
Parfois, on tombe, Randall de Sève, Kate Gardiner, Didier jeunesse, 2025, 13€90
Petit ours est au pied de l’arbre, maman ours est sur une des hautes branches. Il la regarde. Elle mange une prune. Juteuse. Il voudrait bien monter aussi.
-Et si j’essaie et que je rate?
-Parfois, on essaie et puis on rate, répond maman Ourse. Ce n’est pas grave.
Petit Ours s’approche du tronc mais une nouvelle crainte l’envahit, et s’il pleut? Il craint de glisser et de s’écorcher les pattes.
Sa mère convient que parfois ça arrive, mais ce n’est pas grave.
Le dialogue entre le fils et sa mère va se répéter, presque à l’identique, pour chaque nouvelle inquiétude qui surgit.
Rapidement le petit lecteur qui écoute l’album comprend le procédé, ce qui lui permet de deviner ce qui va suivre, tout comme petit Ours se doute que la réponse de sa mère ne va pas varier sensiblement.

Bien que ce ne soit pas mentionné par le texte, qui se réduit aux dialogues, l’image montre que petit Ours dépasse ses appréhensions et qu’il est de plus en plus prés des prunes. Et les fruits semblent de plus en plus appétissants, avec une accumulation d’adjectifs pour les décrire: Mures, juteuses, parfumées.
C’est vraiment simple et extrêmement efficace, même la page de la chute n’est pas inquiétante, tant elle est annoncée dès le début. La confiance tranquille de la mère est communicative, on ne s’étonne pas de voir son petit surmonter ses peurs les unes après les autres.
Un album tout doux et tendre, à hauteur de jeune enfant, parce que oui, grandir c’est prendre des risques, et les mouflets le font tous les jours, même s’ils savent bien que parfois, on tombe.