C’est qui chat ? Michel Van Zeveren, pastel, école des loisirs, 9€
Papa et maman, dont on aperçoit les jambes sur la première page, peuvent s’éclipser. Le chat est là, le bébé est en bonne compagnie.
Ils se découvrent mutuellement, et partagent des jeux sensoriels et joyeux: Câlins, chatouilles, mouvements. Entre un petit brin d’inquiétude et curiosité, on se cherche, se fais connaissance, on joue, tout en douceur.
Un trait minimaliste, qui met en valeur les expressions et la complicité des personnages, associé à un texte court qui joue sur les sonorités.
C’est tout tendre et parfaitement adapté aux plus jeunes enfants, j’ai généralement beaucoup de succès quand je le lis à des bébés.
Dans mes séances de lecture j’ai également constaté qu’il attire les parents, qui le trouvent adorable. Et je partage tout à fait leur point de vue.
J’ai toujours trouvé que Michel Van Zeveren avait un trait qui pouvait convenir aux bébés, et si j’apprécie beaucoup ses précédents albums qui sont généralement axés sur l’humour et l’histoire elle même, je suis contente qu’il fasse aujourd’hui un livre pour les plus jeunes, où ce sont les sensations et les émotions qui dominent.
Vous vous souvenez du super-camion aux super-pouvoirs qui déneige la ville en secret la nuit?
Hé bien voilà son exact contraire. Le camion Méli-mélo ne paye pas de mine, il n’a pas de tenue de super-héros, et il ne sait pas ce qu’il fait. Mais il est tout aussi attachant.
Sur le chantier, le camion-grue soulève, le camion benne verse et la pelleteuse creuse. Chacun connaît son rôle, tout roule. Mais le camion mélangeur est aussi perdu qu’un nouveau qui déboulerait à l’école un 30 septembre alors que tous ses camarades sont déjà là depuis un mois.
Les autres, sympa, lui disent que faire: « mélange la poudre de ciment blanc »
Ok, fastoche, il part chercher la poudre dans une usine à deux pas, et la mélange avec de l’eau.
On repère le mot « farine » inscrit en gros sur la façade du bâtiment. Impossible de le rater, la mise en page le met bien en valeur: il est gros, rouge et sur la page de droite, la « belle page », celle sur la quelle notre œil se pose en premier.
Mais notre petit héro à quatre roues ne sait pas lire. Il fait son mélange et hop! Un gâteau.
Bon, tout le monde à droit à l’erreur, mais les autres sont tout de même un peu dépités.
Il faudra trois essais à camion mélangeur pour remplir sa mission, suscitant un certain agacement auprès de ses camarades. Mais il trouvera une idée pour faire plaisir à tout le monde et trouver ainsi sa place au sein du groupe. Ouf.
Parce que les personnages sont des engins et que le texte est minimaliste, on évite le côté gnian-gnian qui n’est jamais loin avec ce type de thème, pleins de bons sentiments.
L’album est plutôt rigolo et les images toujours parfaitement construites, très graphiques.
Ceux qui me connaissent un peu ou qui suivent ce blog régulièrement connaissent mon aversion pour les livres « à thèmes ». Ces albums qui semblent écrit pour répondre à une demande (du public et/ou de l’éditeur), dont on sait qu’ils vont se vendre parce qu’ils abordent un sujet délicat, qui rassurent les adultes plus qu’ils ne répondent à un besoin des enfants.
C’est que trop souvent, ils relèvent plus de la formule (« tiens, je vais faire un album sur les émotions, c’est à la mode, ça se vendra ») que de l’inspiration artistique.
Alors quand un livre aborde un sujet délicat, peu traité en littérature enfantine, sans perdre de ses qualités esthétiques ou littéraire, il est essentiel de le souligner.
Trop tôt raconte la naissance prématurée d’un bébé, du point de vue de son grand frère.
Le petit narrateur partage ses impressions, inquiétudes, angoisses parfois même avec son lecteur.
