Saute, Tatsuhide Matsuoka, école des loisirs,

Quand on ouvre l’album (dans le sens de la hauteur), la grenouille, posée sur la page du bas nous adresse un sourire franc. On pourrait se croire dans un classique bestiaire, le texte se contentant de nommer le batracien. Mais il y a ces points de suspensions qui indiquent qu’il va se passer autre chose.

Quand on tourne la page, voilà notre grenouille propulsée sur la page du haut, ses pattes tendues.

A sa suite, c’est au tour du chaton d’être présenté puis de sauter. Toutes pattes écartées, il a alors l’air un peu foufou et il m’évoque le tigre qui tourne sur sa queue le film panda petit panda de Miyazaki. Chaque animal sera ainsi présenté sur une page avant de s’élancer dans les airs dans un saut plus ou moins maîtrisé. Et chaque page réserve au lecteur une petite surprise.

La sauterelle qui en sautant déploie ses ailes, l’escargot qui évidemment, est en difficulté, la poule qui, en bonne mère poule ne se sépare pas de son poussin pour sauter, le poisson dont on se demande ce que ça va donner.

sauteUn album tout en mouvement qui dynamise les enfants (oui, bon, je sais certains n’ont pas besoin d’être dynamisés, pour ceux là ça peut canaliser leur énergie).
Les traits des animaux sont à la fois pleins d’humour et très précis, Tatsuhide Matsuoka est un habitué des illustrations de traités de sciences naturelles et ça se sent.

J’ai rencontré, avec cet album un grand succès auprès des enfants les plus jeunes (je n’hésite pas à le lire à des bébés de quelque mois ils sont sensibles au rythme, à la répétition du mot « saute » et à l’expression des animaux) mais aussi des plus grands, jusqu’aux adultes qui s’en amusent volontiers.

En voilà un que j’ai désormais toujours dans mon sac.

A noter l’album Roule, sur le même schéma, et tout aussi réussi.