Bintou la casse-cou, Atinuke, Angela Brooksbank, éditions des éléphants, 2020, 14€
Vous vous souvenez de ce bébé facétieux qui grignotait en douce pendant que sa maman faisait le marché? Que l’on retrouvait quelques temps plus tard s’amusant à se cacher? On apprenait alors que Bébé était une fillette. Aujourd’hui, on découvre qu’elle s’appelle Bintou, qu’elle a bien grandit et qu’elle est toujours aussi délurée.
Ce qu’elle adore faire, ce pour quoi elle est douée, ce qui l’amuse le plus, c’est d’attraper les poules. Ça tombe bien, il y en a plein dans son village. Elle a l’habitude de poursuivre les cocottes sous le regard attendri et amusé des villageois, qui reconnaissent volontiers qu’elle est la plus forte à ce jeu.
Mais tout de même, quand elle s’élance sans réfléchir à toutes berzingue, tout le monde l’incite à ralentir. Aïe, trop tard, Bintou la casse-cou a fini par faire une mauvaise chute. La cheville toute gonflée, elle va devoir redoubler de malice pour attraper les poules!
C’est un plaisir de plonger de nouveau dans les images d’Angela Brooksbank, toujours joyeuses, colorées, fourmillants de détails qui sonnent parfaitement juste. Le texte qui va à l’essentiel et rythme agréablement l’histoire.
Bintou est toujours aussi attachante et on ne peut que se prendre de sympathie pour cette fillette intrépide et débordante d’idées et d’énergie.
La maison pleine de trucs, Emily Rand, éditions des éléphants, 14€, 2020
Il a un regard très attachant, Monsieur Leduc, mais dès la première image on reconnait en lui ce qu’on pourrait appeler un marginal. Barbe hirsute, boutons dépareillés, et manches rapiécées. Sa posture évoque celle des mendiants, mais à ses pieds, ce ne sont pas quelques piécettes qui gisent mais un amas d’objets de pacotille.
Trombones tordus, lacets de rechange, salière sans sa poivrière, sifflet, bout d’élastique, tous ces menus objets glanés au fil du temps forment son trésor. C’est que Monsieur Leduc aime les trucs. Les petits comme les plus gros, les improbables et les plus communs. Il est persuadé qu’un jour, chacun d’eux pourra être utile.
Ce qui n’est pas tellement au gout de ses voisins. Dans la rue proprette où il habite, il s’attire des regards en coin, auxquels il semble être indifférent.
Seul le petit Mo a de la sympathie pour le bonhomme. Curieux de tout, il aime bien écouter Monsieur Leduc lui expliquer à quoi pourraient servir ces objets. Quand son vélo tombe en miette, suite à une mauvaise chute, Monsieur Leduc trouve dans son fatras de quoi le réparer et même l’améliorer.
Petit à petit, le vieux monsieur va devenir l’as du bricolage, le roi de la réparation de fortune, le pro du recyclage. Si la face du monde n’en est pas changée, au moins celle de la rue est plus agréable. Les voisins se parlent, leurs maisons, jusqu’alors toutes identiques, deviennent joyeuses et animées.
Chez Monsieur Leduc, chacun se presse pour déposer objet cassés ou pièces de rechange, une foule hétéroclite qui semble trouver là l’occasion de sympathiser.
Marie Kondo n’a qu’à bien se tenir, la maison pleine de trucs c’est le triomphe de l’accumulation sur le dépouillement, du bazar sur l’ordre, du foisonnement sur la sobriété.
Mine de rien le petit message écolo passe en douceur, tout comme celui de la tolérance à l’autre et de l’importance de la rencontre et du lien social.
Je t’aimerai toujours, Robert Musch, Camille Jourdy, éditions des éléphants, 13€50, 2020
Une mère berce tendrement son bébé, au rythme d’une petite comptine. Enveloppante, protectrice, elle l’assure de son amour inconditionnel.
