Jusqu’ici, tout va bien! Quentin Gréban, Mijade, collection passerelle, 8€
C’est l’un des quatre titres qui inaugurent la nouvelle collection Passerelle, des éditions Mijade, destinée aux lecteurs en herbe.
L’objectif est de proposer un intermédiaire entre l’album et le roman de première lecture. Un texte simple mais pas simpliste, une mise en page aérée qui fait la part belle aux images, un format intermédiaire: Les ingrédients sont là.
Ici, se sont deux histoires initialement éditées sous forme d’album qui sont réunies.
De facture classiques, ce sont deux randonnées qui peuvent se passer d’image et être lues à voix haute comme un conte.
« Jusqu’ici, tout va bien! » raconte une succession de catastrophes, de la plus insignifiante à la plus impressionnante, puis comment la garde du sultan va essayer de remonter la chaine des responsabilités pour dûment punir le coupable.
La forme randonnée est idéale pour des lecteurs novices, qui retrouveront des mots déjà lus au fil des pages, ça évite de s’essouffler en déchiffrant. Et l’histoire elle même est suffisamment plein de malice et d’humour pour qu’ils soient motivés au fil de la lecture.
« La route des pastèques » est une délicieuse histoire d’amour à hauteur d’enfant.
C’est bien mené, efficace, très plaisant à lire et parfaitement adapté au public cible. Et surtout, on y retrouve les aquarelles de Quentin Gréban, dont j’ai découvert le magnifique travail dans l’album « Maman ». Ici le registre est bien différent. Le style peut-être un peu moins aboutit (la première publication en album date de plus de dix ans, il a progressé depuis) mais ça reste très finement travaillé (les animaux ont des bouilles très expressives) et tout aussi joli.