Tortue express, Sandra Le Guen, Maurèen Poignonec, little urban, 2021, 13€50
C’est le petit rituel de la fin de journée. Tortue express va chercher les enfants. D’abord James, qui l’accueille joyeusement. Dans la rue, il y a plein de choses à voir, mais il ne faut pas trop traîner, le timing est immuable.
C’est ensuite au tour de Juno, qui interrompt volontiers sa partie de saute-mouton dans la cour de récré. Majé vient en dernier, et il n’en est pas ravi ravi!
Pourquoi toujours passer prendre sa sœur et le bébé avant lui?
Tortue express est à l’écoute du reproche, elle propose d’inverser l’ordre dès le lendemain et pour redonner le sourire à toute la petite troupe évoque le goûter qui les attend. Il n’en fallait pas plus! Le trajet va se poursuivre dans la bonne humeur mais, attention, il y a des dangers dans la rue!
Le trajet entre les différents modes de garde des enfants (on comprend qu’il y a probablement une crèche, une école maternelle et une école primaire) et la maison familiale est l’occasion d’une agréable promenade. Il y a beaucoup de petites choses à voir sur les illustrations, en particulier les animaux qui accompagnent les personnages pendant tout l’album.
Ce n’est qu’à la fin de l’album que l’on découvre avec certitude ce dont on se doutait depuis le début, puisqu’il y avait des indices à la fois dans l’histoire et dans l’image. Cette tortue n’est pas n’importe qui.
Une histoire finalement assez simple, mais montrée sous un jour nouveau grâce à une invention amusante.
Comme dans l’opus précédent, Taxi baleine, on découvre ici une famille unie, où les relations sont chaleureuses et tendres. Les toutes petites rivalités entre enfants suffisent à mettre la petite goutte de sel nécessaire dans cet album qui, sans cela, serait un peu trop sucré à mon goût.
Avec son texte concis et ses images toutes douces c’est un album d’une grande fraîcheur.