L’enfant grandit, grandit, grandit encore. Et il semble mettre l’amour maternel à l’épreuve. Il fait des bêtises, n’écoute rien, n’obéit pas. Dans la journée maman s’énerve, se plaint qu’il la rendra folle et envisage de le vendre au zoo. Mais la nuit, quand il dort, elle revient sans cesse lui chanter la petite berceuse qui affirme son amour, toujours là, intact.
Et l’enfant, toujours, grandit. Ado accompagné de sa bande de potes ou jeune adulte quittant la maison, il fait sa vie. Et la mère garde son habitude d’aller, de temps en temps, le bercer dans la nuit. Oui ,oui, même quand il a quitté la maison, elle prend sa voiture et s’introduit chez lui!
L’amour maternel surmonte tout vous dit-on, même les distances!
Il y a beaucoup de justesse dans le propos, de douceur bien sûr mais aussi une dose d’humour bienvenue. Elle évite qu’il n’y ait trop de guimauve là dedans.
Cet album est une réédition d’un texte d’abord illustré par Sheila Mcgraw, un classique au Canada.
Le travail de Camille Jourdy pour réinterpréter cette histoire est une belle réussite. C’est délicat, plein de tendresse, très gracieux.
C’est toujours intéressant de constater à quel point l’image contribue à donner son sens à l’histoire, sa saveur. Alors que la première édition mettait en avant l’humour et entre l’amour maternel et les difficultés du quotidien (avec une image de couverture centrée sur les bêtises de l’enfant), celle ci est vraiment axée sur l’affection de la mère pour son enfant.
Chaque version me semble très ancré dans son époque.
Dans sa version actuelle, Je t’aimerai toujours est un cadeau de naissance idéal, c’est aussi un album qu’on peut lire facilement à des bébés (la répétition de la comptine accrochera leur attention) et qui va être apprécié aussi par les plus grands.
Sa lecture en appelle d’autres, la répétition de la berceuse évoque le très beau Sur les genoux de maman (où l’on se balance aussi d’avant en arrière), la thématique de l’amour parental fait penser à L’arbre généreux. Tout deux sont également de grands classiques.
Rien n’arrête Sophie, Cheryl Bardoe, Barbara McClintock, éditions des éléphants, 14€
C’est vrai qu’il y a quelque chose de très rassurant dans les mathématiques. Les chiffres, c’est fiable, c’est stable, on peut compter dessus (sans mauvais jeu de mot).
La petite Sophie aime les mathématiques, ce qui n’a rien d’habituel pour une fillette de son époque. Alors que dehors gronde la révolution française, les formules et les calculs sont son refuge. Dans son appartement parisien (que l’image nous montre plutôt bourgeois) elle étudie constamment.
Au grand dam de ses parents: une fille qui se pique d’être mathématicienne, on n’a jamais vu ça! Ils font tout pour la décourager, la privant de bougie ou de vêtements chauds pour qu’elle reste enfin dans son lit la nuit au lieu d’étudier.
Mais, rien n’arrête Sophie!
A l’âge de 19 ans, elle se débrouille pour suivre des cours à distance, signant ses travaux « Monsieur Leblanc ». Travaux qui sont tellement brillants qu’elle finit par être repérée par un des professeurs, qui cachera à peine sa déception en apprenant qu’une femme se cache derrière le pseudo.
Il lui faudra une détermination sans failles et une persévérance constante pour obtenir enfin la reconnaissance de la très prestigieuse académie des sciences.
Je ne connaissais pas l’histoire de Sophie Germain et j’ai apprécié de la découvrir dans cet album, il est vrai qu’elle est inspirante!
De la fillette à la mathématicienne reconnue, on la voit grandir au fil des pages mais il semble qu’elle reste la même, toujours plongée dans un monde de chiffres (ils sont d’ailleurs en permanence très présents dans l’image, comme pour dire à quel point ils ordonnent son univers psychique).
Sophie Germain à révolutionné les mathématiques et elle l’aurait sans doute fait plus encore si la maladie ne l’avait pas emportée prématurément.
