Amour amour après quoi chacun court, Mélusine Thiry, Julie Guillem, HongFei, 2021, 14€50
Dès potron-minet, tout un chacun commence à chercher l’amour.
L’oiseau, le renard, la souris, tous sont en quête de celui qui le cajolera, l’embrassera, le câlinera.
La silhouette élégante de chaque animal traverse la page, l’objet de sa recherche se trouvant toujours hors champ. On ne sait pas d’ailleurs si la rencontre aura bien lieu.
Petit à petit, le jour décline et la nuit finit par pointer son nez.
En fin d’album, le petit lecteur retrouve son univers familier, et une invitation à aller se coucher.
Alors oui, c’est un album plutôt grand format et oui, il a les pages en papier, mais pourtant, je vous assure, vous pouvez le lire avec des bébés.
C’est même fortement conseillé.
Les bébés apprécient la diversité et ce serait dommage de les cantonner aux petits formats aux pages cartonnées.
Ce qui rend Amour amour après quoi chacun court adapté aux plus jeunes, c’est son texte, court et à la structure répétitive, dans lequel les enfants trouveront un repère et les images, grandes, lisibles, douces. Je regrette juste qu’on ait un peu le sentiment de voir le travail d’une graphiste plutôt que celui d’une illustratrice: c’est très joli, soigneusement composé mais un peu faible au niveau de ce que ça raconte.
Un petit peu le même sentiment au niveau du texte, qui finalement pourrait se contenter d’énumérer les animaux.
Mais avec les bébés je trouve que le texte un peu plus long permet de s’installer dans la lecture. C’est apaisant et agréable, propice à la contemplation des images.