Ce tout petit, tellement fragile, qui s’est pointé alors qu’on ne l’attendait pas. Ce tout petit qui ne remplit pas ses pyjamas mais prend déjà la place sur le cœur de maman. Et maman qui ne rentre pas. Elle fait le jour et la nuit sur le berceau du minuscule, alors qu’à la maison, il faut se contenter d’une veilleuse.
C’est qu’il faut être bien grand pour devenir grand frère, il faut un peu de temps pour se préparer, ça ne peut pas venir comme ça, brusquement, en plein cœur de l’hiver, alors que la naissance était prévue au printemps!
La poésie du texte et la grande douceur des images font de cet album une lecture très apaisante. Il y a tous ces sourires, dans les paroles et sur le visage du père. Cette patience aussi.
L’inquiétude pour l’avenir du nourrisson n’est pas occultée, même si, à travers les paroles du grand frère, elle est mise sur le même plan que la crainte de perdre sa place auprès de maman.
La fin est ouverte et toujours centrée sur l’aîné, qui a suffisamment cheminé pour être prêt maintenant: le bébé peut arriver à la maison.
On retrouve ici la bande de petits polissons qu’on a déjà rencontré dansZim Bam Boum, mais on dirait qu’ils ont un peu grandit. D’ailleurs, ils sont désormais à l’école (dans mon imaginaire personnel, ils étaient plutôt à la crèche dans les opus précédent mais libre à vous d’y voir une famille ou n’importe quel mode de garde). L’âge du lecteur aussi à un peu évolué sans doute, puisque nous avons affaire à un album aux pages en papier alors que les précédents étaient cartonnés.
Au fil des albums, la personnalité de chaque personnage s’affine, et on est drôlement heureux de les retrouver.
En début d’histoire, la maîtresse constate que dehors l’orage bat son plein, impossible de faire gymnastique à l’extérieur.
Elle propose alors aux enfants de faire plutôt danse dedans. Piou-Piou, la petite poussinette qu’on voit sur la couverture, est toute contente, avec son justaucorps et son tutu, la voilà qui fait une démonstration de danse classique… Qui laisse ses camarades bien moqueurs.
Chacun y va alors de sa démonstration, pour bien danser, il faut bouger les fesses, et puis les bras aussi, et les pieds. L’agitation s’empare du petit groupe et l’instit semble quelque peu dépassée. Mais au fait, où est passée Piou-Piou?
Les enfants à qui j’ai lu l’album connaissaient bien la réponse. Ils l’avaient repérée au moment où, dépitée, elle quitte discrètement la pièce. Et puis les enfants, ils savent interpréter une image de couverture alors ils affirment: elle est dehors, sous la pluie!
Selon les bambins, certains ont l’air envieux et d’autres désapprobateurs en disant qu’elle est sortie (sans autorisation, sans même prévenir la maîtresse, le comble! Après on dira qu’ils n’ont plus d’éducation, moi je trouve au contraire qu’ils ont sacrément intégré l’interdit les gamins de nos jours!).
Mais quand la maîtresse finit par autoriser tout le monde à jouer sous la pluie, ça fait l’unanimité: Patauger dans la flotte, c’est chouette.
Il y a toujours une grande justesse dans les attitudes enfantines croquées par Frédéric Stehr, et un petit vent de liberté bien agréable, ça fait du bien de rappeler que les enfants ne sont pas en sucre et qu’ils peuvent résister à une bonne douche froide.
Raoul, T’aurais pu prévenir avant de partir, Michel Van Zeveren, Pastel, 13€50
Il y a des livres qu’on attend avec une légère appréhension.
Ok, le premier était parfait, le second pas décevant, mais y a-t-il vraiment un filon pour en faire un troisième opus?
Là en plus, j’avoue que j’étais un peu sceptique sur le thème central de l’album.
Dans cet épisode, Raoul perd son grand-père. Son papipa avec le quel il avait une relation amicale et pleine de tendresse dans Mais c’est une fille.