L’album offre une biographie adaptée aux enfants, très joliment illustrée, et une vision documentée de l’époque.
Rue des quatre-vents, au fil des migrations, Jessie Magana, Magali Attiogbé, Les éléphants, 16€50
En 1890, rue des quatre-vents, vivaient Marcel, l’auvergnat qui tenait le troquet, Marco, l’italien joueur d’accordéon et aussi le petit Stephaan, venu de Begique avec sa famille, parce qu’il y avait du travail à la briquetterie.
Sur les murs de la rue des quatre-vents, on trouve une publicité pour les bouillons kub, hé oui, déjà. Sur la route pavée passent des chevaux et des carrioles. Un chantier commence, qui éventre la rue, il durera des années.
L’histoire se raconte autant dans l’image, au long format italien, que dans le texte, qui se trouve sur un rabat à droite, comme pour ne pas altérer le paysage.
On identifie facilement une rue typiquement parisienne, avec ses immeubles aux toits en zinc. L’école publique y est divisée en deux parties, garçons et filles (tiens, côté filles il y a des rideaux aux fenêtres). Les hommes portent des moustaches et les femmes des robes longues, les petits garçons des culottes courtes.
Sous le rabat, comme à l’écart, invisible au premier regard, le quartier le plus pauvre de la rue. Ici, dans les baraques instables, les habitants sont en guenilles.
Le décor est planté, nous le retrouverons à chaque page et, à travers cette rue, ses bâtiments et ses habitants, un peu plus d’un siècle d’histoire va se tisser.
Les générations se succèdent, le déterminisme social fait rage et toujours, dans la partie de droite, sous le rabat, les familles les plus pauvres, comme chassées du centre de la page, du bidonville au camp de migrants.
Cet album très réaliste, proche du documentaire, donne à voir toute la difficulté de vivre dans ce monde là.
Mais il montre aussi la solidarité, les liens qui se créent, les gens, les vrais, qui arrivent à vivre ensemble, plutôt bien.
Finalement l’album n’est pas triste, il est réaliste et porteur d’espoir. Et, oh combien nécessaire!
Bébé est bien caché, Atinuke, Angela Brooksbank, éditions des éléphants 14€
Quel plaisir de retrouver le facétieux bébé, qui grignotait en douce, dans le dos de sa mère, dans le précédent album.
Entre temps, bébé a bien grandit, et l’image nous montre qu’il s’agit d’une fillette.
Elle est toujours aussi gourmande et, alors que personne ne la voit, elle plonge littéralement dans le panier de bananes. Son grand frère ne se doute pas de sa présence quand il emporte le panier sur son vélo.
Sur le porte bagage, bébé profite bien de la longue promenade, il y a tant à voir ! Papillon coloré, babouin, bus bondé, tout ravit bébé. Les assonances et allitérations rendent le texte très agréable en bouche.
Quand les voilà enfin chez baba, leurs pépé, quelle surprise pour grand frère, qui comprend tout à coup pourquoi son panier était si lourd !
On retrouve dans Bébé est bien caché les grandes images colorées et joyeuses qui font le succès de l’album précédent, avec des alternances de pleines pages et de petites vignettes sur fond blanc. L’histoire met en avant la malice de bébé mais aussi l’amour familial qui l’entoure.
Un coup de cœur pour moi, comme pour l’équipe de LIRE à Paris.
Pas de géant, Anaïs Lambert, éditions des éléphants, 14€
« Ce matin, je me suis préparé ». Le petit bonhomme qui nous dit ça est montré de dos, prêt à partir à l’aventure. On ne le reverra qu’à la fin de l’album, le reste du récit étant illustré en vue subjective, à travers ses yeux.
C’est donc à hauteur d’enfant que nous visitons le jardin. Le combat féroce annoncé par le texte oppose deux scarabées, la course folle et gluante est bien sûr celle de deux escargots sur une feuille. De l’enfant, on voit les bottes de pluie, les mains.
