Le bain de berk, Julien Béziat, Pastel, 13€50
Le bain est presque prêt. L’enfant qui va sans doute le prendre a laissé la porte entrouverte, on peut apercevoir ses jouets sur le rebord de la baignoire. A coté du flacon de savon, l’eau coule. Mais c’est quand on s’approche qu’on se rend compte qu’on frôle la catastrophe: Berk le doudou est en équilibre instable au bord de l’eau. En une seconde, c’est le drame. Plouf, le voilà dans l’eau. Panique chez les jouets de bain. Penchés au-dessus de l’eau, ils s’affolent: “Berk se noie!”
Drago le dragon va se jeter à l’eau pour sauver Berk mais elle est trop chaude pour lui. C’est au tour d’Aspiro, l’éléphant, de jouer les héros. Quel maladroit, il flanque le shampoing sous le jet, la mousse envahit tout, pauvre Berk, il disparaît sous un océan de bulles.
Les péripéties s’enchaînent, les jouets de bain ne manquent pas de bonne volonté mais ils rivalisent de malchance. Pendant ce temps, Berk essaye désespérément de dire quelque chose. Dans l’urgence, personne ne le comprend (il faut dire que ce canard à bien du mal à parler la bouche pleine d’eau).
Quel formidable terrain d’aventure que cette salle de bain, dessinée tantôt en gros plan, tantôt en contre-plongées vertigineuses, quel dynamisme dans ces tourbillons d’eau et ces volutes de mousse. Les petits personnages de plastiques sont attachants et terriblement expressifs, j’ai un faible pour trouillette, la tortue qui, au comble de la panique nous fait une remarquable imitation du cri de Munch.
A noter: Il existe une suite tout aussi irrésistible: La nuit de Berk.
Un album apprécié aussi par Pépita.