Mon petit imagier froid, mon petit imagier chaud, deux albums d’Élo, Sarbacane, 2022, 10€90
Alors que la question des températures nous a occupés tout l’été, c’est le moment idéal pour présenter ces deux petits imagiers.
La graphiste Élo a déjà fait plusieurs imagiers pour l’éditeur sarbacane, souvent avec une visée éducative évidente (son album Les chats par exemple est consacré aux formes, Les oiseaux aux couleurs) tout en gardant une forme ludique (ce sont des livres à flaps)
Ici la forme est plus classique, mais la chose représentée (le chaud ou le froid, donc) plus conceptuelle.
Un objet est montré sur chaque page, accompagné de son nom pour tout texte. L’autrice a choisi de s’attacher aux sensations de chaleur ou de froid plutôt qu’à la température réelle des choses.
Certes, les toilettes ou le stéthoscope ne sont pas froids, pas plus que les chaussons ne sont chauds d’ailleurs. Mais l’enfant qui s’assoit sur les toilettes ou celui sur le torse duquel on pose un stéthoscope sans précaution ressentent la fraîcheur relative de l’objet, tout comme porter des chaussons réchauffe les pieds.
Le radiateur, le feu, le bonhomme de neige ou la glace, eux, émettent vraiment de la chaleur ou du froid.
Ainsi c’est un petit monde de nuances et de sensations qui est offert à l’enfant. Et pour accompagner ces sensations un soin particulier a été apporté à l’objet livre, avec des pages cartonnées particulièrement épaisses et un toucher velouté qui est agréable sous les doigts.
Les couleurs très vives voire fluo (leur reproduction à l’écran ne leur rend pas hommage) sont attractives pour les tout petits qui auront sans le moindre doute le regard attiré.