J’étais pas trop chaude pour le voir mourir moi, ce personnage là, je m’y étais attachée. Et puis, disons le, j’avais peur du côté pathos qu’il n’est pas facile de tenir à distance quand on aborde le deuil avec les enfants.
Mais comme le titre prêtait à sourire, j’ai tout de même voulu le voir.
Première bonne surprise, la mort du grand-père n’est pas le seul sujet de l’album. De même que la naissance de Louna n’est pas prépondérante dans l’opus précédent d’ailleurs.
Nous retrouvons donc toute la famille, dans des petits moments de la vie quotidienne et nous découvrons que la petite dernière à bien grandit. Raoul à toujours un sens certain de la répartie et ses parents sont toujours aussi bienveillants.
Et puis, dans cette vie tout à fait normale, survient la mort, tout aussi banale. Voilà, papipa est parti alors qu’on pensait justement à lui hier, c’est con, la mort, hein.
Il y a le temps du deuil et les larmes qui restent en dedans, il y a l’enterrement, à peine évoqué, et puis il y a l’imagination de Raoul qui fait revenir ce papi parti trop vite pour l’engueuler. Parce-que, voilà, quoi, il était pas prêt à perdre son grand-père notre loupiot préféré.
Il y a la délicatesse du trait et l’humour des situations qui donnent une grande légèreté à ce sujet si lourd.
Et puis il y a tout le reste de la vie, papa qui ronfle, le gâteau au chocolat mangé trop vite, la neige dans le jardin.
J’ai déjà déploré ici que les livres qui abordent la mort ne soit généralement proposés aux enfants que lorsqu’ils sont concernés.
J’espère qu’avec ce livre-là on évitera cet écueil, qu’il trouvera sa place dans les bibliothèques des bambins juste parce que c’est un chouette livre et qu’ils auront plaisir à le lire. Et je ne doute pas que le jour où ils seront confrontés à la mort, pouvoir se référer à ce livre les aidera, au moins un peu.
Tu m’attraperas pas! Thimoty Knapman, Simona Ciraolo, pastel, 13€
Quelle véloce petite souris, on n’a même pas le temps de la suivre du regard que déjà, elle est de l’autre coté de la page. Et elle est bien consciente de sa rapidité, ce qui la rend taquine avec Tom, le vieux chat. Elle lui file entre les pattes, le nargue jusque sous ses moustaches et se moque de lui.
Le pauvre est courroucé aux possible et rapidement c’est pour lui qu’on se prend de sympathie, même s’il est le prédateur.
La petite Jackie veut rapidement se confronter à plus fort, elle file dans les champs où elle rencontre le renard. Rusé le renard? Pas tant que ça, la souris lui échappe aussi. Suit une confrontation avec le loup puis l’ours. Jackie, crâneuse, leur fait des pieds de nez et toujours s’échappe en se vantant.
Avec les prénoms Tom et Jackie, on n’est pas très loin de Tom et Jerry et ce n’est probablement pas un hasard. On retrouve ici le dynamisme, l’expressivité des personnages et le mouvement des cartoons de notre enfance.
Le rythme est parfaitement maîtrisé, les illustrations sont très drôles.
On retrouve aussi la structure du conte bien connu « roule galette ». Dans cette version plus moderne, on se réjouit d’autant plus de voir la victime se faire croquer à la fin qu’elle s’est montrée agaçante dès le début.
Et puis, disons le, ce vieux qui crie sur cette vieille dans le conte du père castor, on finit par s’en lasser.
Bref, c’est un album qui dépoussière agréablement l’histoire.
Et si on posait sur le monde le regard d’un enfant? C’est le pari très réussit de cet album.
« je l’ai vu par la fenêtre du matin courir drôlement par le chemin. Je t’aime chien noir. »
Une fillette est montrée de trois quart dos, le lecteur est invité à suivre son regard. Pourtant, il n’y a pas de chien noir à l’horizon. Seulement une ombre vague, au loin, jaune, comme une simple aspérité sur le papier. On se surprend à la scruter, avec la fillette dans le livre et l’enfant à qui on le lit. Ensemble, on regarde ce chien invisible, nommé mais pas montré, ce chien qu’il faut imaginer.
