7 milliards de cochons et Gloria Quichon, Anaïs Vaugelade, l’école des loisirs, 2020, 8€50
Dans la cour de récré, chacun court après chacune, pour jouer mais surtout parce que les uns sont un peu amoureux des autres. Secrètement. Mais généralement pas du bon.
Ainsi, Dalla Groin court après Omer Manne et Liam Warda court après Dalla Groin. Oui, une cour de récré, c’est du Tchekhov à hauteur d’enfant.
Gloria Quichon aussi court parfois mais au fond, elle trouve que ce jeu est bête.
“Hi hi a fait Dalla, c’est vrai qu’il est bête” En rougissant, comme ça, et en se tortillant, comme ça.
Ce qui intrigue Gloria Quichon, ce sont les probabilités. 7 milliards de cochons dans le monde, comment en choisir un et espérer que celui-ci la choisisse aussi? C’est pas scientifique tout ça.
Pourtant, certains trouvent certaines. Tiens, Maman Quichon à bien trouvé Papa Quichon. D’ailleurs, quand elle en parle, elle rougit, comme ça, hi hi.
Comme souvent, Anaïs Vaugelade aborde les grandes questions par le prisme de la petite histoire.
L’histoire de Gloria Quichon est unique.
Mais ses interrogations sont universelles.
On peut donc s’interroger avec elle, et à tout âge, sur les mystères de l’amour.
Par quelle magie peut-on trouver chaussure à son pied dans tout ce monde?
Sans nous dire comment ça marche, l’histoire nous enseigne juste que souvent ça marche, et c’est déjà pas mal.
A la maison, c’est toujours un peu une fête quand un nouvel opus de la série des Quichon sort. Cette fois ci il est arrivé en librairie en même temps qu’une réédition: La vie rêvée de Papa Quichon, qui était épuisé depuis trop longtemps.
J’aime aussi beaucoup cette histoire, dans laquelle Papa Quichon prend le temps d’évaluer ses choix de vie en fumant une cigarette, et laisse l’occasion à ses 73 enfants d’en faire autant (sans fumer de cigarette).