Olie-Boulie, les papillonnes, La promenade, Ma doudoue, Claude Ponti, l’école des loisirs, 2025, 9€90

Quel plaisir de retrouver Claude Ponti dans une série d’albums destinés aux plus jeunes, au format tant aimé des Tromboline et Foulbazar.

Ici nous faisons la connaissance d’une petite créature des plus attachante, qui a les rondeurs et les manières de l’enfance, une queue d’écureuil qui dépasse de sa salopette et une joie de vivre qui semble inébranlable. Elle a aussi beaucoup d’affection dans tous ses cœurs, qu’elle offre généreusement à sa doudoue, à ses amies les papillonnes ou encore au parapluie qui l’accompagne en promenade.

Elle se prénomme Olie-Boulie et nul doute que les bambins apprécieront de la rencontrer, tant elle leur ressemble, sur le plan émotionnel si ce n’est physiquement.

Son plaisir à être entourée de ses nombreuses amies les papillonnes, comme sa joie d’aller splitcher à fond les grenouilles à pleines plouffées de flaques en flaques, et bien sûr la relation si rassurante qu’elle entretient avec sa doudoue trouveront à coup sûr échos chez les petits. Elle incarne parfaitement l’essence de la petite enfance.

Et mine de rien, ces trois petits albums sont également une célébration du féminin, si la petite Olie-Boulie n’est pas genrée (il a fallu que je lise la présentation de l’éditeur où on en parle au féminin pour y penser), c’est bien une fillette, son prénom en témoigne.

Et quelle belle idée d’une doudoue au féminin, il est vrai que l’objet transitionnel porte les valeurs de réconfort et de réassurance généralement attribuées à la mère.

Quant aux papillonnes qui entourent Olie-Boulie, il n’y a pas spécialement de raison à ce qu’elles soient féminines mais ce n’est pas non plus une raison pour les mettre au masculin sans même y penser, comme c’est trop souvent le cas.

Rien de tel que ces trois petits albums pour se détristifier quand l’ambiance est lourde. Bon, si vous n’êtes pas familiers de la prose de Claude Ponti, lisez-les un peu avant de les proposer aux enfants, les mots qu’il invente sont toujours très parlants mais il faut parfois un peu d’entrainement pour les lire à voix haute.