la petite boiteLa petite boite, Yuichi Kasano, l’école des loisirs 8€ 2021

D’abord, il y a un renard, qui trouve une petite boite. Et hop, il saute dedans.
A son sourire et à sa posture, on devine tous les jeux qui s’offrent à lui. On suppose déjà que la boite va devenir voiture, cabane, bateau. (On pense immédiatement aux jeux d’Escarbille et Chaboudot dans La chaise bleu, autre album en tout points parfait. )
Il est sur la page de gauche, devant lui celle de droite offre un espace vide, plein de promesses.
Mais sitôt la page tournée, un élan s’approche. Sourire entre les deux personnages, ouf, le jeu va se poursuivre à deux.
Mais dès qu’il s’est glissé à l’intérieur, ce sont des canards qui se présentent, puis un ours, mais cette fois, il n’est pas le bienvenu: Il n’y a plus de place affirment tous les autres.
Vraiment? C’est compter sans la générosité naturelle des personnages de Kasano. La fin m’évoque irrésistiblement Tu nous emmènes?, elle est tout aussi réjouissante.

la petite boite kasano

J’aime énormément tous les albums de cet auteur. Ils ont une simplicité qui touche à la perfection. C’est limpide, évident, ça fait mouche à chaque fois.
Et avec La petite boite, nous avons affaire à un concentré de Yuichi Kasano, comme un nectar: c’est très court, très simple, et ça englobe ce que j’aime de tous ses albums.

Bon, il n’y a pas les plans vertigineux et les variations de cadrage qu’on peut trouver par exemple dans « vite à la rivière », mais au contraire un plan fixe, qui donne une unité à cette petite saynète dans laquelle les personnages entrent toujours du même côté avant d’être réunis dans la boite et dans le jeu.