Enfin avec ma mamie! Taro Gomi, Nobi nobi, 12€50
Un paysage se déploie sur la page en format à l’italienne. Des collines, des routes, des immeubles. Et, tout à gauche, une petite maison au toit rouge, celle de Lola.
A l’opposé, en bout de route, une petite maison s’accroche à la montagne. C’est celle de la mamie de Lola.
Entre les deux, circulent des voitures et un train. Le décor est posé.
Chez elle, Lola pense à sa mamie. Elle à une soudaine envie de la voir. Alors elle file. Hop, la voilà à l’arrêt de bus, c’est à peine si elle prend le temps de saluer sa mère, qui lui fait signe du pas de la porte, elle ignore même le chat qui la regarde passer.
Mais au même moment, Mamie décide de rendre une visite impromptue à sa petite fille. Pas de cane pour la vieille dame, c’est en courant qu’elle s’élance sur le chemin. Sur le pas de la porte, un homme, son mari sans doute, lui fais signe. La voilà partie sous le regard de la chèvre.
L’une saute dans un bus, l’autre dans le train. L’une passe sous le pont, l’autre dessus et… Forcément, elles se ratent!
Plusieurs allers-retours auront ainsi lieu, avant que Lola et Mamie ne soient enfin réunies, sous le pommier qui borde la route.
Le comique de répétition fonctionne à merveille, à chaque rendez-vous manqué les personnages secondaires (qui ne sont d’ailleurs jamais mentionnés dans le texte) réagissent plus vivement: papi renverse un sceau d’eau, la chèvre et le chat sursautent, maman lève les yeux au ciel.
Il y a aussi tout un tas de petits animaux plus ou moins dissimulés dans l’image, que je vous laisse découvrir.
Taro Gomi utilise des images cadrées pour montrer la simultanéité des actions, quand Lola et sa mamie se ratent et la double page quand elles se croisent sans le savoir. C’est finalement pile à la charnière de la page qu’elles vont se tomber dans les bras l’une de l’autre.
J’aime la simplicité de l’histoire, la variété des moyens de transports, la joie de vivre des protagonistes. Un bon petit album.