Thomas et la jupe, Francesco Pittau, Pastel, 10€
Thomas est un petit garçon qui n’aime pas tellement jouer au ballon. Ce qu’il aime, c’est discuter avec l’araignée ou regarder de belles choses. Il aime aussi porter un grand chapeau, tellement pratique pour s’abriter du soleil ou de la pluie. Et la jupe qui tourne. C’est bien, ça, une jupe qui tourne, et en plus ça peut aussi faire parachute quand on saute du rocher.
Thomas aimerait bien avoir des copains, autre que la chatte (très occupée avec ses deux chatons) ou l’araignée (occupée aussi avec sa toile à tisser).
Mais voilà, les autres garçons se moquent de lui, à cause de la jupe et peut-être aussi parce qu’il n’aime pas le ballon.
Jusqu’à ce qu’arrive Sophie.
La force de cet album c’est de n’être pas moralisateur (c’est pas tellement le genre de Francesco Pittau de donner des leçons de morales aux gamins) tout en ouvrant le champ des possibles. Thomas, tout vêtu d’une jupe qu’il est, saura faire preuve d’un certain courage alors que les trois mouflets qui lui cherchaient noises se montrent finalement assez couards. Le trait est simple et tendre, le texte n’est pas bavard.
Un album qui fait penser à la série Anton, d’Ole Konnecke, dans laquelle on voit également évoluer une bande d’enfants qui tissent leurs relations et expérimentent l’amitié, la rivalité, le conflit.