Il explore, il observe, et donne une interprétation enfantine et poétique de ce qu’il voit. Les traces dans la boue du jardin sont celles d’un ours, les nuages sont des animaux. Nous posons alors un regard neuf sur le monde minuscule et merveilleux du jardin.
Les images, qui mêlent de nombreuses techniques (découpage, collage, peinture, tampons ou pochoirs, difficile à dire parfois) sont une vraie bouffée d’oxygène. Elles sont très finement travaillées et fourmillent de détails qui font la joie des enfants.
Quant à l’histoire, elle est pleine de charme, on la savoure jusqu’à la toute dernière image, sur la quatrième de couverture, qui nous propose un dénouement paisible et chaleureux.
Ruby tête haute, Irène Cohen-Janca, Marc Daniau, éditions des éléphants, 15€
Il y a des histoires qui font l’Histoire et il est important de les
raconter, de les transmettre, de les faire exister pour surtout,
surtout, ne jamais les oublier. L’histoire de la petite Ruby est de celles là.
Dans la Lousianne des années 60, les noirs et les blancs ne se mélangent pas. Ruby, comme tous ses camarades, va donc à l’école qui leur est réservée. Rien de plus normal pour cet enfant de 6 ans
qui a toujours connu la ségrégation. Avec sa famille, ses amis, elle
vit dans un monde uniquement peuplé de noirs, à l’école comme pendant
les vacances.
Mais un jour, des militants de l’égalité viennent frapper chez eux et convainquent sa mère d’inscrire Ruby à l’école des blancs (sous réserve d’un examen particulièrement difficile).
Personne ne demande son avis à la fillette. Personne ne lui explique les enjeux de sa réussite. Et, quand elle rentre à l’école des blancs, c’est sous les menaces de la foule haineuse, entourée de quatre policiers chargés de sa protection.
Ruby semble presque protégée par sa naïveté, elle ne comprend pas pourquoi devant l’école des manifestations sont organisées quotidiennement, ni pourquoi elle est la seule élève de sa classe. Elle va même jusqu’à reprendre les comptines racistes entendues dans la bouche des enfants blancs, sans les comprendre.
Tous les jours, c’est avec calme et en étant posée qu’elle traverse la foule des haineux.
L’histoire débute par une mise en perspective. Dans une classe, des enfants découvrent le tableau The problem we all live with, peint par Norman Rockwell et qui est ici réinterprété par Marc Daniau, montrant la véritable Ruby Bridges, encadrée par des policiers, se rendant pour la première fois à l’école. Les enfants d’aujourd’hui ont du mal à interpréter cette image, ils font des hypothèses, sont assez loin de la vérité, ils n’ont pas les codes pour la décrypter, ils ne savent rien de la ségrégation, ou si peu.
Puis on rentre dans le récit proprement dit, Irène Cohen-Janca donne la parole à la petite Ruby, et c’est à travers ses yeux que l’on découvre la rancœur et la fureur des uns, le soutien des autres. Et ses besoins d’enfants, qui voudrait juste jouer avec des copains. Pourtant, elle n’est jamais aigrie, jamais en colère, elle fait toujours preuve d’une grande dignité, du haut de ses six petites années.
Et, grâce à elle, les choses changent. L’année suivante, Ruby pourra se rendre à l’école sans escorte et y fréquenter à la fois des enfants blancs et d’autres enfants noirs qui, comme elle, ont désormais le droit de fréquenter l’école du quartier.
Les peintures de Marc Daniau sont aussi émouvantes que le texte. Et, grâce au grand format elles sont particulièrement immersives. On est en empathie totale avec cette fillette qui reste sereine face aux visages, déformés par la haine, des manifestants. On a envie de marcher à ses côtés.
Généralement Ruby tête haute, qui relève plus du texte illustré que de l’album, est proposé à partir de 9 ans.
Moi je l’ai lu à des enfants de 7 ans, en les accompagnant dans la lecture. Ils ne sont pas trop jeunes pour s’identifier à Ruby, ni pour comprendre la haine dont elle a été l’objet.
