Arlo le lion qui n’arrivait pas à dormir, Catherine Rayer, Kaléidoscope, 2020, 13€50
Arlo se traine dans la savane. Il a l’air totalement dépité. Le pauvre n’arrive pas à fermer l’œil, ni le jour, ni la nuit. Trop chaud, trop froid, trop de bruit ou pas assez, rien ne va. Même blottit contre la lionne et les lionceaux, son insomnie le poursuit. Le regard baissé, les traits tirés, il est irrésistiblement attachant. Pauvre Arlo.
Alors qu’il se lamente il rencontre une chouette. La nuit tombe, pour elle c’est le moment du réveil. Devant le désarrois du lion elle décide de l’aider à s’endormir en lui chantant une berceuse:
“D’abord je m’étire autant que je peux,
je frétille tout doux, je ferme les yeux.
Je respire lentement et je me détends,
je me laisse flotter comme une feuille au vent.
Je pense aux endroits où je rêve d’aller,
je m’y vois déjà en train d’explorer…
Et je suis si bien que, sans le savoir,
Cinq minutes plus tard, je dors comme un loir.”
Au fond, un magnifique ciel de soleil couchant accompagne les protagonistes. Arlo, le lion qui n’arrivait pas à dormir, ferme les yeux et s’endort comme un bienheureux.
Plus tard, il chantera à son tour la berceuse à la lionne et ses petits.
J’aime beaucoup les histoires dans lesquelles s’invite une chanson (bien sûr, il faut absolument chanter le refrain, sinon l’album perd une grande partie de son charme, perso j’ai bidouillé un air inspiré de la comptine “Le chien de ma tante” en plus doux, ça fonctionne très bien).
Cela créé la surprise pour les enfants et ça leur permet de s’approprier le texte facilement.
L’histoire est simple mais efficace, le thème du sommeil est souvent traité en littérature enfantine mais généralement il s’agit plus d’un problème pour les parents, ici c’est la détresse de l’insomniaque qui est prise en compte, ce que je trouve intéressant.
Et puis, ces images! Magnifiques, tendres et touchantes, les personnages inspirent la plus grande des sympathie!