La vie rêvée de Barnaby, The Fan Brothers, little urban, 2024, 16€90


Ah, les Fan Brothers et leurs illustrations toujours délicieusement pelucheuses, au charme souvent rétro et pleines de personnages tous plus attachants les uns que les autres !
C’est toujours un bonheur pour moi de retrouver leurs noms sur un album, ils inventent des histoires totalement originales, hors du temps, qui nous séduisent par leur étrangeté et nous touchent par leur familiarité.
Et puis, j’avais tellement aimé le projet Barnabus (je ne comprends pas que cet album ne soit pas encore adapté en long-métrage, mais que fait Hollywood ? ) que j’ai été très heureuse de voir le petit cousin de l’attachante créature ratée sur la couverture.


Ce nouvel album peut être lu de façon totalement indépendante, il y a juste deux petites allusions en début et en fin d’histoire au précédent, mais c’est une aventure à part entière qui n’a pas besoin de préalable.
Cette fois le protagoniste est donc une créature parfaitement réussie, qui correspond pleinement aux critères esthétiques du moment. En plus, ses piles sont incluses !


Autant dire qu’il a tout pour trouver à son tour une famille parfaitement parfaite, à son image.
Cela va se produire, quand une fillette choisit sa boite sur l’étagère de la boutique.
Le voilà adopté, choyé, dorloté. Mais un jour, le tout nouveau Barnaby arc-en-ciel arrive sur le marché…
L’histoire qui s’en suit est bien plus singulière qu’on pourrait le craindre, et les auteurs parviennent comme toujours à nous transporter dans un monde à part entière, donc chaque détail semble pensé.


Leurs illustrations sont toujours aussi remarquables, très cinématographiques. Les thèmes de la surconsommation, du culte de l’apparence et des effets de mode qui traversent l’album sont traités avec finesse, comme toujours.
Je trouve cependant ce deuxième titre très légèrement en dessous du précédent, sans doute parce que j’ai un faible pour les anti-héros et que je ne peux pas m’empêcher d’avoir une préférence pour les petits yeux ronds et noirs de Bernabus plutôt que pour les grands yeux de Barnaby.

Une petite vidéo de l’éditeur permet d’en voir un peu plus: