Jules et Tao, Claude K. Dubois, Pastel, 2022, 10€50
Ah, comme je suis sensible au trait plein de douceur de cette illustratrice! Ses albums sont généralement des petits bijoux de tendresse, et celui là en est le parfait exemple.
Jules, c’est le petit chien. Il vit dans une maison d’humains. Un jour, on lui présente une toute petite boule de poils. C’est Tao, qui rapidement devient son meilleur ami.
Quand ils sont tous les deux, ils sont un peu foufous, ça tourbillonne, ça galipette, c’est joyeux comme tout!
Mais voilà qu’emporté par son mouvement, Tao chute du rideau, il est rapidement emporté et pour Jules commence une longue attente.
Les humains dans cet album ne sont jamais totalement représentés, leur visage est systématiquement hors champ, ce qui rend leurs interventions presque inquiétantes. Où Tao est il amené? Comme parfois les adultes avec les enfants, ils s’occupent du petit chien et du chaton sans leur parler.
Alors, l’inquiétude de Jules ne rencontre aucun réconfort, il cherche en vain son ami dans toute la maison.
Puis, démuni, il attend. Longuement, comme savent le faire les chiens.
Rassurez vous, Jules et Tao seront réunis le soir même, et si la patte du chaton est plâtrée le texte insiste plutôt sur sa guérison. Plutôt sympa l’humain finalement, d’ailleurs les deux comparses s’endorment sur ses genoux en fin d’album.
Avec son tout petit format, son histoire d’une simplicité totale, son graphisme léger, ce livre évoque des thèmes très forts de l’enfance L’amitié, la joie et la peur, la maladie et la guérison. Le tout mené avec un texte ciselé et à hauteur d’enfant.