Capricieuse, Béatrice Fontanel, Lucile Placin, l’étagère du bas 15€
Dans la nature chatoyante, une minuscule créature tombe du ciel. Pas plus grosse qu’un insecte, avec ses souliers à pompons et ses petites ailes sur la tête, elle pourrait être adorable. Mais son air courroucé et ses premiers mots (“Aïe, ouille, ouille, crotte!”) nous détrompent tout de suite. Nous avons affaire à la bien nommée Capricieuse, une petite peste autoritaire. Et en plus, en tombant, elle s’est blessée. La voilà qui pleurniche, qui fulmine tant et plus, laissant perplexe tous les animaux de la forêt.
Comment calmer la furie de cette tempétueuse protagoniste?
Puisque sa cheville blessée l’empêche de se déplacer, elle fait appel à la paisible tortue pour lui servir de destrier.
Le flegme de la monture de fortune, son rythme, immuablement lent, incite Capricieuse à la contemplation. Et la magie du lieu opère.
C’est vrai que c’est beau! Les grandes images de Lucile Placin, à l’échelle de la petite créature, sont délicates, poétiques et enchanteresses. Comme notre petite héroïne, on laisse volontiers nos yeux s’attarder sur chaque image, le petit monde de la forêt nous enchante.
Une bien agréable façon d’arrêter un peu le temps et de s’adonner à l’art de la contemplation.