’est qu’il est un peu long… Pour les adultes surtout.
« Dans les bras de maman, sur le dos de ma sœur, en poussette, en traîneau ou avec mon papa, je découvre le monde ». Alors que le texte insiste ainsi sur l’universalité de ce que sont les bébés, l’image met l’accent sur leur diversité. Les bébés représentés viennent des quatre coins du monde. Ils portent des vêtements, des coiffures typiques de leur pays. Ici un boubou, là un épais manteau de fourrure.
Si les animaux de compagnie varient d’un continent à l’autre (coccinelle, chien ou chèvre) le besoin d’avoir des amis est le même partout. Les bébés réunis sur la même double page en attestent.
un album tout en nuances ou singularités et ressemblances se répondent sans cesses.
Les images en peinture sur soie allient un réalisme incroyable et une très grande douceur. Elles sont d’une rare beauté. En parcourant cet album, on a envie de caresser les joues rebondies des bébés, on s’émerveille de la complicité qui unit cette maman à ce bébé à qui elle donne le sein, on soutient cette fillette qui fait ses premiers pas. Et on se surprend à passer la main sur l’image, à chercher le grain de la soie sous nos doigts.
Les enfants, surtout les plus jeunes, adorent regarder des portraits. Ils reconnaissent un visage dessiné dès leur naissance. Avec cet album, ils plongent dans l’image, tapent sur le livre, touchent les pages, essayent de les manger. Ils jubilent de partager ces moments d’intimité avec tous ces bébés.
Le zoo derrière la porte John Burningham Kaléidoscope 14€
isbn:9782877678186
C’est au moment où elle allait s’endormir que Sylvie vit la porte dans le mur de sa chambre. Ainsi commence cet album, par une porte improbable qui apparaît entre veille et sommeil. Porte ouverte sur son imagination? Son inconscient? En tout cas, elle semble invisible pour les adultes. Mais les enfants à qui j’ai lu cet album sont formels, la porte existe bel et bien, sans quoi il n’y aurait pas d’histoire.
Sylvie, bien sûr, s’aventure derrière la porte. Elle descend les escaliers, suit le couloir sombre et ouvre avec peine la porte suivante pour se retrouver face à des animaux qui la fixent.
C’est d’abord un ourson qui la suit dans les escaliers pour dormir avec elle. Puis les pingouins qui investissent la salle de bain. Puis un tigre et son petit.
Les animaux les plus extravagants sortent ainsi de cette « porte de pandore » jusqu’au débordement. Sylvie à bien du mal à les contenir et a effacer leurs traces.
Les animaux sont ils le fruit de son imagination? Une manifestation de son inconscient? Le bazar qu’ils mettent est il simplement le résultat de ses jeux avec ses peluches?
A chacun de se faire son idée, en tout cas les enfants peuvent se reconnaître dans cette fillette qui a bien du mal à maîtriser ce à quoi elle à donné vie.
Deux couleurs, le jaune et le bleu, et des illustrations entièrement réalisées à l’aide de tampons. Avec ces contraintes graphiques, le jeu visuel se met en place.
Les animaux bicolores arrivent un à un sur la page blanche. Tour à tour ils se dépouillent d’une partie de leur silhouette pour former le paysage. Les bois des cerfs deviennent des branches d’arbre, les rayures des tigres forment une rivière etc.
Quand tous les animaux sont passés, que le décor est en place, changement dans la couleur de la typo: le carnaval peut commencer.
En reprenant des attributs qui ne leur appartenait pas les animaux se déguisent, dans un mélange un peu fou fou.
Les tortues deviennent des pangolins, les tigres des lions et ainsi de suite.
C’est généralement au bout de plusieurs lectures que les enfants s’amusent à retrouver l’origine de chaque élément. Il faut qu’ils puissent faire des allers et retour dans le livre, revenir aux pages précédentes, pour repérer que les bosses du dromadaire étaient les carapaces des tortues etc.