Je pense qu’il doit aussi très bien se prêter à des lectures en classe, où il doit susciter des discussions nécessaires.
Bêtes en devinettes, May Angeli, éditions des éléphants,
Voilà un drôle d’objet, entre imagier des animaux et jeu (de devinette, vous l’aviez compris au titre).
L’album s’ouvre dans le sens de la hauteur. Avec son épaisseur, son format rectangle et son sens d’ouverture, il évoque autant une boite de jeu qu’un album.
A l’intérieur, il y a d’abord une petite description de l’animal: « Têtu, moi? C’est ce qu’on dit ». La question, inscrite sur fond blanc, est encadrée par un élément naturel (feuilles, paysage de montagne ou épis de maïs) qui peut aussi donner un indice.
Sur la page en dessous, la question, toujours la même: « Devine qui je suis? » qui surplombe une frise avec les empruntes de l’animal.
On ouvre alors un premier rabat, le livre se déploie sur sa gauche, l’animal apparait avec son nom: « L’âne ». Puis on ouvre le 2eme rabat, l’image s’étend sur sa droite et on voit alors la famille au complet, l’ânesse au centre et l’ânon à ses côtés.
Le même principe se reproduit au long de l’album: Description (« Du matin au soir, je barbote dans la mare »), indice (ici des feuilles de plantes aquatiques), question et empruntes de pas, puis la réponse: un canard, une cane et un caneton.
Douze familles sont ainsi représentées, à chaque fois les animaux sont montrés dans leur environnement dans de magnifiques gravures sur bois. Chaque image est très travaillée, les couleurs sont éclatantes et les touches de noir profond les rehaussent.
Si les enfants les plus jeunes ne vont pas toujours avoir envie de se prêter au jeu des devinettes (ils se contentent alors de savourer les images et c’est bien aussi), d’autre seront heureux de montrer qu’ils savent. Certaines pages sont plus difficiles que d’autres mais qu’importe. Si un bambin vous affirme que c’est un canard là où il s’agit en réalité d’une oie inutile de le reprendre, il apprendra au fil des lectures, petit à petit, sans même s’en rendre compte.
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Bébé va au marché, Atinuke, Angela Brooksbank, éditions des éléphants, 14€
En fait, c’est surtout maman qui va au marché. Bébé, lui, est confortablement installé sur son dos. Et pendant que Maman fait les courses, lui, l’air de rien, il se livre à ce numéro de charme dont les bambins ont le secret. Il ouvre de grands yeux curieux sur tout ce qui l’entoure et les marchands n’y sont pas indifférents. Si bien que Madame Ade lui donne 6 bananes. Il en mange une en douce et met les autres dans le panier, sur la tête de sa maman, qui ne remarque rien e poursuit son chemin.
Un peu plus loin, c’est 5 oranges juteuses qui lui sont offertes. Il en déguste une. Et les autres? Hop, dans le panier.
Il va ensuite recevoir 4 gâteaux, 3 épis de maïs et ainsi de suite.
Nous avons donc un livre à compter (à l’envers en plus), doublé d’une structure en randonnée (dont les enfants raffolent), avec la répétition de « maman ne remarque rien », qui les amuse particulièrement.
L’alternance entre plans rapprochés, qui mettent en valeur la petite bouille de bébé et plans éloignés qui montrent l’agitation joyeuse du marché fonctionne très bien. Le grand format de l’album permet de plonger à loisir dans l’ambiance gourmande du marché.
Il se dégage une bonne humeur globale de tous les personnages.
Pendant que bébé se goinfre tranquillement dans le dos de sa mère, cette dernière qu’inquiète pour lui: elle est persuadée qu’il n’a encore rien mangé, il est temps de rentrer le nourrir!
Un album sympathique à la bonne humeur communicative, que les enfants apprennent très vite par cœur (gare à vous si vous changez une phrase du texte, ils ne vous rateront pas)