Et puis, à bien y penser, ce chien absent, il nous semble qu’on l’a vu, non? Généralement, c’est l’enfant qui le signale, il est plus attentif aux images que l’adulte qui, lui, pose surtout ses yeux sur le texte. L’enfant, qui s’autorise à tourner les pages à l’envers, il remonte le temps, revient à la page de titre. Le voilà le grand chien qui court. Il est… Jaune. Ça n’a pas empêché un enfant à qui j’ai lu cet album de me dire « il est là le chien noir » en pointant l’image. Je lui ai dit qu’il avait raison, que le chien était bien là. Parce que regarder une image c’est déjà l’interpréter, que représenter un chien, c’est déjà le montrer différent de sa réalité alors pourquoi pas une image jaune pour un chien noir?
Page suivante, la fillette s’est éclipsée, nous voyons désormais par ses yeux. « Je l’ai vu sur le rebord du jardin, à la pointe du sapin, je t’aime petit merle. » Toujours cette structure de texte qui attise la curiosité, on ne sait de quoi on parle qu’à la fin de la phrase, on garde le plaisir de faire des suppositions pendant tout le début. L’image, une fois de plus en léger décalage, montre l’ombre du merle. C’est dans ce petit décalage que l’intelligence de l’enfant à qui on lit le livre peut se mettre en mouvement. Dans ce petit espace de liberté qui lui permet de s’interroger, d’interpréter de penser.
L’album se poursuit, comme un poème, une ode aux petites merveilles du quotidien qui entourent l’enfant. Le chat, dont on ne voit que le corps le lapin, qu’on ne reconnaît vraiment que si on éloigne le livre. Prendre du recul pour mieux comprendre, voilà une expérience fondatrice pour les enfants. Et le caillou, tout aussi attachant pour l’enfant que les animaux, forcément.
Et puis ce « je », ce sujet qui aime tout ce qui l’entoure et dont on ne voit pas grand chose. Ici une sandale rouge, là une menotte qui tient une poupée. Et puis, surprise, la voilà qui nous livre son prénom. Elle l’a écrit sur le mur de sa maison. L’image se fait narratrice, Rose nous est présentée. Tiens, on l’a déjà aperçue dans cet autre album de Rascal cette petite Rose, non?
Ainsi présentée, elle nous dévoile enfin son visage, si beau, si doux, pour dire son amour le plus évident, celui qu’elle a vu dans son cœur.
Cet album est une véritable merveille graphique et poétique, qui traite le jeune lecteur avec tout le respect qu’il mérite: en faisant une confiance absolue à son intelligence.
Rouge c’est mieux Kathy Stinson, Robin Baird Lewis, pastel 11€
isbn: 978-2-211-20903-8
J’adore ces espèces d’obsessions, en apparence irrationnelles, des bambins. Kelly, son truc, c’est le rouge. Elle trouve toujours de bonnes raisons pour choisir les objets rouges plutôt que les autres. Les chaussettes rouges, c’est bien connu, sautent plus haut que les blanches. Alors bon, être assorti à la robe, hein, c’est secondaire, il faut avouer. Les gants rouges sont certes troués mais ils font de bien meilleures boules de neige que les marrons.
L’image, qui montre Kelly seule sur un fond blanc, accentue le propos du livre: Cette fillette indépendante sait ce qu’elle veut. Point de coquetterie pour elle, elle préfère les barrettes rouges, qui lui font une coiffure rigolote, à celles qui vont avec la robe rose.
Hors champ, la mère intervient: Elle est la voix de la raison, celle qui sait qu’il vaut mieux des bottes chaudes que des bottes de pluie quand il neige. Celle aussi qui a déjà versé le jus dans le verre vert. Loin des enfantillages de Kelly, rationnelle, la mère. Mais elle reste hors champ et la fillette reste sur ses positions: elle préfère le rouge, parce que le rouge c’est mieux! Et ça, ça ne se discute pas.
