Classe sous-marine, John Hare, Pastel, 2021, 14€
C’est avec entrain et bonne humeur que les enfants se dirigent vers le bus sous-marin, jaune et rassurant. L’instit les accueille d’un grand sourire, la sortie promet d’être sympa.
Très rapidement, les couleurs changent, alors que l’on s’enfonce vers les abysses. Dans les profondeurs, le sous-marin jette l’ancre et les petits commencent la visite.
Dans leurs scaphandres, difficile de les rendre expressifs. Mais John Hare y parvient, et on peut même imaginer les caractères de chacun.
Très rapidement, on repère celui qui sera le héros. Il se distingue par le petit clic que produit son appareil photo et se détache à l’avant plan sur l’image. L’œil sur l’objectif, il ne suit pas le reste du groupe. Emporté par sa curiosité, il fait de belles découvertes, qui l’émerveillent au point qu’il ne se rend pas compte qu’il est perdu.
Mais quand il se retrouve seul et qu’il aperçoit, très loin au-dessus de lui, la silhouette du sous-marin, scaphandre ou pas on perçoit très clairement qu’il est dépité et inquiet, sa petite tête pendant tristement.
Malgré les tons froids des profondeurs, une certaine chaleur se dégage des images qui parviennent à être toujours parfaitement rassurantes pour le petit lecteur. D’ailleurs le personnage ne reste pas seul bien longtemps, il fait une rencontre étonnante qui lui rend le sourire. Non, on ne voit pas le sourire sous le casque mais oui, je suis certaine qu’il est là.
La fin est heureuse comme il se doit, et je suis prête à parier que les enfants souhaiteront rapidement repartir en classe sous-marine.
Il fallait oser se lancer dans un album sans texte, avec des personnages masqués pendant quasiment tout l’album! Le pari était audacieux mais il est relevé haut la main, l’histoire se raconte sous nos yeux, se passant parfaitement de texte.
Mais pour ceux qui seraient vraiment mal à l’aise avec les livres « tout en image », je vous invite à regarder cet article qui donne quelques pistes d’utilisation.
