Quand j’étais petite…, Sarah O’Leary, Julie Morstad, l’étagère du bas, 14€95
Jules est plongé dans l’album photo familial. Il aurait tant aimé connaître ses parents petits.
Alors sa mère se prend au jeu et elle lui raconte une histoire. Quitte à s’imaginer petite, elle se raconte minuscule, au point de porter des souliers de poupée et de se faire des chapeaux avec les fleurs de marguerites.
Si on peut imaginer que les souvenirs réels servent de base à ce récit, on devine vite que le jeu prend le pas sur le réalisme et que les contes qui ont sans doute bercé son enfance s’invitent dans cette chronique du temps passé.
On la découvre jouant dans une maison de poupée, sympathisant avec une coccinelle, sautant à la corde avec un brin de laine. Des jeux intemporels qui confèrent à l’album un aspect éternel.
Quand on revient au temps présent, la mère convie l’enfant à participer à ses inventions, ils peuvent ensemble se raconter des histoires où ils sont aussi minuscules l’un que l’autre.
Plus que l’enfance de la mère, c’est la complicité qui l’unit à son fils qui est ici montrée en filigrane.
La grâce des illustrations, leur délicatesse sensible font le charme de cet album.
Quand j’étais petite a plût aussi à Sophie.