Gros glouton et p’tit malin, Coline Promeyrat, Rémi Saillard, Didier jeunesse, à petits petons, 12€50
Maman confectionne un gâteau. La farine, les œufs, le sucre… Mais, il manque un ingrédient essentiel! Pour faire gonfler la pâte, il faut un sachet de sody-soda! Hop, elle envoie son petit garçon chez l’épicier du village.
Seulement voilà, sur le chemin du retour, un ours se dresse devant lui. Il n’est pas du genre loquace, mais il est glouton! Il avale tout rond le garçon et le sachet de levure en prime. La maman s’inquiète de ne pas voir revenir son fils, elle envoie donc sa fille à sa rencontre. Elle arrive à son tour devant l’ours qui ne fait d’elle qu’une bouchée. C’est ensuite au tour du père de partir à la recherche des enfants. Hop, avalé à son tour.
Vous l’aurez compris, nous avons affaire à un conte en randonnée dans le quel le prédateur va dévorer tous les protagonistes les uns après les autres.
De ses victimes, il ne reste qu’un objet, le bonnet du garçon, le sac de la fillette, la cuillère en bois de la mère… Jusqu’au moment où arrive le plus petit de la famille. Le petit écureuil de compagnie. Lui vient les mains vides mais il est bien malicieux. L’histoire ne dit pas si c’est à ses trophées qu’il identifie en l’ours un prédateur. Mais il se méfie et il est agile, il échappe au glouton et finit par sauver toute la famille, et même le sody-soda!
Comme toujours dans la collection à petit petons, un soin particulier est apporté aux sonorités, on reconnait le travail de la conteuse Coline Promeyrat. Elle sait user de la répétition (à la quelle les enfants sont très attachés) sans jamais rendre son texte bavard. Le rythme de lecture est soutenu par la typographie et par les illustrations. (pour explorer plus avant cette collection, vous pouvez lire la brochure consacrée à ses 20 ans, dans la quelle j’ai signé quelques lignes)
Elles sont dynamiques, alliant modernité dans le mouvement et charme rétro intemporel. On reconnait sans peine le trait caractéristique de Rémi Saillard, qui a illustré Petit beignet rond et doré mais aussi Les trois boucs ou encore Jo junior.
Ce conte, qui a traversé les époques mais aussi les océans, puisqu’il vient des états-unis, plait beaucoup aux enfants qui ont toujours un grand plaisir à constater que le plus petit peut aussi être le plus futé et qu’il ne faut pas se laisser impressionner par les gros bourrus!