quichon littérature enfantine fratrieLe premier frère de Mimi Quichon, Anaïs Vaugelade, l’école des loisirs

Tout le monde sait que dans la famille Quichon, il y a 73 enfants. C’est comme ça depuis le premier tome de sa série. Ça semble être comme ça depuis toujours et pour toujours, là est la magie des livres pour enfants, certaines choses y sont immuables.
Mais en vrai, il n’en a pas toujours été ainsi. Au début, Mimi était le seul enfant de la famille. Enfin, lui, et son frère imaginaire.

Le frère imaginaire, c’est l’allié par nature de l’enfant. Ben oui, si on s’invente un frangin, ce n’est pas pour qu’il nous casse les pieds, c’est plutôt pour qu’il nous facilite la vie.
Mimi Quichon convoque donc l’image de son grand frère pour échapper à certaines contraintes: « Mon frère, il ne boit jamais son lait, mais ses os sont durs quand-même » ou « Mon frère ne met pas son manteau, et il n’a jamais froid ».

Papa et maman Quichon, tout centrés qu’ils sont sur cet enfant unique, l’interrogent pour en savoir plus. Et Mimi répond avec précision à toutes les questions. Il semble savoir exactement qui est son frère et comment il vit.
Au point que ses parents décident d’appeler le Bureau International des Adoptions pour découvrir si cet enfant existe vraiment.

Et c’est le cas! Sans aucun doute, cet enfant fait déjà partie de la famille, voilà donc papa, maman et Mimi Quichon en route pour l’orphelinat lointain et c’est comme ça qu’ils vont rencontrer le premier frère de Mimi Quichon.

Comme toujours avec Anaïs Vaugelade, le thème, ici l’adoption, est traité avec un petit décalage qui en fait tout l’intérêt. C’est une histoire, qui n’a pas vocation à être universelle, mais qui peut faire échos aux histoires, toutes singulières aussi, qu’ont vécu les petits lecteurs.

Les aventures de la famille Quichon sont toujours un concentré d’humour, d’intelligence et de finesse.

Et puis, il y a ces petits plus dans l’image qui ajoutent de la saveur à l’histoire. Maman Quichon qui shoote dans le ballon, papa Quichon qui tient le ballon de son fils contre lui, comme un doudou, alors qu’il appelle le Bureau des Adoptions. Et l’épilogue, sur la quatrièmement de couverture, où Maman Quichon ajoute une rallonge à la table familiale,  on devine qu’il en faudra encore beaucoup d’autre pour faire la accueillir71 enfants à venir qui, tous, trouveront naturellement leur place dans la famille.

adoption littérature enfantine