Premier matin, Fleur Oury, les fourmis rouges 

Manifestement, Petit Ours n’est pas rassuré. Couché en boule dans les fougères, il ne veut pas se lever.

Grand(e) Ours(e) qui l’accompagne (son père? Sa mère? L’histoire ne le dit pas, à chacun d’imaginer ce qui lui convient) l’enveloppe et le câline tendrement en lui demandant ce qui se passe.
Petit ours, tout penaud, annonce: « Je ne veux pas aller à la rentrée des classes ». Et comme Grand(e) Ours(e) le laisse poursuivre, il exprime toutes ses craintes.

A ses angoisses, Grand(e) Ours(e) répond par des gestes rassurants. Il lui tend son cartable, lui cueille des baies, lui donne la main.

Pas de morale ni d’injonction dans le discourt de l’adulte, il est à l’écoute et en empathie.

Premier matin, Fleur Oury, les fourmis rouges

Mais c’est surtout son attitude physique qui est rassurante. Les deux ours font le chemin vers l’école en jouant, en mangeant (miam, le saumon fraîchement pêché) et ils sont peu à peu rejoints par d’autres écoliers: Renards, cerfs, lapins et souris font le même trajet qu’eux.

Ce premier album de Fleur Oury est une réussite totale. Les illustrations au feutre sont belles et touchantes, elles fourmillent de détails qui font le bonheur des enfants. Elles sont d’une grande fraîcheur et d’une grande tendresse.  Sans appuyer son propos l’autrice parvient à rassurer le jeune lecteur et à émerveiller les parents.

Un album apprécié aussi par Bouma.