Ils expérimentent alors qu’une même image peut avoir plusieurs sens, qu’en choisissant comment on la dispose on peut lui faire dire des choses différentes, que le créateur d’une image à le pouvoir d’inciter son destinataire à l’interpréter d’une façon précise.
Dans un monde dominé par l’image, il n’est jamais trop tôt pour le comprendre.
Vide-grenier Davide Cali Marie Dorléans sarbacane 15€50
isbn: 978-2-84865-675-5
Un homme et une femme, qui, pour une fois, ne sont pas des parents, lisent tranquillement le journal entourés de leurs chats (ils sont onze, les chats, ce qui a beaucoup impressionné ma mouflette)
Elle, tout sourire, propose un tri dans le grenier en vue de la brocante à venir. L’occasion de faire de la place dans ce capharnaüm qui traîne là haut.
Mais en haut de l’échelle, le héros de cette histoire ne voit aucune vieillerie. C’est son enfance qui est reléguée là. Chaque objet fait revivre sous ses yeux le fantôme de l’enfant qu’il a été.
Avec son double en culotte courte, qui apparaît soudain dans un rayon de lumière, il se remémore tous ces instants heureux: les descentes vertigineuses en luge, le circuit de train grandiose, les sauts sur le trampoline. Il en perd le sens de la réalité pour plonger dans le principe de plaisir. Seul le chat roux est le témoin muet et discret de cette retombée en enfance.
La mauvaise foi si touchante qu’on devinait chez notre héros dès la première page (qui affirmait ne pas voir du tout de quelle vieilleries il s’agissait), qui s’est vue confirmée par la suite (par exemple lorsqu’il se demande comment donc son tambour, avec le quel il cassait les oreilles de ses parents, avait bien pu disparaître, ou encore lorsqu’il se souvient d’avoir pêché un énorme poisson mais ne voit vraiment pas par quel mystère le dit poisson n’a en fait jamais fini dans sa besace), donne lieux à une chute délicieuse, tant on se reconnaît dans le personnage.
Qui n’a jamais ressenti ce pincement de nostalgie à l’idée de se débarrasser d’un vieux jouet? Les enfants, en tout cas connaissent bien se sentiment, même les plus jeunes ont déjà eut le cafard à l’idée d’un jouet perdu.
Emmanuelle Houdart est une artiste qui a un style bien reconnaissable. Des couleurs chatoyantes, des images très rock’n’roll et sensuelles à la fois.
Dans cette boite à images, elle s’adresse aux enfants les plus jeunes. Le format, les pages cartonnées, les coins arrondis des livres en attestent. De prime abord, on est dans du classique. Quatre petits albums au nom très enfantin, nommés par de simples onomatopées: « Areuh! », « Miam! », « Grrr! » et « Argh! », dans un joli petit coffret cubique orné de petits cœurs. C’est mignon tout plein, on imagine déjà ces albums dans les mains potelées des bébés de quelque mois.
A y regarder de plus près, la petite canine pointue qui sort de la bouche d’un genre de fantôme sur la tranche du livre « argh! » interpelle un peu. Alors bien sûr, on sort les livres, on les parcourt, et on va de surprises en émerveillement.
Chaque album à sa thématique, comme son titre l’indique. Si on veut commencer en douceur, on prend d’abord « Miam! » ou « Areuh!, l’un consacré au quotidien de l’enfant, l’autre à la nourriture.
« Areuh » semble avoir une construction très structuré. On part de la maison, puis le baiser entre les parents, suivent l’image de la mère enceinte, enfin le bébé, qu’on peut voir grandir jusqu’à fêter ses 3 ans à la fin de l’album, en passant par quelques étapes clef comme les premiers chagrins ou la propreté.
La force d’Emmanuelle Houdart c’est qu’elle nous raconte tout ça sans un mot, et que la majorité de l’histoire se raconte entre les pages, c’est l’ordre et la succession des images qui fait sens.
