La vieille ourse, Amélie Billon, Mélodie Baschet, l’étagère du bas, 2021 12€90
Elle est faible, fatiguée et surtout affamée.
C’est d’ailleurs la faim qui l’oblige à sortir de sa grotte. Mais elle n’est plus capable de pêcher.
Et elle est inquiète. Le bûcheron n’habite pas loin, en cas de confrontation, elle sait qu’elle serait en danger.
Quand ses pas croisent ceux du garçon, elle est pétrifiée.
Lui non plus ne bouge pas.
La vieille ourse tente de se cacher derrière un boulot, à l’extrémité gauche de la page. A l’opposée, l’enfant est aussi tout contre un arbre, mais il semble moins effrayé qu’elle.
Il comprend bien vite qu’elle ne peut lui faire aucun mal. Et qu’elle a besoin d’aide.
Généreusement il partage avec elle son goûter.
Son père, qui le suit de loin, sera-t-il aussi compréhensif?
Ce n’est pas si courant que des albums montrent la grande vieillesse sans que la mort ne survienne.
La rencontre et l’amitié improbable entre les protagonistes sont l’occasion de montrer à quel point prendre soin de l’autre est important et même noble.
Tout oppose l’enfant à l’ourse, chacun ayant des raisons de se méfier de l’autre, ils ne parlent même pas la même langue.
Et pourtant, ils s’acceptent mutuellement, font l’effort de se comprendre.
Il est bon de montrer aux enfants que l’on peut surmonter sa peur de l’inconnu, dépasser ses à priori.
Pas de démonstration, pas de morale à la fin, mais le message passe.