P’tite Pousse, Cécile Hudrissier, Didier jeunesse, 12€90
P’tite pousse est née du désir d’enfant d’une vieille dame. Un désir fou, nourrit d’espoir et de patience. Une petite graine déposée dans un pot, avec du terreau et la pluie pour l’arroser a donné vie à cette étrange petite merveille, plus légère qu’une coccinelle, plus petite qu’un pouce.
La vieille dame, dont on ne voit que les mains, possède la fillette et veut la garder “jusqu’à la fin des temps”, elle sera son secret.
Mais la fillette, en grandissant, à besoin de liberté.
Elle casse la vitre de la fenêtre et s’en va, sans se retourner, à la découverte du monde.
Étamines au vent, elle file sur le chemin de la liberté.
Elle y rencontre tour à tour une grenouille, un poisson, un écureuil et enfin une taupe. Chacun a quelque chose à lui apprendre, mais sa soif de connaissance n’égale pas sa soif de liberté, elle mène sa route, volontaire, enfin émancipée. Et quand elle décide de poser sa coquille de noix chez taupe, ce n’est que pour y passer l’hiver. Personne ne la retiendra jusqu’à la fin des temps, c’est beaucoup trop long!
C’est finalement librement, de son plein gré, qu’elle reviendra chez la vieille dame, derrière la fenêtre désormais ouverte.
On reconnait ici le point de départ du célèbre conte d’Andersen, la petite Poucette et sa coquille de noix, mais ici c’est avant tout la relation à la mère symbolique qui est mise en avant, le besoin de liberté de la petite, la compréhension de la vieille dame à son retour.
Les images délicates, fraiches et joyeuses donnent une grande légèreté au propos. P’tite pousse affiche une belle confiance en elle qui lui donne des ailes et ravit les bambins qui écoutent cette histoire.
Une bien belle façon de parler de liberté d’agir aux enfants.
Cet album est apprécié aussi par Pépita.