« Miam! » est le livre de la gourmandise. La couverture nous met l’eau à la bouche, avec son image de cup-cake rose bonbon. Mais là encore, la surprise est au rendez vous. Oignon, carotte et choux semblent former les traits d’un visage. Face à face improbable entre un ver et un verre dans le potager. Image ambiguë où l’on se demande si l’on a affaire à une bouteille de vin ou à du sirop de violette. Les enfants et les adultes ont souvent des interprétations différentes de ces images. Sur la dernière page, une bouche pointue, aux lèvres d’un rouge charnel, tend une langue malicieuse. « Maman » à dit ma fille cadette en pointant les lèvres rouges. « vampire » à dit mon aînée. Petite discussion entre l’une et l’autre: « c’est une dame? » « Elle est gentille tu crois? » « Elle veut manger les bonbons », « elle fait une grimace, elle veut jouer ». Je me suis bien abstenue de répondre à leurs questions, elles savent lire les images au moins aussi bien que moi, je partage toutes leurs interrogations.
« Argh! » est l’album consacré aux peurs. Les peurs symboliques, les peurs rationnelles et irrationnelles, les grandes peurs et les peurs dont on n’ose pas toujours parler. L’album débute et se clos par deux images très fortes: une tête de mort d’abord, qui évoque bien sûr la peur de la mort et ces de deux visages, homme et femme qui se tournent le dos et pleurent. Séparés par la charnière de la page, ils ont les yeux rougis et semblent se chercher du regard, sans oser tourner la tête. Cette image de dispute, de séparation peut être, peut sans doute raisonner très fortement chez certains enfants. (les miennes y ont été totalement indifférentes, les genoux écorchés de la page précédente les a bien plus marquées)
Enfin « Grrr! », le bestiaire insolite. La sirène y côtoie un étrange kangourou vert, un âne aux œufs d’or (si, si) et des scarabées. La merveilleux et le terrible, l’étrange et le quotidien, la douceur et la noirceur.
Les images de ces livres sont toutes issues du très bel album Dedans, actuellement indisponible. En isolant certaines images, en permettant donc à l’enfant de faire un focus dessus, en leur donnant l’écrin d’un coffret, Emmanuelle Houdart leur a donné une nouvelle vie.
Ces images sont très éloignées de l’iconographie qu’on réserve habituellement aux jeunes enfants. Elles ne disent pas tout, elles gardent une part de mystère. On est certes loin de l’imagier du père castor. Ce ne sont pas des images pensées pour que l’enfant apprenne. Mais il me semble qu’elles nourrissent la psyché des enfants, qu’elles leur offrent des éléments de réflexions, qu’elles les stimulent.
Proposer ces albums à des jeunes enfants, c’est faire confiance à leur intelligence, les considérer comme des lecteurs de l’image compétents.
La boite à images a été élu pépite au salon de Montreuil cette année.
Cache-cache fantômes Pam Adams Ceri Jones Didier jeunesse, cligne-cligne
Ils sont partout, les fantômes colorés aux formes arrondies. On peut les apercevoir à travers les fenêtres. Mais quand on tourne la page, les fantômes se révèlent être deux oiseaux qui planent dans le ciel vert (oui, oui, vert le ciel, pourquoi pas?)
Les fantômes sont maintenant dans le jardin. Quand on tourne la page, les deux silhouettes blanches se révèlent être des chemises qui sèchent, tellement peu effrayants qu’un oiseau s’est posé sur la corde à linge à leur côté.
Ainsi, chaque double page très colorés nous présente de faux fantômes qui se révèlent ensuite sous leur vraie forme.
Le format à l’italienne, très allongé, les couleurs franches et la mise en page particulièrement travaillé (le texte apparaît dans la découpe une fois la page tournée) en font un album novateur. Ce qui est d’autant plus remarquable que, comme tous les livres de la collection, il s’agit d’une première traduction en France d’un album « patiné par le temps »: il date de 1974. Un bel album, ludique, dans le quel chaque page nous réserve une surprise.