Marcel super chat couvertureMarcel, super chat, Joanna Wiejak, le diplodocus, 12€90, 2018

En sortant de l’école, deux enfants discutent: « Ça te dirait de venir chez moi? Je te présenterais Marcel, mon chat.

-Un chat? Bof!… J’en ai un chez moi »

Est-ce parce qu’il est piqué au vif par le refus de son ami? Ou simplement parce qu’il se laisse déborder par la force de son imagination?
Le petit garçon va décrire son chat comme ex-cep-tion-nel!

marcel super chat au potager

Ça commence en douceur par des affirmations à peu près crédibles mais rapidement une surenchère de mensonge se met en place sous nos yeux. Marcel est un chat-guide, un as de la mécanique, doté d’une vue super puissante.

Le dialogue entre les deux enfants constitue le texte, mais très vite ils disparaissent de l’image, qui va montrer Marcel en action.

Comme pour accentuer son côté polymorphe, il est représenté par des traits orange qui changent de formes pour s’adapter à toutes les situations. On le reconnait grâce à la représentation du haut de sa tête (deux petites oreilles pointues, un museau et un regard, c’est suffisant pour être expressif).

Marcel super chat contre les extraterrestres

L’imagination de l’enfant s’emballe au point que son pote se prend au jeu. On se doute qu’il n’y croit pas vraiment mais qu’importe, l’histoire est plaisante, il veut connaitre la suite.

Manifestement il s’est laissé convaincre puisqu’en fin d’album il est arrivé chez son ami, juste à temps pour le retour de Marcel super chat, qui déboule (tombe? Saute?) par la fenêtre.

Pas de morale indigeste, pas de menteur pris à son propre piège, juste une fin toute en légèreté, comme le reste de l’album.

Un petit album sympa qui a le mérite de dédramatiser la question des affabulations des enfants, après tout, leur monde imaginaire est souvent plus sympa que le monde réel, ils ont bien raison de s’y réfugier de temps en temps.