Elle fait le printemps, Praline Gay-Para, Lauranne Quentric, Didier jeunesse, 13€50, 2023

Sur les traces de Prévert, Praline Gay-Para décline au féminin les phrases usuelles qui concernent la météo.

L’image met en scène une fillette, si bien qu’on ne sait plus si c’est le temps derrière la fenêtre ou l’enfant qui gronde, fait grand vent, fait soleil ou orage.

J’aime beaucoup les personnages de petites filles tempétueuses, et celle-là est joyeuse, vivante, tour à tour posée et contemplative ou dynamique et créative.

Il y a une grande sobriété dans le texte et l’image lui fait brillamment échos.

L’enfant est montrée dans son quotidien, au fil de la journée. On la voit en compagnie de sa mère à deux reprises, mais notre protagoniste fait visiblement preuve d’une grande autonomie!

Un chat, parfois, l’accompagne de sa discrète présence. Il a le bon sens de s’enfuir quand la petite fille revêt un costume tout droit issu de Max et les Maximonstre (celui-là même qui poursuit le chat avec une fourchette).
L’ensemble fonctionne parfaitement, la féminisation du climat donne une touche délicatement féministe à cet album qui montre aussi toute la palette des émotions enfantines.