Groléfant et Tit’souris, histoires de bêtes, Pierre Delye, Ronan Badel, Didier Jeunesse, 13€10

Est-il nécessaire de se ressembler pour être amis? Où simplement d’avoir le sentiment qu’on est pareils?

Quand Tit’souris rencontre Groléfant, elle ne voit que leurs points communs : couleur, nombre de pattes, présence d’une queue, pas de doute, ils sont faits pour s’entendre !

Et, de fait, dans la relation amicale qui se tisse au fil des pages, ils ne cessent de se percevoir comme semblables.

Le ressort comique récurant dans les différentes saynètes reposera sur la différence de taille entre les personnages, qu’ils n’ont de cesse de nier. Quand ils marchent sous un soleil de plomb, Tit’souris propose à Groléfan de lui faire de l’ombre. Quand ce dernier se baigne, elle le soupçonne de lui avoir piqué son maillot de bain.

Ainsi ils cheminent et découvrent le monde, avec une certaine naïveté qui contribue à les rendre très attachants. Toujours complices, ils se chamaillent parfois mais jamais pour très longtemps. La plupart du temps, ils prennent soin l’un de l’autre.

Sous couvert d’humour, c’est aussi une réflexion sur ce qui nous réuni et qui nous différencie. Des petits moments de tendresses et des grandes questions se succèdent.

groléfan et Tit'souris

Les saynètes s’enchainent, dans une forme proche de la bande-dessinée, avec un humour à la fois textuel et visuel. Le sens du dialogue de Pierre Delye et le trait vif et expressif de Ronan Badel se marient parfaitement.