Le cheveu, Julien Perrin, Fred.L, Alice jeunesse, histoires comme ça, 13€ 2018
Un célèbre album pour enfant l’affirme, il ne faut pas habiller les animaux.
Vraiment? Pourtant, dans cette savane, ils sont sapés comme jamais, et ça leur réussit plutôt.
Quel look, quelle élégance!
On en peut pas le nier, ils ont du style. Magnifiquement mis en valeur par la palette chromatique où des couleurs chaudes contrastent sur un fond en nuances de bleu.
Mais quelque chose manque tout de même à leur distinction. Une coiffure à la hauteur.
Ça tombe bien, le porc-épic est un as des ciseaux, un pro de la coupe de cheveux.
En brosse pour le babouin, brushing élaboré pour la gnou, crête rose (oui, porc-épic gère aussi la coloration) pour le zèbre, chacun y trouve son compte.
Personnellement j’avoue avoir un faible particulier pour le lion à dreadkocks, tellement cool!
Mais quand arrive le crocodile qui demande à porc-épic de le débarrasser du cheveu qu’il a sur la langue, on s’inquiète un peu tout de même…
Le cheveu est le troisième et dernier opus d’une petite série inaugurée par Qui a croqué babouin et poursuivie par La dent.
Ils ont tous le même type d’image, qui détonne dans l’iconographie habituelle en littérature enfantine.
Ça attire l’œil des adultes et sur le terrain j’ai constaté que ça plaisait tout autant aux enfants. Même si eux semblent moins sensibles à l’humour graphique qui s’en dégage qu’à l’histoire elle-même.