Chantier chouchou debout, Adrien Albert, l’école des loisirs, 2022, 13€
Une petite mouflette, haute comme trois pommes, nous explique qu’aujourd’hui, c’est mamie Georges qui la garde.
D’ailleurs, hop, elle atterrit sur le toit de la maison de sa grand-mère. Accompagnée de sa maman, qui pilote le deltaplane.
Visiblement c’est une habitude, puisque la maison de mamie Georges est équipée d’échelles pour descendre du toit.
Bon, mamie Georges ça l’arrange pas trop de garder la petite, vu qu’aujourd’hui c’est ménage en grand.
Mais maman a déjà décollé, direction, le championnat de deltaplane.
Alors sans perdre de temps, on s’y met.
Et quand Adrien Albert dit “grand ménage”, c’est pas à moitié. Tout va être lavé.
Canapé, lampes, piano sont enfournés dans la machine. Mais aussi les murs, la cheminée et le toit. Tout on vous à dit!
On retrouve dans Chantier chouchou debout les caractéristiques que l’auteur développe d’un album à l’autre et qui font son succès.
Ce mélange de situations totalement absurdes transposées dans un monde très réaliste. Une économie dans le texte, qui va a l’essentiel, laissant au lecteur le soin d’imaginer tout ce qui n’est pas raconté (où est la papa de l’enfant ? Et le grand-père ? Aucune précision sur le sujet, chacun fera son hypothèse).
Et puis cet album, c’est la démesure. Celle de l’incroyable machine à laver comme celle de la technique très spéciale de Mamie Georges pour réveiller son chouchou. C’est là la magie de la littérature enfantine, on peut tout se permettre, pourquoi rester dans le réaliste quand on peut se faire plaisir à imaginer des situations bien plus burlesques!
Ça fonctionne à merveille, on se prend de sympathie pour cette mamie bourrue et tellement étonnante!