Je ne peux que lui donner raison, personne ne peut contredire un argument aussi imparable.
Un très chouette album qui met en valeur l’affirmation de soi, tellement importante pour les enfants qui grandissent. Avec en prime des illustrations un peu rétros pleines de charme.
Pas toujours facile d’avoir un peu d’intimité quand on est celui du milieu dans une famille de quatre enfants.
Dans cette histoire sans parole une petite cochonne voudrait bien un peu de tranquillité dans la salle de bain. Mais sa famille est quelque peu envahissante et la porte s’ouvre sans cesse.
On sentait pourtant déjà son plaisir à être seule dans la salle de bain, sitôt la porte refermée. Elle se prépare, se déshabille et s’admire dans un miroir. On reconnaît bien là les fillettes désireuses de faire déjà comme les grandes, attentives à reproduire le rituel du bain tel qu’elles imaginent que le font les adultes.
Mais voilà que maman débarque avec le bébé. Et, non contente de lui changer sa couche elle reste pour prendre un bain avec lui. L’absence totale de pudeur de la mère contraste avec celle, palpable, de la fillette. Et puis c’est les jumeaux qui arrivent, puis c’est au tour de papa et même du chat!
Il lui en faudra de la patience à la petite pour profiter enfin de son bain, derrière le rideau de douche qu’elle aura pris soin de refermer, elle.
Ce livre se partage avec plaisir avec des enfants qui sont déjà experts en lecture de l’image. L’histoire se passe très bien de mots tant les expressions sont croquées avec justesse. Les enfants s’identifient volontiers à la petite cochonne.
A noter une autre histoire des même personnages: il est minuit dans lequel notre héroïne s’inspire d’une histoire bien connue pour jouer avec son père.
Sur la page de droite, un dessin, pastel, résume l’action. En face, le texte. 4 lignes, une forme poétique (Elzbieta s’est inspirée d’une comptine anglaise) raconte. « qui a renversé le petit lapin hopla? » « qui l’a conduit à l’hôpital? » « qui l’a vu mourir? » le jeu de question/réponse forme un rythme, le rythme de la vie, dans cette histoire sur la mort.
Tous les rituels qui entourent habituellement le deuil sont montrés, avec pour personnages la communauté des animaux.
Ce livre là, j’ai eu du mal à me décider à faire un billet dessus. Ce n’est pas facile de bien en parler, j’ai du mal à dire avec des mots à quel point il est important. D’habitude, quand j’ai envie de le défendre, je le lis et ça suffit.
Là je ne peux pas vous le lire, je suis contrainte de vous le décrire mais je sais déjà qu’il n’y aura pas dans mes mots toute la beauté, toute la douceur,et même la sérénité trouve dans cet album.
Le livre raconte l’accident, le décès puis l’enterrement du petit lapin. Autour de lui, tous les animaux s’affairent, qui l’habille, qui l’enterre, qui le pleure.
Souvent les adultes sont déstabilisés, L’auteur n’y va pas par 4 chemins, les mots sont justes, ils ne mentent pas.
Mais la forme même de ce récit est rassurant pour les enfants.
Je ne le lis pas très souvent. Les enfants le choisissent rarement et puis j’avoue que je ne l’ai pas toujours dans mon fonds d’albums. Mais quand ils le choisissent ils sont touchés, certes, mais pas ébranlés comme on pourrait le croire, au contraire, ils ressortent de cette lecture plus forts face à la mort, mieux armés.
A manipuler avec précautions cependant, il est très émouvant et on se retrouve rapidement submergés par nos émotions quand on le lit à haute voix.
Les livres sur la mort me sont très souvent demandés, celui-là est de qualité mais je ne pense pas qu’il soit approprié de le proposer à un enfant qui est déjà fragilisé par un décès récent. Je préfère le laisser à disposition des enfants qui n’ont pas encore été confrontés à la mort, ils sauront le retrouver dans leur mémoire le moment venu si c’est opportun.