Frédégonde la perce-siècle, Béatrice Fontanel, Lucile Placin, Didier jeunesse, 2022, 17€
C’est dans une rose que le bébé a été trouvé. Pas bien gros, mais déjà capable de s’affirmer, il s’est mis à brailler dès qu’il a été porté. Il s’est avéré qu’il s’agissait d’une petite fille, qui fut baptisée Frédégonde.
Elle avait fort caractère, faisant fi des poupées elle aimait jouer avec une épée en bois, et un petit tambour.
Mais Frédégonde n’était pas une enfant comme les autres. Oh, je ne dis pas ça uniquement parce qu’elle était une forte tête. C’est surtout qu’elle avait un don incroyable. Celui de voyager dans le temps, au son de son petit tambour. Quand elle prononçait les mots “Rutabaga, topinambour et salsifis”, elle filait d’un siècle à l’autre.
Très pratique pour éviter les fâcheux et autre réprimandes.
Avec elle nous traversons les siècles et c’est l’occasion de voir comment les fillettes sont canalisées, corsetées, enrubannées, et cela ne lui plaît pas beaucoup.
De pages en page on la voit Frédégonde les autrices nous offrent une histoire du costume, très documentée et fabuleusement illustrée. Fraises, coiffes et crinolines sont représentées avec précision, accompagné du vocabulaire spécifique.
C’est très joli et cela mérite bien son grand format (et cette couverture aux lettres dorées! et fluo éclatant!)
Mais bien sûr, ce que j’aime le plus, c’est c’est de voir cette fille devenir femme, épanouie et toujours très libre, qui se déguise en garçon si elle le souhaite, pilote des avions et ne cherche jamais son épanouissement dans le couple. On est loin de l’image de la princesse récompense qui attend sagement que !