Simon sur les rails A. Albert école des loisirs
Quand la sonnerie annonce la fin de la journée d’usine, Simon le lapin blanc, se précipite vers la gare, sa sacoche sur le dos. Il est pressé: ce soir il prend le train pour rejoindre son grand frère. Dès les premières pages, la simplicité de l’histoire fait mouche. Le style est épuré, tant dans le texte que dans l’image et déjà le jeune lecteur s’interroge. Pourquoi un lapin au milieu des humains? Pourquoi Simon, qui semble bien jeune, travaille-t-il à la chaîne dans une usine de marteaux? J’aime infiniment ces livres qui ne répondent pas à toutes les questions, qui laissent les enfants penser et échafauder des hypothèses.
Arrivé à la gare, déception, le train du soir est annulé. Mais Simon ne peut pas attendre le matin, il décide de partir à pied, le long de la voie ferrée. Quand le chemin de fer s’enfonce dans un tunnel, il commence à escalader la montagne. Courageux petit lapin, à la force de ses petites pattes, il va grimper toute la nuit pour arriver finalement juste en même temps que le train.
Un road movie solitaire, une histoire d’amour fraternel, de courage, de persévérance. On pense évidemment au lapin d’Alice au pays des merveilles. Mais le pays de Simon semble ancré dans le réel, un monde avec des usines à marteau, des trains annulés et des montagnes dures à escalader. Comme le texte, l’image est très simple, presque elliptique. Une économie de moyen qui met en valeur les expressions de Simon, très touchantes.
Simon sur les rails a une suite: L’antarctique de Simon